Test Nobody Wants to Die. Un polar noir interactif dans un New York dystopique
Le test du jeu Nobody Wants to Die, édité par PLAION France (Koch Media) et développé par Critical Hit Games, a été réalisé sur PS5.
Nobody Wants to Die
Le néon vacille dans la nuit, éclat éphémère au cœur d’un New York défiguré par le temps et la technologie. Dans cette cité dystopique, où les gratte-ciel s’élèvent comme des mausolées et où les âmes errent dans les ombres, James Karra avance, seul. Il traque les fantômes d’un passé qu’il ne reconnaît plus, pris dans un jeu mortel où l'immortalité n’est qu’une illusion et le transhumanisme, un piège mortel.
Nobody Wants to Die est une œuvre de Critical Hit Games. Plus qu'un simple jeu, c'est une descente aux enfers, une immersion dans un univers où chaque décision peut être votre dernière. Depuis le 17 juillet, les rues froides et impitoyables de ce monde sont à votre portée, que ce soit sur PS5, Xbox Series X|S, ou sur PC via Steam. Dans cette ville où la vie et la mort se confondent, une seule chose est certaine : personne ne veut mourir, mais dans ce monde, même la mort a un prix.
Les fans de polars et de science-fiction trouveront leur bonheur...
L'histoire de Nobody Wants to Die
Nobody Wants to Die nous plonge dans un New York de 2329, un futur loin des clichés habituels. Ce monde rétro-futuriste dystopique, où voitures volantes et gadgets high-tech se mêlent à des décors sombres figés dans les années 1950, est imprégné d'une esthétique dieselpunk. Inspiré par des jeux comme BioShock et Observer, l'univers du jeu explore les conséquences d'une technologie qui permet de transférer sa conscience d'un corps à un autre, garantissant ainsi une forme d'immortalité… mais à un prix exorbitant, que seuls les riches peuvent se permettre.
Le joueur incarne James Karra, un détective désabusé, marqué par l'alcool et le cynisme, et hanté par le décès de sa femme. Aidé par la jeune officière de liaison Sara Kai, dont la voix résonne dans son oreillette, James est chargé d'une affaire de suicide qui se révèle rapidement être beaucoup plus complexe. En suivant la piste d'un tueur dangereux, James se retrouve plongé dans une intrigue complexe, dévoilant des secrets bien gardés par les élites de la société.
La vue à la première personne joue beaucoup sur l'immersion dans l'univers du jeu. La mise en scène rappelle les films noirs des années 1940 à 1960 et des œuvres de science-fiction comme Blade Runner. La ville de New York y est représentée de manière vertigineuse et oppressante, avec ses immeubles infinis et une absence quasi-totale de nature, symbolisant une société où les vivants sont de plus en plus isolés et aliénés. Au-delà de l'intrigue, le jeu explore des thèmes profonds tels que la solitude, la fatalité et la mort.
Si le duo James Karra et Sara Kai fonctionne à merveille, notamment grâce à des dialogues particulièrement bien écrits qui ajoutent de la profondeur à la narration, l’intrigue, quant à elle, se révèle parfois difficile à suivre. Le jeu est à suivre uniquement en anglais, avec des sous-titres en français, ce qui peut compliquer la compréhension pour certains joueurs. Les nombreuses affaires traitées, la complexité de l'intrigue, et la multitude d'informations à suivre à travers les journaux et brochures trouvés çà et là rendent la compréhension ardue. Un résumé des différentes affaires aurait été utile pour ne pas se perdre dans ce flot d'informations.
Game System
Nobody Wants to Die est un jeu plutôt accessible, où la difficulté est réduite au minimum et où le game over n'existe pas. Les mécanismes du jeu sont entièrement prémâchés, laissant peu de place à la réflexion. Il arrive parfois qu’il faille explorer les décors pour trouver la prochaine interaction, mais ces moments restent faciles à gérer d'autant que le jeu propose constamment des indications à l’écran; ce qui réduit les défis et atténue le plaisir de découvrir l'aventure par soi-même. Dommage qu'on ne puisse pas les désactiver. Enfin; le jeu propose une option 'indice' qui vous guide précisément sur l’endroit où vous placer pour progresser.
