Test Forestrike : un jeu de kung-fu tactique et nerveux signé Devolver Digital
Le test du jeu Forestrike, édité par Devolver Digital et développé par Skeleton Crew Studio, a été réalisé sur PC.
Publié le 30 mars 2025 à 18h25. Mis à jour le 31 mars 2025 à 09h37
Le temps estimé pour la lecture de ce test est de 8 min. 
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Sommaire
Forestrike
Si Devolver Digital était une école d’arts martiaux, ce serait le sanctuaire caché des maîtres les plus prolifique du kung-fu vidéoludique. L’éditeur, connu pour ses hits nerveux et stylés comme Hotline Miami, Katana ZERO ou encore Enter the Gungeon, revient aujourd’hui avec Forestrike, développé par les sensei de Skeleton Crew Studio.
Imaginez un vieux film de kung-fu rediffusé sur une VHS usée, où les combats sont aussi précis que les chorégraphies de Jackie Chan et où chaque duel ressemble à un entraînement intensif de Ranma ½ contre Maître Happosai (mais sans les sous-vêtements qui volent). Forestrike, c’est un roguelike où chaque coup est un haïku de violence, chaque esquive un poème en mouvement, et où la méditation précède le chaos comme dans les meilleurs films de la Shaw Brothers.
Préparez-vous à enfiler votre gi, affûtez vos réflexes, et entrez dans l’arène. Parce qu’ici, ce n’est pas la force brute qui l’emporte, mais l’esprit et la technique. Alors respirez profondément, sentez le vent du combat effleurer votre joue, et souvenez-vous : un vrai maître ne frappe pas le premier… mais il touche le premier. Découvrez le test de Forestrike sur PC.
Forestrike, c’est l’enfant spirituel d’un film de kung-fu des années 80 et d’un roguelike féroce
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L'histoire de Forestrike
Dans Forestrike, le scénario est aussi simple qu’une leçon de Bruce Lee : un empereur déchu, des sbires peu enclins à la discussion et un héros qui apprend l’art subtil de la bagarre. Cinq écoles de combat existent, chacune incarnée par un maître. La démo nous présente la "Leaf School", une discipline fluide et malicieuse, parfait mélange entre l’agilité de Jet Li et la roublardise de Son Goku dans ses jeunes années.
La vraie histoire, c’est celle que vous écrivez à coups de poings et de réflexes affûtés, dans une philosophie du "tu te plantes, tu recommences" digne des meilleures scènes d’entraînement de Shaolin Soccer.
Game System
Forestrike, c’est un mix entre un jeu de baston old-school, un casse-tête de ninja, et une méditation zen sur la maîtrise du timing. Les combats sont en vue de côté, dans des arènes où chaque coup de pied sauté est une décision stratégique. Pas question d’enchaîner les baffes à la brute épaisse : ici, on anticipe, on esquive, on répond.
L’innovation vient du mode de prévisualisation des combats. Avant de se lancer pour de bon, on peut tester différentes approches, comprendre les faiblesses de l’ennemi et optimiser ses mouvements, à la manière d’un Maître Tortue Géniale qui observerait le combat avant d’envoyer son disciple au charbon.
Mais quand on y va, c’est no mercy. On ne peut plus annuler nos actions et chaque erreur se paie cher. Imaginez le Tournoi des Arts Martiaux de Dragon Ball: ça frappe vite, ça cogite, et ça punit la moindre faute.
Une fois que vous avez maitrisé ce mode de combat via quelques combats pour tuto, vous allez pouvoir avancer normalement dans le jeu. Et en plus d’être inspiré de jeux de combats, le titre intègre des éléments de rogue lite. A chaque partie, vous allez avancer sur une map, avec des embranchements.
Chaque choix de déplacement vous enverra dans une zone différente (combat, protéger un PNJ, boutique…) jusqu’à un boss final. Le géant à la fin de la fureur du dragon, c’est lui en pire. Mais au moins il a l’élégance de filer à sa mort une super technique, commencer systématiquement les combats avec une arme, récupérer ses points de Ki (qui permettent d’esquiver)…
Après chaque combat, vous allez récupérer une technique de combat, comme une promesse d’une nouvelle manière de vaincre le prochain péril. Et à la manière d’un deck building comme Slay the Spire ou Knights In Tight Spaces, vous allez donc composer votre panoplie de mouvement en fonction de votre style de combat. Tout baser sur la défense, sur le placement, sur le fait de forcer les adversaires à se poutrer la tronche…
Si vous mourrez, vous recommencer depuis le début.
Le jeu intègre très intelligemment ses différentes influences, de Shogun Showdown, Samurai GUNN et autre Kung Fu Master (1988 by Data East). Il ne sent pas le vieux melting pot raté mais bien la recette maitrisée d’un bol de Ramen.
En attendant d’avoir la version définitive du jeu, on aura le temps de se perfectionner avec cette version démo assez complète pour se donner une belle idée du titre finale. Pas d’excuse pour ne pas essayer !
Graphisme
Si Sifu était un film de Tsui Hark, Forestrike serait une vieille VHS de Jackie Chan avec des pixels taillés comme des coups de sabre. Les animations sont nerveuses et stylisées, rappelant les mouvements ultra-dynamiques d’un Jet Li dans Il était une fois en Chine.
Le décor est minimaliste mais lisible : une arène bien délimitée, quelques objets utilisables (parce que balancer un balai dans la tronche d’un ennemi, c’est la base), et des ennemis dont le chara-design pourrait sortir d’un vieux beat’em up de Hong Kong.
Bande son
La musique de Forestrike mélange les sonorités traditionnelles chinoises avec des beats modernes, un peu à la façon de la BO de Crazy kung-fu. Chaque coup porté résonne avec un bruitage percutant, digne des combats des films édités par Shaw Brothers. On sent la tension dans chaque esquive, et la satisfaction d’un coup bien placé se traduit par un son sec et puissant.
Bref, ça claque, ça groove, et ça donne envie de répéter les combats juste pour le kiff auditif.
Mon avis concernant Forestrike sur PC
Forestrike, c’est l’enfant spirituel d’un film de kung-fu des années 80 et d’un roguelike féroce. Un jeu exigeant, intelligent et qui pousse à la maîtrise absolue du combat, le tout avec un sens du rythme digne d’un Jackie Chan au sommet de sa carrière.
Si vous aimez les jeux de bagarre méthodiques, les combats stratégiques et les grosses mandales bien placées, ce jeu est pour vous. Si vous préférez bourriner sans réfléchir… bah, retournez regarder Dragon Ball, y’a une leçon à prendre sur la patience et l’apprentissage.
Be water my friend.
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