Test de Final Vendetta. Le beat them all oldschool sur Switch, PS4 et PS5
Le test du jeu Final Vendetta, édité par Numskull Games et développé par Bitmap Bureau, a été réalisé sur Switch.
Final Vendetta
Le beat'em up est un genre qui a eu ses heures de gloire dans les salles d'arcade. Si le genre est apparu très tôt dans l'histoire du jeu vidéo, on peut clairement dire qu'il y a eu un avant et un après Renegade. Ce jeu, développé par Technos Japan en 1986, est le premier beat'em up permettant aux joueurs de se déplacer plus librement, aussi bien horizontalement que verticalement, tout en utilisant plusieurs coups pour frapper ses ennemis. Cerise sur le gâteau, le scénario du jeu a été repris mainte et maintes fois par tous ses successeurs : le joueur contrôle un justicier qui combat une variété de gangs de rue pour sauver sa petite amie.
Final Vendetta est un beat them all oldschool largement inspiré des meilleurs jeux d'arcade
Parmi les titres qui se sont inspirés de Renegade et qui m'ont particulièrement marqué, je retiendrais Double Dragon, Streets of Rage, Teenage Mutant Hero Turtles, The Simpsons: Arcade Game, Final Fight, Alien vs. Predator, Vendetta, et plus récemment Dragon's Crown.
Final Vendetta est un jeu sorti récemment qui pompe allégrement tous les stéréotypes du genre, à commencer par la demoiselle en détresse. Final Vendetta est disponible depuis le 17 juin 2022 sur Nintendo Switch et PlayStation 4|5. Le jeu est développé par le studio anglais Bitmap Bureau, édité par Numskull Games et distribué en France par Just For Games. Voici le test de Final Vendetta réalisé sur Nintendo Switch.
L'histoire de Final Vendetta
C'est Claire Sparks qui a répondu au téléphone. Au bout du fil, c'étaient les membres du Syndic-8 ("Syndic-Eight". Bref, vous avez compris, le gang s'appelle le Syndicat en français). Ils ont enlevé Juliette, la sœur de Claire. Si vous souhaitez la revoir, il va falloir rendre un petit service pour le gang
Mais ce n'est pas vraiment le plan de Miller, Duke et Claire. La seule chose que vous allez faire pour la sauver, c'est descendre dans les rues de Londres, retrouver les membres du gang pour leur donner quelques coups de tatanes, et remonter jusqu'au boss final pour s'expliquer en tête à tête.
Trois personnages sont jouables : une femme (Claire Sparks) et deux hommes (Duke Sancho et Miller T. Williams).
Née et élevée dans l'Essex, Claire Sparks a une formation en arts martiaux et utilise des coups de coude, des coups de paume, des coups de genou aériens, des coups de pied dévastateurs et deux variantes de projections différentes. Elle est rapide et c'est le personnage que je préfère utiliser.
Sancho est le plus jeune du groupe. Ce personnage est aussi très agréable à manier notamment grâce à son jeu de jambes. C'est l'archétype du combattant de rue, privilégiant le close-combat : des coups de poing rapides, des coudes et des uppercuts à courte portée, sans oublier un jeu de jambes bien placé et un coup de pied qui projette les ennemis dans les airs. Enfin, Williams est un ancien catcheur professionnel qui continue à pratiquer dans la rue, les prises de catch qu'il manœuvrait sur le ring. Plus lourd, plus lent, mais plus bourrin. Il distribue des coups de pied tombés, des spinebreakers, des cordes à linge, des suplexes et des projections à longue distance, ainsi qu'un mouvement spécial qui empêche quiconque de s'approcher.
L'envie d'en découdre avec les malfrats, mènera nos personnages tout au long de 6 niveaux, jusqu'au quartier général du big boss. Côté scénario, rien de nouveau de ce côté-là, mais cela ne me dérange pas. On joue à un beat'em up pour se défouler et Final Vendeta est vendu comme un titre oldschool, rendant hommage aux grandes références du genre.
Game System
Final Vendetta n'a pas été développé dans l'optique de révolutionner le gameplay du genre et ça se voit dès le lancement du titre. On est dans du très grand classique. On parcourt les stages de gauche à droite et on peut se déplacer verticalement. C'est assez pratique pour esquiver les attaques et indispensable pour arriver au bout du jeu. Pour vous défendre, vous pouvez marcher, courir, sauter, attaquer ou vous protéger. Et pour diversifier les attaques au corps-à-corps, vous pouvez même attraper votre adversaire, tabasser un ennemi à terre, et exécuter une attaque spéciale. Globalement, les trois personnages se jouent de la même façon, mais avec des attaques différentes.
