Test Crime Boss Rockay City. Un casting d'enfer pour un hommage aux années 90
Le test du jeu Crime Boss: Rockay City, édité par 505 Games et développé par Ingame Studios, a été réalisé sur PS5.
Crime Boss: Rockay City
Bienvenue à Rockay City, où vous incarnerez Travis Baker, un homme déterminé à devenir le nouveau roi du crime organisé. Cette ville, avec tout son charme et ses secrets, est le théâtre d'une guerre de territoires sans merci, où chaque coin de rue est un véritable champ de bataille. Avec un casting impressionnant incluant Michael Madsen, Kim Basinger, et même Chuck Norris, "Crime Boss: Rockay City" promet une aventure inspirée des films d'action des années 90.
Je vous en parle plus en détail en découvrant le test du jeu Crime Boss: Rockay City sur PS5. Développé par le studio tchèque Ingame Studios et édité par 505 Games, ce jeu est également disponible sur PC et Xbox Series depuis le 15 juin 2023 en version dématérialisée, et le 5 septembre en version physique distribuée en France par Just for Games.
Avec Crime Boss: Rockay City, le studio a réussi à capturer l'essence des années 90 grâce à une esthétique soignée et et un casting hollywoodien impressionnant
L'histoire de Crime Boss: Rockay City
L’histoire de "Crime Boss: Rockay City" se déroule dans une ville fictive de Floride. Rockay City est une métropole prospère, pleine d'intrigues et de glamour, allant des boulevards éclairés au néon de Sandy Bay aux gratte-ciels du quartier financier. Cependant, sous cette surface scintillante, une féroce guerre des territoires fait rage. Le crime est omniprésent et les drogues circulent librement. Après la mort du précédent chef du crime, une place s'est ouverte pour devenir le nouveau roi de Rockay City.
Le joueur incarne Travis Baker, interprété par Michael Madsen, qui ambitionne de devenir le roi de Rockay City, mais Baker n'est pas le seul à viser le trône. Pour cela, il doit accomplir divers crimes, gérer son gang, et éliminer la concurrence tout en affrontant la police dirigée par le shérif Norris. Le jeu propose une campagne solo avec une structure de type roguelike, où chaque jour, Baker doit décider de défendre ou d'attaquer des territoires, effectuer des braquages, et gérer ses ressources. En cas de mort de Baker, le joueur doit recommencer tout en conservant certaines améliorations permanentes.
Parmi les protagonistes, on retrouve Casey, qui aide à gérer la planque et le blanchiment d’argent, Touchdown, qui aide à prendre le contrôle des quartiers, et Glaves, qui fournit des informations cruciales. Les missions consistent en des meurtres, des cambriolages, et la récupération de territoires. Le jeu introduit également des personnages notables incarnés par des acteurs hollywoodiens comme Danny Trejo, Kim Basinger, et Chuck Norris.
Le scénario souffre d'un manque d'implication ou de travail autour de l'intrigue. Le jeu propose une succession de missions sans réel intérêt et avec un fort potentiel de répétitivité malgré les tentatives du jeu d'introduire de nouveaux personnages et de nouvelles armes au fil de la progression. On peut y jouer pendant des heures sans comprendre quoi que ce soit à l'avancée de l'histoire. C'est dommage, car le casting hollywoodien est très impressionnant, mais là encore, tous les personnages secondaires manquent de profondeur et les dialogues sont vulgaires et complétements absurdes. Certains parlerons d'un hommage aux cinéma d'action américain des années 90. C'est finalement peut-être ça qui fait parti du charme du jeu...
Game System
Le gameplay de "Crime Boss: Rockay City" se concentre sur des braquages et des activités criminelles, influencé par des jeux comme "Payday". Le joueur incarne Travis Baker, interprété par Michael Madsen, qui doit constituer une équipe de criminels, chacun ayant des compétences spécifiques, pour mener à bien diverses missions telles que des cambriolages, des assassinats et la conquête de territoires. Le jeu propose une campagne solo avec une structure de type roguelike, où chaque jour, le joueur doit décider de défendre ou d'attaquer des territoires, effectuer des braquages et gérer ses ressources financières. En cas de mort de Baker, le joueur recommence en conservant certaines améliorations permanentes.
La campagne solo, appelée "Baker’s Battle", propose aux joueurs de rivaliser avec d'autres gangs, mais aussi avec le shérif Norris, qui collecte des preuves contre vous. La stratégie de chaque mission influe directement sur la difficulté rencontrée avec les forces de l'ordre, obligeant le joueur à équilibrer entre approche furtive et une approche plus agressive pour réduire les preuves laissées derrière.
Les missions, bien que variées en théorie, deviennent rapidement répétitives. Les options de furtivité sont limitées et souvent inefficaces, ce qui pousse les joueurs vers une approche plus directe et violente. De plus, l'intelligence artificielle, tant pour les ennemis que pour les coéquipiers, est défaillante. Les ennemis réagissent de manière prévisible et souvent incohérente, tandis que les coéquipiers ne répondent pas bien aux commandes, rendant certaines missions frustrantes.
