Test Dead Island 2. L'apocalypse zombies est de retour
Le test du jeu Dead Island 2, édité par PLAION France (Koch Media) et développé par Deep Silver Dambuster Studios, a été réalisé sur PS5.
Dead Island 2
S’il y a bien une créature qu’on apprécie à toutes les sauces, c’est bien le zombie.
Fricassé de zombie en plateforme, soupe de mort vivant en RPG, friand de marcheurs en jeu de gestion et autres moelleux aux cadavres en survie… Il est difficile de ne pas trouver un plat qui convienne à votre palais ! Tout est là pour faire un bon jeu : des méchants iconiques, de l'humour et de l'horreur, une panoplie d'armes pour combattre au corps-à-corps ou à distance. Il est donc facile de l'adapter aux jeux vidéo, ce qui explique pourquoi les développeurs nous en proposent beaucoup !
Aujourd'hui, Dambuster Studio, en collaboration avec Deep Silver, nous propose un aller-simple vers HELL-A, une version apocalyptique de Los Angeles, en adaptant Dead Island 2 à leur sauce. Alors, que vaut ce nouveau jeu, 12 ans après le premier opus développé initialement par Techland ?
Découvrons cela avec le test de Dead Island 2 réalisé sur PS5, également disponible sur Xbox Series X, Xbox One, PlayStation 4 et sur PC via l'Epic Games, depuis le 21 avril 2023.
Bienvenue dans l'enfer de HELL-A !
L'histoire de Dead Island 2
Sous le soleil torride de Californie, vous allez visiter Los Angeles comme vous ne l’aviez encore jamais vu !
Bon, votre héros n’en gardera peut être pas un aussi bon souvenir que vous joueur, mais tant pis pour lui !
Dead Island 2 s’ouvre sur un crash d’avion, qui sert de tuto au jeu. Classique mais efficace, cette première partie donne le ton du reste de l’œuvre. On nous sert un jeu à l’humour décomplexé et pleine d’hémoglobine, humour potache certes, mais qui fonctionne cela dit assez bien.
La mise en scène est plutôt soignée, à l’image de la manière dont nous allons choisir notre personnage, l’un des survivants de ce crash d’avion, à grand renfort d’effets visuel plutôt badass et qui lance le joueur dès les premiers instants dans une petite euphorie de l’arcade !
Si la mise en scène est efficace, le fond du jeu a malheureusement tendance à rester au niveau des poncifs du genre. Pas très gênant certes, mais dommage.
Game System
Le jeu nous plonge directement dans l’ambiance de son titre, et ne se perd pas en circonvolution pour expliquer ce qu’il compte faire : nous en mettre plein la vue, plein la tronche ! On est plutôt sur un Giga Burger avec double ration de tout, plutôt que d’un mets délicat ou d’une pâtisserie fine. Mais qu’à cela ne tienne, un burger peut être aussi agréable à manger qu’un plat un peu trop fade.
Le choix de votre personnage, s’il n’a pas d’incidence sur le déroulement du scénario, va influer sur votre manière de jouer. Plutôt bourrine ou agile… et vous allez en même temps vous rendre compte qu’en plus de l’action pure et dure, vous aurez aussi à gérer une petite partie RPG !
En plus du choix de votre héros qui va vous donner des caractéristiques uniques (énergie, endurance…) vous allez monter de level durant l’aventure, vous permettant de débloquer des cartes qui vous donnent accès à de nouvelles compétences spéciales. Si elles sont très nombreuses, le nombre de slots dispos ne l’est pas, et vous allez donc devoir faire des choix de gameplay pour créer un perso qui corresponde à votre style de jeu et aux situations dans lesquels vous passez votre temps à vous fourrer !!
Le jeu en lui-même, comme son ainé, est un FPS qui mise beaucoup sur le corps-à-corps. Durant l’aventure, vous allez devoir ramasser un peu tout ce qui traîne pour défoncer les tronches de porte-bonheur des zombies qui vous attaquent en permanence. Grosse force du jeu, la possibilité de crafter des armes, tantôt puissantes, tantôt marrante, mais toujours bienvenu ! Car les tatanes dans les parties, bah ça marche pas des masses sur un zombie !