Le jeu consiste donc à explorer des scènes de crime et recueillir des preuves pour résoudre des affaires. La première enquête sert de tutoriel pour vous familiariser avec les mécaniques de jeu.
il n'y a pas d'inventaire dans le jeu ; tous les gadgets que vous utilisez sont directement imposés par le jeu. Parmi ces gadgets, un bracelet technologique vous permet de manipuler le temps pour reconstituer les événements du passé sur les scènes de crime. Bien que difficile à maîtriser au début, son utilisation devient finalement assez simple. Vous disposerez également d'un appareil photo, d'une lampe ultraviolet pour révéler des détails invisibles à l’œil nu, d'un capteur capable d'analyser les trajectoires, telles que celles des balles ou des fils électriques et d'un pistolet.
Dans les films, on voit souvent lors d’une enquête un tableau rempli d’éléments reliés entre eux par des cordes. Dans Nobody Wants to Die, ce tableau est recréé en 3D. Ce sont d'ailleurs les seuls moments du jeu où vous serez véritablement mis à l'épreuve. Chaque indice doit être déplacé sur un échiquier pour former une théorie. Cependant, l’absence de véritable difficulté rend l’expérience trop dirigiste.
Graphisme
Nobody Wants to Die est développé sous Unreal Engine 5, ce qui permet au jeu d'exploiter pleinement les capacités des consoles de nouvelle génération. Ses graphismes impressionnants jouent un rôle crucial dans l'immersion. L'action se déroule dans un New York dystopique de 2329, où la direction artistique combine habilement des éléments futuristes avec une esthétique inspirée du milieu du siècle dernier.
Cette fusion crée une atmosphère visuellement époustouflante, rappelant un film noir des années 1940-1960 enrichi de touches cyberpunk. Les voitures volantes glissent entre des bâtiments Art déco, tandis que les décors intérieurs et extérieurs sont magnifiquement détaillés, avec des néons et des publicités holographiques.
Bande son
La bande son du jeu est composée par Mikolai Stroinski, qui a déjà composé pour The Witcher 3, Sniper Ghost Warrior 3, Bee Simulator et bien d'autres encore. Les musiques mêlent harmonieusement orchestre live, instrumentation jazz et synthétiseurs analogiques, évoquant à la fois l'élégance sombre et l'intensité brute de ce genre cinématographique. Le jazz, en particulier, apporte une touche d'authenticité et de mélancolie, soulignant l'atmosphère futuriste et oppressante du jeu.
Philip Sacramento et Keaton Talmadge prêtent leurs voix en anglais aux deux personnages principaux, offrant une interprétation parfaite à l'ambiance du jeu. Malheureusement, le jeu ne propose pas de doublage en français.
Durée de vie
Il faut compter un peu moins de 6 heures pour terminer Nobody Wants to Die. Certes, c'est court pour un jeu d'aventure, mais cette durée est en réalité idéale pour maintenir le joueur en haleine sans risquer de l'ennuyer. Je vous rappelle que Nobody Wants to Die s'apparente davantage à un film interactif, ne demandant ni un effort intellectuel, ni une grande dextérité manette en main.
Les dialogues et certaines actions influencent le déroulement de l'histoire, débloquant diverses options qui impactent la fin du jeu. Étant donné la courte durée de vie, vous aurez certainement l'occasion d'explorer toutes les branches et de découvrir les différentes fins disponibles.
Mon avis concernant Nobody Wants to Die sur Sony Playstation 5
En résumé
Les points forts de Nobody Wants to Die
- - L'univers rétro-futuriste
- - La narration
- - La direction artistique
- - La bande son immersive
- - Le bracelet de James
Les points faibles de Nobody Wants to Die
- - Aucune difficulté
- - Trop dirigiste
- - L'absence de doublage français