Test Captain Tsubasa: Rise Of New Champions. Un jeu de foot à la Olive et Tom

Le test du jeu Captain Tsubasa: Rise Of New Champions, édité par Bandai Namco Games et développé par Tamsoft, a été réalisé sur PS4.

Par Benjamin Levy, un blogueur jeux vidéo passionné

Publié le 1 novembre 2020 à 09h32. Mis à jour le 2 novembre 2020 à 15h34

Le temps estimé pour la lecture de ce test est de 10 min.

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Sommaire :

📃 Introduction
🎬 Scénario
🎮 Gameplay
🎨 Graphisme
🎧 Design sonore
💾 Durée de vie
📈 Voir la note
🎦 Vidéo

Disponible à l'achat sur :

Captain Tsubasa: Rise Of New Champions

J'ai été un enfant bercé par le Club Dorothée et les très nombreuses émissions de télévision destinées à la jeunesse diffusées dans les années 80. Je fais partie d'une génération qui a eu la chance de voir défiler de nombreuses séries de dessin animé essentiellement en provenance du japonais au grand plaisir de Ségolène Royal et de Familles de France. La liste est longue, mais je pourrais citer Le collège fou, fou, fou, Les Chevaliers du Zodiaque, Jeanne et Serge, Princesse Sarah, Ken le survivant, Signé Cat’s Eye, Lucile, Amour Et Rock N’ Roll et Olive et Tom. En rédigeant cette introduction, j'ai le souvenir des goûters passés devant la télé ; le goût des tartines au beurre et au chocolat en poudre et des bols de Corn Flakes, que je n'arrêtais pas de remplir pour voir la fin des épisodes.

Olive et Tom est sans doute le dessin animé qui m'a le plus marqué. On en parlait à la récréation et on imitait les actions quand on jouait au foot avec une balle de tennis ou une balle en plastique. L'animé qui a débuté en 1983 compte 128 épisodes de 25 minutes et la série a bénéficié d'un reboot intitulé "Captain Tsubasa" et diffusé en 2018 sur Anime Digital Network, permettant à une nouvelle génération de découvrir la série. D'ailleurs, j'ai toujours rêvé de jouer à un jeu vidéo ou de voir un film live tiré de son univers. Si au Japon, il y a eu de nombreuses adaptations, en France, il y a eu deux titres : Tecmo Cup Soccer Game en 1992 sur NES. C'était plus un jeu avec des choix tactiques qu'un jeu de football. Et Captain Tsubasa: New Kick Off (2010) sur Nintendo DS avec un mélange de football et de jeu de rôle. Shaolin Soccer est un film sorti en 2002, que j'ai beaucoup aimé et qui s'inspire largement du dessin animé en mettant en scène des actions défiant les lois de la physique. Mais il faut bien avouer que dans l'ensemble, je suis resté sur ma faim, et qu'au fil du temps, je me suis tourné vers d'autres licences comme Inazuma Eleven.

Captain Tsubasa: Rise Of New Champions est un bel homme à l'oeuvre de Takahash

Le jeu Captain Tsubasa: Rise Of New Champions est sorti le 28 août 2020, près de 40 ans après la diffusion du dessin animée. Il est développé par le studio japonais Tamsoft (Onechanbara Z2: Chaos) et il est édité par Bandai Namco Entertainment sur PC, PlayStation 4 et Nintendo Switch. L'attente, en valait-elle la peine ? En tout cas, c'est avec une certaine excitation que j'ai démarré le jeu. Est-ce enfin, le jeu qui va satisfaire tous les fans de la série ? Réponses, avec le test de Captain Tsubasa: Rise Of New Champions sur PS4.

Olive et Tom, Ils sont toujours en forme

Captain Tsubasa : Rise of New Champions
Captain Tsubasa : Rise of New Champions
Captain Tsubasa : Rise of New Champions

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L'histoire de Captain Tsubasa: Rise Of New Champions

Captain Tsubasa: Rise Of New Champions propose deux modes histoires. Le premier volet est centré sur l’œuvre originale rythmée par les rencontres de football. Au sein de l'équipe Nankatsu (New Team en français), il faudra diriger Tsubasa jusqu'au troisième titre national des collèges aux dépens de l'équipe Toho menée par Mark Landers (Kojirō Hyūga). On remarque déjà que les noms adaptés en France ont totalement disparu pour laisser la place aux noms d'origine utilisés dans l'œuvre du mangaka Yōichi Takahashi. Vous ne trouverez donc pas les noms d'Olivier Hatton, Thomas Price, Ben Becker ou Mark Landers mais Tsubasa Ozora, Genzō Wakabayashi, Tarô Misaki et Kojirō Hyūga. L'histoire est assez courte et elle fait office d'entraînement à la seconde histoire.

Le second volet intitulé Nouveau héros permet aux joueurs de créer son joueur de la tête aux pieds et de rejoindre une des trois célèbres équipes du Japon parmi Toho, Furano et Musashi. Le but est de faire évoluer son personnage et de relever de nouveaux défis afin d'intégrer l’équipe nationale et de participer à une coupe du monde. Cette deuxième histoire alternative est beaucoup plus longue et plus intéressante que celle centrée sur Tsubasa. Elle requiert d'ailleurs plus d'expérience. Elle permet de découvrir certains personnages principaux sous un autre angle. Si vous avez aimé Alex Hunter de FIFA 17, vous aimerez cette partie du soft qui aborde quelques notions de RPG. Des points vous sont attribués après chaque entraînement et après chaque match. Plus vous réussissez des défis imposés et plus vous obtiendrez des points qui vous permettront de faire évoluer vos compétences balle au pied : attaque, défense, puissance, vitesse et technique.

