Le test de Tower 57 : un hommage retro à l'Amiga

Le test du jeu Tower 57, édité par 11 bit studios et développé par Pixwerk, a été réalisé sur PC.

Sommaire :
Le test de Tower 57 : un hommage retro à l'Amiga

Tower 57

Le test de Tower 57 : un hommage retro à l'Amiga

Développé par la petite équipe allemande de Pixwerk qui a réussi son pari Kickstarter et édité par 11 Bits Studio, Tower 57 est un jeu d’action survolté qui rend hommage sans complexe, aux jeux 16-bits du catalogue Amiga et Super Nintendo.
Est-ce que la nostalgie du retrogaming retiendra les joueurs ? Est-ce que même les joueurs fraichement arrivés sur le marché, trouveront leur compte ? Réponse avec le test de Tower 57 sur PC.

L’hommage aux 16-bits est absolument irréprochable

  • Tower 57

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    Tower 57

L'histoire de Tower 57

16/20

L’univers est sombre et pollué, comme tout bon univers Dieselpunk qui se respecte, et les quelques enclaves de civilisation sont des gigantesques tours dans lesquels tout se joue : politique, économie, justice… Vous incarnez un groupe de trois individus partis pour enquêter dans la fameuse Tour 57 (Tower 57, vous aurez traduit). Vous êtes envoyé par le ministre de l'information pour prévenir les responsables d’une invasion imminente de gens, qui se pressent au pied de la tour, car n’entre pas qui veut. Pour cette mission, c’est la crème de la crème qu’on a missionnée : c'est-à-dire vous !
Vous l’aurez compris, le scénario n’est pas la force du jeu. Par contre l’ambiance est absolument réussie ! Elle s’appuie d’une part sur une ambiance imbibée d’essence et de mécanismes graisseux très réussi (j’y reviendrai dans le chapitre consacré aux graphismes), mais c’est surtout l’humour omniprésent qui joue pour beaucoup !

Tower 57
Tower 57

Tous les personnages sont très fun, entre un Abraham Lincoln muni d’un lance-flammes, le Don chef de la Mafia, la flic avec ses Ray Ban, la jeune Nerd équipée du fameux Power Glove de la NES pour pirater les portes, le prisonnier, etc. C’est une drôle d’équipe haute en couleur que vous allez devoir composer !
L’humour se trouve partout, sur les panneaux qui sont affichés un peu partout, sur la description des armes et des accessoires (par exemple sur le Power Glove, où il est dit que « cet objet ne doit pas être utilisé pour pirater illégalement des portes, même s’il n’a aucune autre utilité » !) et enfin sur l’humour qui réside dans les petites trouvailles de gameplay.

Game System

19/20

Tower 57 est un hommage aux jeux 16-bits, en particulier à l'Amiga de l’aveu des développeurs (ah... ce très cher Commodore Amiga, que de bons souvenirs). Pour ceux qui ont joué à Chaos Engine, Zombie Ate My Neighbour, ou smash TV… vous serez en terrain connu.
Le pad droit de la manette vous servira à vous déplacer, et le pad gauche pour viser. Mais maniabilité old school oblige, vous ne pouvez tirer que dans la direction où vous allez, si vous voulez tirer partout, il faut que vous vous arrêteriez. Old School oblige encore une fois, pas de saut, c'est à vous de trouver le bon chemin.

Comme vous l’aurez compris, l’humour est un des mécanismes principal du jeu, ce qui se traduit par un jeu d'action très arcade et très fun. Attendez-vous donc à jouer avec des lance-flammes, des Tommy Gun, des lances éclairs, des fusils, des harpons, des shotguns, des snipers… et je ne cite là quelques armes principales ! De plus certaines armes peuvent être ramassées sur les ennemis, ou trouver dans les levels qui regorgent de passages secrets, multipliant ainsi, encore les possibilités.
Concernant les armes secondaires, vous ne serez pas en reste, entre les mines anti personnels, les grenades, un crochet pour attirer les ennemis vers soi et leur lâcher une bonne décharge de chevrotine à bout portant… Là encore, ce n’est pas les possibilités qui manquent, et toujours une fouille approfondie des levels vous permettra de trouver à l’occasion de nouveaux accessoires.

Mais ce n’est pas tout ! En plus de tout cet arsenal, chaque personnage dispose d’un pouvoir spécial qui s’active quand une jauge est remplie et qui a des effets dévastateurs : entre la berline noire du mafieux qui viendra décharger 3 chargeuses de mitrailleuses sur tous les ennemis, ou des pouvoirs plus originaux comme le temps qui s’arrête.

Mais tout cet attirail n’est rien dans une bonne maniabilité bien pêchue. Ne vous en faites pas pour cela, les développeurs ont tout prévue. Il y a bien sûr une bonne sensation de puissance quand vous allez défourailler, entre l’écran qui bouge, le recul de l’arme, le bruit des explosions, le gamefeel est excellent ! De plus, la plupart des éléments du décor est destructibles !

