Test Ash of Gods Redemption. Disponible sur PC, PS4, Xbox One et Switch
Le test du jeu Ash of Gods : Redemption, édité par WhisperGames et développé par AurumDust, a été réalisé sur PS4.
Ash of Gods : Redemption
Jouer à Ash of Gods, c’est se plonger dans un univers riche et brutal, profond et sombre.
Édité par WhisperGames et développé par AurumDust, le jeu est disponible sur PC, Nintendo Switch, PlayStation 4 et Xbox One depuis le 31 janvier 2020. Il est évident que le jeu Ash of Gods repose sur de grandes ambitions des équipes de développement. Mais le jeu est-il à la hauteur de ses ambitions ? Pour y répondre, voici le test de Ash of Gods : Redemption.
Vous ne regrettez pas le voyage à travers les longues plaines désolées, bercé par les complaintes folkloriques, et une direction artistique époustouflante.
L'histoire de Ash of Gods : Redemption
Ne vous laissez pas tromper par la magnificence des paysages, par la poésie de la musique qui vous enveloppe, ni par le trait de plume des personnages. Vous allez être confrontés à la mort, au chaos, à la maladie, au deuil et à l’âme humaine dans tout ce qu’elle dissimule.
Dans l’univers dépeint, des forces maléfiques ont été repoussé après une guerre digne du Ragnarok. Cependant, un des demi-dieux n’a pas pu accomplir sa mission jusqu’au bout, il n’a pas pu se consumer pour anéantir définitivement le mal. 700 ans plus tard, vous continuez à arpenter le monde en quête de rédemption, quand votre chance de vous racheter arrive enfin : le mal est revenu, et il commence à se répandre à nouveau à travers le monde. Comme une peste, la folie se répand et les malheureux atteints par ce mal inconnu deviennent des bêtes animés par la brutalité, et cherchant à semer la mort.
La rédemption... ou le chemin de la souffrance
Vous allez incarner successivement plusieurs groupes de héros aux passés aussi lourds que le regard de Dorpkhal le faucheur, l’incarnation de la mort dans tout ce qu’elle a d’injustes et de scandaleuses.
Chaque groupe devra trouver sa voie, avancer pour trouver la source du fauchage et tenter de l’arrêter. Ce faisant, vous allez devoir, en même temps que vos héros vont devoir avancer, faire des choix parfois douloureux, parfois compliqué. Ce sont ces choix qui définiront votre itinéraire. Et ne prenez pas à la légère ni vos paroles, ni vos décisions, car cela influencera la progression du jeu, et conduira votre équipe et vous-même vers la rédemption ou le chemin de la souffrance, de la mort, de la colère.
Game System
Le jeu se décompose en deux phases distinctes. La première, la plus importante, la phase histoire dans laquelle vous allez progresser dans l’univers, dans l’histoire, et découvrir tous les recoins de la narration. Le style autant que la profondeur de l’univers est réjouissant. Attention, si vous êtes allergique à la lecture, passez tout de suite votre chemin. Pour les autres, vous allez dévorer des dialogues savoureux, vous plongez dans les arcanes inavoués du passé de chacun des personnages, et vous lier avec eux.
Vos choix auront un impact très important sur le déroulement du récit, et vous devrez bien peser chacune de vos décisions, car le monde sombre peu à peu dans le chaos, aussi vos choix seront sans appel.
Je ne rentre pas plus dans la description de cette partie, car si vous avez déjà joué à un Mass Effect, Star Wars: Knights of the Old Republic ou n’importe quel jeu à dialogue et choix multiple, vous saisirez le principe de suite. Tout l’intérêt du jeu réside dans la richesse du monde et le poids de vos décisions.
La deuxième partie du jeu est sous forme de jeu de stratégie au tour par tour.
Vous combattrez différentes forces ennemies dans un damier, et devrez défaire vos ennemis en jouant d’astuce. Si l’arène est systématiquement rudimentaire, les mécaniques de jeux sont assez intéressantes.
Tout d’abord, vous avez deux barres à surveiller : les points de vie et d’endurance. Cette dernière vous permet de déclencher certaines attaques spéciales, de vous déplacer plus loin, mais plus encore elle vous permet d’encaisser les coups portés par vos adversaires. Quand vous frappez, vous choisissez si vous souhaitez entamer les points de vie ou d’endurance de vos ennemis. Une fois que l’ennemi n’a plus d’endurance, les coups portés réduisent les points de vie et comptent double. Et c’est bien sûr la même chose pour vous.