L'attaque spéciale est utilisable uniquement lorsque la jauge Super est remplie. Cette jauge se remplit à force de donner des coups à vos adversaires. Mais à mon goût, elle se remplit beaucoup trop rapidement pour rendre cette attaque si spéciale. Imaginez Street Fighter avec la possibilité de faire un coup spécial EX toutes les 30 secondes. Mais bon, il faut bien avouer que ce coup permet de se sortir de situation délicate.
Sinon les stages sont remplis de vagues d'ennemis variés et se terminent par un boss. Il y a de nombreux bonus à ramasser : des points de bonus, du mobilier urbain à détruire ou de la nourriture pour retrouver de la vie. Il est aussi possible de ramasser des armes comme des couteaux que vous pourrez utiliser pendant un court instant. Ces objets provoquent de sacrés dégâts sur vos ennemis. Et faire l'impasse sur ces éléments, c'est forcément augmenter la difficulté du jeu.
Car il faut bien l'avouer, Final Vendetta est assez difficile, et il faudra de nombreux passages pour bien anticiper les vagues ennemis. En jouant seul, le jeu offre 6 vies sans aucun continue et 2 x 3 si vous jouez à deux en local. C’est tout, sans aucun continue et sans aucune sauvegarde. Si cela peut en décourager certain, sachez que vous allez vous perfectionner au fil des parties et qu'il existe un cheat code à l'ancienne pour modifier plusieurs aspects de gameplay dont le nombre de vies en illimitée.
Graphisme
Graphiquement, Final Vendetta est développé en pixel arts et chacun des éléments est parfaitement reconnaissable. C'est propre, et c'est joli. Côté mode graphique, le jeu ne propose que le mode "shader tube cathodique" qui reproduit la trame des vieux téléviseurs à tube cathodique des années 90, avec un résultat un peu baveux. Il n'y a donc pas d'effet bombé des vieux écrans cathodiques, ou d'effet CRT ou NTSC comme nous l'avions vu sur le jeu de course Slipstream.
Bande son
La bande-son originale composée de plusieurs titres, sent bon les années 90’s et elle est signée par le groupe Utah Saints et Featurecast. Au niveau des bruitages, on est dans la pure tradition des jeux d'arcade.
Durée de vie
Une partie de Final Vendetta est assez courte. Déjà, vous allez retourner au menu principal au deuxième ou troisième stage lors de vos premiers runs. Si on compte moins de 10 minutes par stage, Final Vendetta peut se terminer en moins d'une heure si vous terminez le jeu d'une traite, exactement comme les beat them all de salles d'arcade. Mais pour ça, il va falloir cravacher.
Au début, vous avez accès au mode arcade et au mode entraînement puisqu’il vous permet de sélectionner un ennemi déjà rencontré dans le mode arcade et de vous entraîner à vous battre en activant ou pas la hitbox.
Une fois le jeu fini, vous allez débloquer deux nouveaux modes de jeu : le mode survie dans lequel il faudra faire un maximum de points avec une seule vie, et le mode boss rush pour combattre les six boss le plus rapidement possible.
Et si vous terminez le jeu en mode arcade en difficile avec Miller T. Williams, vous pourrez également débloquer le mode ultra difficile.
Le jeu propose également des succès pour les plus complétionnistes d’entre nous. En tout, il y en a 32 comme, réussir un certain nombre de séries, terminer une zone sans utiliser de super-coup, etc.
Enfin, le jeu propose un tableau des scores des différents modes (arcade, survie et boss rush). Malheureusement, les données ne sont pas partagées en ligne. Il est donc difficile d'évaluer son niveau avec le reste de la communauté.
Certes, tout ça allonge artificiellement la durée de vie, mais c'est suffisamment intéressant pour ressortir le jeu de temps en temps.
Mon avis concernant Final Vendetta sur Nintendo Switch
Final Vendetta nous plonge avec plaisir dans les années 90 en reprenant absolument tous les codes qui ont fait le succès des beat them all comme Streets of Rage, Final Fight et Golden Axe. Les nostalgiques et les connaisseurs trouveront leur compte, mais force est de constater que Final Vendetta n'apporte rien de nouveau et ne permet pas de placer le titre de Bitmap Bureau, à son tour dans la liste des références du genre. Final Vendetta reste un bon jeu avec pas mal de modes et des succès à débloquer.
En résumé
Les points forts de Final Vendetta
- - Pas mal de chose à débloquer
- - La bande-son
- - Le pixel art bien réalisé
- - L'esprit oldschool
- - Le mode entraînement
Les points faibles de Final Vendetta
- - Un système de classement uniquement local
- - Peu, voir pas d'originalité
- - Quelque passages étonnamment difficiles
Bande annonce du jeu Final Vendetta
Test Solo Scenarios: Mercenary Challenges. Le deuxième DLC de Gloomhaven
Test Ember Knights. Un jeu qui devrait rester dans les mémoires