À la différence de son ainé, comme je l’ai dit, les développeurs ont fait le pari de jouer sur le fun, le rythme. Et cela passe par un level design assez linéaire. L’exploration du premier épisode fait place à un jeu scripté.
Si en soit cela ne me dérange pas du tout de faire un jeu qui ne me fait pas perdre des heures à explorer des zones vides, je trouve par contre regrettable que tout soit à ce point indiqué, jusqu’à l’absurde.
Chaque objectif que vous avez est indiqué par un petit curseur que vous allez devoir suivre docilement. Et cela se fait même au détriment de la cohérence du jeu, par exemple vous vous retrouvez devant une porte fermée dans un endroit que vous visitez pour la première fois. Comment mon perso est censé savoir que dans l’armoire du garage, il y avait la batterie qui permet d’ouvrir la porte ?
Cette paresse du level design est assez courante ces derniers temps, et si certains titres l’utilise beaucoup de manière acceptable, ici rien ne le justifie.
L’ambiance du titre permet de vite passer outre cet infantilisation assez commune en nous permettant de nous défouler sur les hordes de zombies qui passent. Le parti-pris de faire un FPS au corps-à-corps dans un jeu de zombi est assez audacieux.
Plus fin qu’il ne pourrait le paraître de prime abord, vous allez devoir gérer les dashs, les contres, les fatalités, gérer les petites et les grosses attaques, tout en surveillant votre endurance, l’état de vos armes qui cassent très vite (un peu trop) et de la quantité générale de votre inventaire.
Si dans l’ensemble le jeu est généreux avec les effets et les possibilités de combats, je trouve qu’il y a une certaine mollesse, un manque de patate durant les combats qui pénalise un peu le fun du titre. Ajoutés à cela, une localisation des dégâts perfectibles, le jeu aurait gagné à être à la 3ème personne.
Par contre, l’utilisation des nombreux éléments de décor pour tuer les zombies est une super idée. Ils se baladent dans une piscine ? La peau flétrie moulant leur chair morte dans un maillot de bain ? Faites les griller en envoyant une batterie électrique !
Plein de trouvailles de ce style donne vraiment un sentiment de supériorité face à ces crétins qui déambulent en bavant partout.
Et une très bonne nouvelle, c’est l’ajout d’un mode coop – qui explique peut-être le choix d’avoir un jeu plutôt scripté plutôt qu’open world – qui permet de vivre une expérience aussi fun et intense que possible !
Graphisme
Grosse grosse claque dès les premiers instants du jeu. Le sang luit de mille feux et les gerbes rouges viendront éclabousser les décors somptueux des villages hollywoodiens. Le design des zombies, tous très inspirés n’a pas à rougir du charisme qui se dégage de chacun des personnages jouables.
La variété des armes, du bestiaire, des décors et des environnement tels que Beverly Hills, Venice Beach et Santa Monica, font plaisir à voir ! Grosse poilade à chaque fatalité, les développeurs se sont fait plaisir en donnant à notre avatar de très nombreuses et surprenantes manières de tuer vos ennemis.
Bande son
Le sound design est réussi, mais je tiens à souligner le travail de doublage particulièrement convaincant et qui nous plonge rapidement dans l’ambiance. Plein de petits détails sont particulièrement bien fait, par exemple un des persos jouables est amputé d’une jambe et dispose d’une prothèse en fibre de carbone. Le bruit de ces pas est calé sur sa particularité.
Mon avis concernant Dead Island 2 sur Sony Playstation 5
Dead Island 2 pourrait sembler de prime abord un concurrent à l’excellent Dying Light avec sont choix de la vue FPS, et de son univers apocalyptique rempli de zombies. Mais en fait, il n’en est rien, Dead Island 2 développe son propre univers, beaucoup décalé, pop et funkie, avec des gerbes complètement abusées et donc parfaitement indispensables de sang.
Ça découpe dans tous les sens, ça s’amuse, ça ne se prend pas trop au sérieux, et donc ca fait du bien !
En résumé
Les points forts de Dead Island 2
- - Graphisme vraiment cool
- - Humour omniprésent et plutôt bien dosé
- - La variété d’armes et d’objets disponibles
Les points faibles de Dead Island 2
- - Très linéaire
- - On est pris par la main comme un enfant d’objectif en objectif
- - Manque de patate niveau sensation d’impact
Bande annonce du jeu Dead Island 2
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