Il faut donc bien prendre en compte quand vous attaquez un adversaire, si vous voulez faire baisser ses PV ou son endurance, en fonction des persos qu'il vous reste à faire jouer et leurs différentes attaques.
Comme je vous ai dit, les attaques spéciales, plus puissantes, consomment de l’endurance, mais aussi des PV ! C’est un art cruel et délicat de bien jauger quelles attaques utiliser, ne pas utiliser telle attaque surpuissante, car votre perso périrait juste après…
Bien sûr, vous ne faites pas qu’attaquer, et certaines de vos capacités vous permettront de vous régénérer, de contre-attaquer, il faudra attendre plusieurs tours pour pouvoir utiliser certaines compétences… Le jeu est très fin dans ses mécaniques et très accessible dans son approche.
Ajouter à cela un système de deck qui vous octroie des pouvoirs en fonction des cartes que vous avez en votre possession et qui pourront changer radicalement la physionomie d’une bataille, un équipement très fourni, un arbre à compétence qui se débloque avec l’XP très bien fourni, avec des embranchements très divers… Et vous aurez un excellent jeu de stratégie.
Je regrette cependant l’aspect rudimentaire des zones de combat. Ça manque de relief, ça manque de surprises. On se retrouve sur un bête damier avec tout au plus une pierre qui gêne au milieu… Je trouve cela toujours dommage ses jeux de stratégie au tour par tour dans lesquels la gestion des déplacements n’est pas bien exploitée. Dans le genre, je préfère largement les maps d’un Vandal Heart, ou encore l’incroyable Into The Breach que je ne recommanderais jamais assez, tant il pousse le jeu de stratégie au tour par tour jusqu’à des limites rarement atteintes.
Enfin, une dernière notion est à prendre en compte, la gestion des Strixes : ces pierres ont des propriétés multiples : elles soignent les blessés, elles absorbent la radiation du fauchage (vous empêchant de devenir des zombies violents), et j’suis sûr qu’avec un mode d’emploi, on peut leur faire faire dentifrice, chausse pied et écrase purée. Sur le principe pour ceux qui connaissent le jeu de rôles, cela ressemble un peu aux pierres de Jade qu’on trouve dans Le Livre des 5 Anneaux.
Et quand je parle de soigner les blessés, ne prenez pas cela à la légère, car en plus de devoir jouer avec des persos aux caracs diminuées, s’ils prennent trop de blessures vos persos finiront dans la tombe. Et pas de plumes de phœnix ou de champignon vert pour les ramener avec vous. C’est la mort, la vraie, la sinistre, la douloureuse, l’implacable, l’intraitable…
Graphisme
La profondeur de l’univers et l’élégance des dialogues sont largement mises en valeur par les dessins d’une très grande finesse. La plume, comme le design, autant des personnages que des environnements, sont d’une richesse et d’une finition qui force l’admiration. Les cinématiques ne sont pas en reste, on regrette juste qu’il n’y en ait pas plus !
Bande son
Là, on passe carrément sur une qualité rare ! En plus d’avoir une bande-son magnifique et qui colle parfaitement à l’ambiance, les trois compositeurs Adam Skorupa, Krzysztof Wierzynkiewicz et Michał Cielecki ont cherché des instruments traditionnels, on reconnaît facilement les instruments à cordes asiatiques, la vielle à roue ou hurdy gurdy, le Khöömii (ce chant traditionnel mongol qui est reconnaissable entre tous).
En disant cela je spoil un peu sur le background, mais tant pis. La musique est tellement belle qu’elle mérite d’être écouté, même si vous ne prenez pas le jeu ! Allez, un petit dernier pour finir :
Mon avis concernant Ash of Gods : Redemption sur Sony Playstation 4
Ash of Gods Redemption est un jeu très riche et profond, soutenu par une réalisation jamais prise en défaut. Le jeu souffre d’être très souvent comparé à The Banner Saga. Ne l’ayant pas fait (je vous invite à lire le test réalisé par Charline). je porte sur Ash of Gods un regard neutre, et force est de constater que je ne regrette pas le voyage à travers les longues plaines désolées bercé par les complaintes folkloriques, et une direction artistique époustouflante.
En résumé
Les points forts de Ash of Gods : Redemption
- - La musique mon dieu, la musique !
- - Un système de combat très riche et intéressant
- - La narration aussi puissante dans la forme que sur le fond
Les points faibles de Ash of Gods : Redemption
- - Le système de strixes un peu relou
- - Les zones de combats trop plates, trop sages