Tower 57
Tower 57

Le bestiaire qui vient rehausser cela n’est pas en reste, toutes sortes de monstres, tourelles, dinosaures, pièges, robots, gardes, etc. Encore une fois, je ne vais pas vous faire la liste complète, mais vous allez voir du monde, et pas qu’un peu ! L’écran fourmillera lors des gunfight intenses de créatures ! Rassurez-vous, en plus de vos diverses armes puissantes, vous aurez à votre disposition une fonction esquive, sous forme d’une sorte de glissade. Très facile à manier, elle s’avèrera aussi jouissive que nécessaire pour avancer dans le jeu.

D’autant que la difficulté sera au rendez-vous, l’énergie descend très vite, et les boss sont redoutables.  Mais contrairement à la majorité des jeux du style qui sortent en ce moment, les développeurs se sont démarqués aussi en reprenant quelques bases old school : en l’occurrence, pas de Rogue Like ! Cela va un peu nuire à la rejouabilité, mais par contre, vous allez jouer à un jeu avec une difficulté bien calibrée, et qui ne dépendra pas de la chance d’avoir la bonne configuration de niveau, ou le bon loot d’armes.

Tower 57
Tower 57

En parlant de difficulté, il vous faudra aussi gérer, en plus des dégâts des ennemis, à ne pas se vous laisser surprendre par certains ennemis qui vous arracheront quelques membres. Si vous perdez vos jambes, vous serez contraint de ramper sur votre buste, laissant derrière vous une trace de sang, comme un escargot. Dépêchez-vous de trouver une machine qui remplacera vos membres par des nouveaux robotisés. Cela sera une bonne occasion de dépenser votre argent ramassé sur les ennemis en amélioration : plus de dégâts, plus d’énergie, plus de vitesse… Vous n’aurez pas le temps d’ouvrir un PEL, il y a trop d’occasions de faire fumer votre carte bancaire. Et si le trans-humanisme ne vous branche pas plus que ça, ne refusez pas les améliorations d’armes : plus de dégâts, plus de munitions dans les chargeurs, type de balles différentes… En plus des levels, vous vous retrouverez régulièrement dans la place centrale de la Tower 57, sorte de hub central, où sont disponibles magasins, hôtel, bars, jeux d’argent, plein d’affiches à lire… c’est foisonnant !

Tower 57
Tower 57

Je n’ai pas tout abordé, mais je pense que vous avez cerné un peu à quel point Tower 57 est un jeu riche et varié. Vous allez mettre un sacré bout de temps avant de faire le tour du jeu ! Et si vous trouvez le temps long, jouez en coop ! Encore une fois, plein de bonnes idées de jeu : par exemple, si un joueur perd ses jambes, le deuxième joueur peut le ramasser, et ce dernier pourra continuer à tirer dans toutes les directions.
Je ne vous ai pas non plus parlé du système qui vous permet de changer de perso en cours de jeu, ou de vies supplémentaires, ou l'agencement des sauvegardes... je vous laisse découvrir le reste par vous-même.

Tower 57
Tower 57

Graphisme

18/20

L’hommage aux 16-bits est absolument irréprochable. Tower 57 fourmille de détails, aussi bien dans les graphismes purs que dans les animations. Les décors sont variés. On se promène dans des usines, dans des égouts, dans une prison, dans une ville, dans une jungle… le tout dans une ambiance Dieselpunk, c’est-à-dire un univers à la technologie basée sur l’essence et le moteur à explosion, mais qui aurait donné une technologie bien plus avancée que ce qui existe aujourd’hui (comme du Steampunk où le gasoil aurait remplacé la vapeur. Si vous avez déjà joué à Bioshock, vous savez de quoi je parle).

Tower 57
Tower 57

Les armes, les accessoires, les personnages… absolument tout possède un design excellent, tout est cohérent ! Les magasins, les voitures, les papiers journaux qui volent… tout respirent le travail soigné des développeurs qui n’ont pas voulu qu’un détail de leur jeu soit laissé pour compte.
En plus, lors des dialogues entre autres, vous aurez les gros plans des personnages, toujours dans un format 16-bits du plus bel effet !
En plus d’être cool, ça vient titiller la nostalgie des vieux joueurs, tout en montrant aux jeunes freluquets ce que le pixel, est capable de fournir au niveau design et ambiance ! Avec Zombie Night Terror, nous sommes gâtés !

Bande son

18/20

Pareil, pas grand-chose à reprocher dans le jeu. Le bruit des armes, des monstres, des explosions… tout est cool, tout est maitrisé !
Et en plus, les musiques composées par Piotr Musiał (This War of Mine), au style Synthéwave qui déchire (ils étaient obligés !!), viennent rehausser le tout d’une énergie et d’une puissance palpables.

Voici un exemple de sa composition, avec le thème principal d'un autre jeu : Beat Cop.

ConclusionMon avis concernant Tower 57 sur PC

18/20

Que dire de plus ? Un visuel et une bande-son au service d’un jeu au gameplay irréprochable, à l’humour omniprésent, et avec un travail soigné sur la coop… Bref un Must Have, si vous n’êtes pas convaincu je ne peux plus rien pour vous !

En résumé

Les points forts Les points forts de Tower 57

  • - L’humour
  • - La variété
  • - La difficulté bien dosée

Les points faibles Les points faibles de Tower 57

  • - Le mini jeu pour pirater une porte, très vite rébarbatif
  • - On se perd parfois dans les levels, et trouver le chemin unique pour avancer est parfois long

Bande annonce de Tower 57

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