Le jeu offre également des modes multijoueur, permettant de réaliser des missions en coopération, ce qui ajoute un peu de diversité et de dynamisme à l'expérience, bien que les mêmes problèmes de gameplay persistent. Enfin, le mode "Crime Time" permet des sessions courtes et intenses, avec des braquages générés aléatoirement, offrant une variation de la campagne principale. Ce mode est conçu pour des parties rapides et permet de gagner de l'argent pour améliorer l'équipement et recruter de nouveaux membres.
En complément, le mode "Urban Legends" propose six mini-campagnes à leur lancement. Chaque histoire est racontée à travers des cinématiques et se compose de trois missions consécutives, permettant aux joueurs d'accéder rapidement aux missions les plus intenses et gratifiantes du jeu. Ces mini-campagnes offrent également des personnages et des armes uniques, ajoutant une couche supplémentaire de variété.
Le système roguelike, où la mort de Travis Baker force le joueur à recommencer en conservant certaines améliorations, est au centre du jeu. C'est un défi intéressant, mais il est finalement très punitif plutôt que gratifiant. Enfin, les mises à jour et correctifs apportés au jeu depuis son lancement ont considérablement amélioré le gameplay, rendant le jeu plus stable et agréable à jouer, mais des problèmes techniques, comme les bugs et les glitches, persistent rendant certaines missions pénibles.
Graphisme
L'aspect visuel du jeu cherche à capturer l'essence des années 90, avec une ville fictive de Floride vibrante et détaillée. L'esthétique globale du jeu, incluant les personnages et les décors, reflète un effort pour recréer l'atmosphère d'une époque marquée par le crime et le glamour hollywoodien.
Cependant, si certains éléments visuels, comme les éclairages et certains décors, parviennent à impressionner, l'ensemble souffre de nombreux défauts techniques. Les modèles de personnages, bien que reconnaissables et incarnés par des acteurs célèbres, manquent parfois de finesse et de fluidité dans les animations. De plus, des bugs graphiques fréquents et des problèmes de performance, tels que des textures qui se chargent mal ou des ralentissements, ternissent l'expérience visuelle.
Bande son
La bande-son de "Crime Boss: Rockay City" propose une bonne sélection de morceaux qui capturent l'atmosphère des années 90. Mais, ce point positif est largement éclipsé par des problèmes de qualité d'enregistrement et des dialogues qui manquent de finesse. C'est vraiment dommage, d'autant que le jeu bénéficie de la participation d'acteurs hollywoodiens tels que Michael Madsen et Kim Basinger, qui prêtent leurs voix aux personnages. Ce qui devrait, en théorie, renforcer l'immersion est en réalité gâché par des interprétations mal exécutées et des performances vocales dont la qualité varie considérablement.
Durée de vie
La question de la durée de vie d'un jeu vidéo est souvent à double tranchant. Est-ce qu'on parle du temps nécessaire pour finir le jeu ou de l'attrait qu'il exerce sur la durée ? Si vous faites abstraction de la répétitivité des missions pendant près de 10 heures, vous aurez la possibilité de voir le dénouement de l'histoire lors de votre premier run.
Le jeu offre également la possibilité de rejouer les missions et guerres de territoire générées aléatoirement infiniment grâce à ses éléments de rogue-lite. Vous pourrez alors améliorer vos performances et découvrir tous les contenus. De plus, le mode multijoueur et les DLC, comme "Cagnali's Order" qui est téléchargeable gratuitement, proposent des contenus supplémentaires qui peuvent prolonger l'expérience de jeu.
Mon avis concernant Crime Boss: Rockay City sur Sony Playstation 5
Le jeu souffre de nombreux défauts qui empêchent de pleinement apprécier l'expérience proposée. Les missions deviennent rapidement répétitives, l'intelligence artificielle est souvent défaillante, et les problèmes techniques sont fréquents. De plus, le scénario manque de développement et de profondeur. Bien que les différents modes de jeu et la coopération multijoueur ajoutent une certaine diversité, ils ne suffisent pas à compenser les nombreux aspects négatifs du jeu. Malgré tout cela, Crime Boss: Rockay City parvient à capturer l'essence des années 90 grâce à une esthétique soignée et un casting hollywoodien impressionnant. Finalement, il y a quelque chose d'irrésistible qui nous pousse à y revenir de temps en temps à Rockay City.
En résumé
Les points forts de Crime Boss: Rockay City
- - Une ambiance et esthétique qui sent bon les années 90
- - Un casting de malade
- - Les défis permanents
- - Une rejouabilité infinie
- - La coopération multijoueur
Les points faibles de Crime Boss: Rockay City
- - Un scénario peu développé
- - La répétitivité des missions
- - Qualité variable des dialogues
- - L'intelligence artificielle
- - Quelques problèmes techniques