Les relations que vous entretenez avec les membres de votre équipe ainsi qu'avec vos adversaires sont aussi importantes, ce qui vous permettra d'assister à certaines scènes et surtout à apprendre de nouvelles techniques. Un système de relations qui ressemble beaucoup à ce que j'avais vu dans Attack on Titan 2, sauf que là, ça se joue avec des pack de cartes d'ami, qu'on achète dans la boutique avec la monnaie locale du jeu. Pourquoi des cartes dans Captain Tsubasa ? J'en ai aucune idée. Quoi qu'il en soit, il faudra se familiariser avec ce système de loot, pour augmenter la jauge d'affinité, nouer des liens et apprendre de nouvelles techniques et compétences.

La mise en scène est particulièrement réussie dans les deux histoires, avec un mélange de courtes séquences narratives et de phases de jeu. Elles ne sont pas là que pour satisfaire les fans de la première heure, puisqu'elles s'intercalent parfaitement et sans temps mort, lors d'un tacle ravageur, d'une blessure, ou d'un tir au but. Mais on ne peut pas en dire autant des cinématiques en dehors du terrain qui dénote d’un manque de soin évident. Elles manquent de punch, les dialogues sont interminables et sans réel intérêt. Pour ma part, j'ai tenté de résister le plus longtemps possible, mais j'ai fini par quasiment toute les zapper.

Tom Olivier Sont super entraînés

Game System

Les commandes de bases sont très classiques. On peut courir, dribbler, tacler, faire une passe longue ou une passe courte et tirer au but. Mais le gameplay est complétement différents des autres jeux de foot. Si vous vous attendiez à un jeu de foot arcade comme Golazo! Football League ou même à une simulation comme Pro Evolution Soccer, vous risquez d'être déçu. La physique de la balle est complètement folle, et l'arbitre ne sifflera aucune faute, si ce n'est le hors jeu.

D'ailleurs, tenter de construire un jeu relève du défi à cause d'une caméra qui n'offre pas une vue d'ensemble et à des coéquipiers souvent désintéressés du ballon. Finalement, il est préférable de remonter le terrain en dribblant tout les adversaires. Surtout si vous contrôlez une star puisque le jeu manque d'équilibrage faisant la part belle aux vedettes.

Des scènes cinématiques viendront s'immiscer pendant le match

Mais voilà, jamais l'expression à la Olive et Tom n'a eu autant de sens avec ce jeu. Que ce soit au niveau de l'ambiance, que des actions, l'ensemble respire le respect de l'animé, notamment avec les nombreuses cinématiques courtes qui font leurs petits effets, souvent ponctuées de QTE. Je pense par exemple lorsqu'on tire au but, lorsque le gardien arrête la balle, lorsqu'on esquive un adversaire ou lorsqu'on récupère la balle à la suite d'un tacle glissé.

Des victoires qui se joue à l'usure

Deux jauges sont à surveiller. Premièrement, l'endurance ou jauge d'énergie des joueurs est un facteur important, surtout chez les gardiens, qui finiront par se livrer si leur jauge venait à baisser. Deuxièmement, il existe une jauge appelée V-Zone qui se charge suite à des actions renforçant le moral de votre équipe. Elle peut être déclenchée à tout moment, offrant pendant une certaine durée un avantage certain comme la récupération d'énergie ou une augmentation de la puissance de tir pour toute l'équipe. Tout dépendra du capitaine que vous aurez choisi. Savoir l'utiliser au bon moment et un atout majeur pour remporter le match.

Tom Olivier Ils sont venus pour gagner

Graphisme

Captain Tsubasa: Rise Of New Champions propose des graphismes soigné assez proche de l'univers de Yôichi Takahash, avec des personnages haut en couleurs et en cel shading.

Bande son

Captain Tsubasa: Rise Of New Champions est entièrement doublé en japonais avec des sous-titres en français.
L'ambiance sonore, les musiques et les commentaires qui accompagnent les actions endiablées finissent par tourner en boucle, mais restent parfaitement dans le thème de la série.

C'est bientôt l'heure du match ! La foule est incandescente et les fans encouragent déjà leurs équipes !

Durée de vie

La première campagne avec Tsubasa se termine en 6 heures et il faut compter le double pour la deuxième campagne. Il y a un mode multijoueur jouable jusqu'à quatre joueurs en local ou en ligne, des séances de tirs au but, des tournois et des championnats avec composés de 10 équipes japonaises et de 11 équipes nationales.

Enfin, vous trouverez dans la partie Collection, un véritable musée qui récence toute les collectibles que vous aurez débloqué : les musiques du jeu et de l'animé de 2018, les cut-scenes et de nombreuses images de la série, ainsi que des informations sur les personnages et le rappelle du guide du jeu.

Mon avis concernant Captain Tsubasa: Rise Of New Champions sur Sony Playstation 4

14/20

Captain Tsubasa: Rise Of New Champions est un bel homme à l'œuvre de Takahash. Le jeu propose une mise en scène spectaculaires et un aspect visuel très proche de l'animé qui raviront les fans de la première heure. Est-ce un bon jeu de football ? Oui, si vous comprenez bien que vous avez là un jeu de football purement arcade et complétement loufoque. Du spectacle, des actions de fou, de l'héroïsme et un bon esprit d'équipe. Du fun quoi.