Test du jeu Nidhogg 2 sur PS4
Le test du jeu Nidhogg 2, édité par Messhof et développé par Messhof, a été réalisé sur PS4.
Nidhogg 2
Oyez oyez jeunes guerriers de Thor, Nidhogg II est là pour savoir qui aura droit de siéger à la droite d’Odin au Walhalla. Les pleutres n’ont rien à faire dans ces contrées, ici les développeurs de Messhof ont mis au monde un jeu d’arcade retro et addictif nommé Nidhogg qui avait reçu les faveurs des joueurs et des critiques. Sa suite vient de sortir. Sera-t-elle la digne héritière du premier opus sorti en 2014 ? Faites hurler votre album d’Amon Amarth - le fameux groupe de metal viking - faites reluire votre casque à corne, prenez votre hache à deux mains, et lisez le test de Nidhogg 2 pour le savoir !
L'histoire de Nidhogg 2
Tout d’abord le titre du jeu, Nidhogg. Il s’agit, dans la mythologie norroise (nordique), d’un dragon qui vit sous Yggdrasil qui est l’arbre sur lequel est posé le monde. Le dragon Nidhogg passe son temps à manger une racine de l’arbre monde, et lors du Ragnarok (le combat final entre les dieux qui donnera la fin du monde) Nidhogg volera par-dessus le monde en guerre.
Bien sûr je vous dis tout cela pour me la péter un peu d’avoir choisi Mythologie Norroise en option à la fac (ce n'est pas tous les jours que je peux le placer !!!). Est-ce que tout ce que je vous raconte là aura une incidence sur le jeu ? Bien sûr que non !!
Enfin pas tout à fait, j’exagère un peu. Le fait de savoir cela permet de comprendre pourquoi à la fin de chaque partie un gros ver vient dévorer le vainqueur du duel, ainsi que la raison pour laquelle on se bat de temps en temps sur un arc-en-ciel (le pont Bifrost qui sépare le monde des dieux Asgard avec le monde des humains Midgard).
Le vainqueur du duel, mais de quel duel parle-t-il ? Patience petit berserker, je vais tout te raconter.
Game System
Au commencement était le feu, le Niflheim et la glace, le Muspelheim. Entre les deux le Ginnungagap, le gouffre qui… qui…. Bon je ne vais pas TOUT vous raconter, juste l’essentiel.
Dans Nidhogg II, vous incarnez un personnage dans un monde en 2D horizontal. Vous allez composer votre avatar en début de partie (quelle tête, quel torse, quelles jambes, quelle couleur, quels accessoires). Vous vous retrouverez dans une très longue arène avec un adversaire qui vous fera face.
Le but étant d’atteindre pour chaque joueur son bout de l’arène, à la manière d’un match de foot américain. En début de partie, aucun des belligérants n’a le droit d’avancer dans l’arène. Une fois qu’un des joueurs a réussie à tuer son adversaire, son scrolling se débloque et il peut commencer sa course folle vers l’arrivée. Bien sûr, votre adversaire respawnera autant de fois que nécessaire mais sans bloquer le scrolling. Il devra, s’il veut pouvoir avancer vers la victoire, tuer à son tour son adversaire.
Les combats sont très simples dans leurs principes mais très intéressants. Vous combattez à l’épée. Votre arme a trois positions de garde (haute, moyenne, basse) et en pressant une touche vous allez faire un coup d’estoc pour essayer de toucher l’adversaire. Vous aurez compris qu’il s’agit d’un jeu de réflexe et de mind game pour arriver à percer la défense de l’autre sans se mettre en danger. En plus des coups de bases vous pourrez glisser et sauter (surtout pour esquiver votre adversaire et continuer votre course sans le combattre), et également jeter votre arme !
Cette dernière action est essentielle, et va donner une originalité et un rythme endiablé à vos combats ! Une fois que vous avez perdu votre arme, vous pourrez toujours maraver votre adversaire à grand coup de latte (attention toutefois à ne pas vous empaler tout seul sur sa lame) ou à ramasser en vous baissant des armes qui trainent par terre, soit près des cadavres, soit celles que vous aurez lancées plus tôt.
Le principe du jeu est donc clairement arcade retro et très raccord avec les graphismes du premier Nidhogg qui rappelait les jeux vidéo des années 1975 (comme sur Atari 2600). Pour ce nouvel opus, le gameplay s’est enrichi et les graphismes améliorés, cela se rapporte à une authentique évolution (un peu comme Pitfall sur Atari 2600 et Super Pitfall sur Super Nintendo). Quelles sont les nouveautés ?
Tout d’abord de nouvelles armes, en plus de la rapière de base, vous aurez une épée à deux mains, un couteau et un arc. Chaque arme ayant bien évidemment ses spécificités qu’il vous faudra connaitre car votre perso – et votre adversaire cela va de soi – respawnera à chaque mort avec une nouvelle arme aléatoire. Cette nouveauté est bienvenu car le jeu, tout nerveux et prenant soit-il, souffre d’une légère répétitivité. Le nombre de maps n’y change pas grand-chose, car elles se ressemblent toutes et ne changent pas fondamentalement les joutes.
Ajoutez à cela un mode arcade qui vous permettra de vous familiariser avec les armes et un mode Online, très bien fait et très stable, avec un mode classé ou non, des fonctionnalités à activer (prohibition de tel type d’arme, influence sur la gravité…)
En dehors de cela, je n’ai pas noté de changement notable par rapport au premier. En même temps le premier était jouable, nerveux, accessibles et très addictif à plusieurs en local. Ils ont choisi de garder la même formule et de rajouter une petite pointe d’épice qui relève le plat sans en changer complètement le goût.
Graphisme
La vraie évolution du jeu tient dans ses graphismes. Et autant je n’ai rien contre les graphismes rétros, autant Nidhogg était carrément LAID !!! Le jeu piquait les yeux au point que plusieurs de mes connaissances ne voulaient pas y jouer tant l’aspect les rebutait.
Ici, nous avons affaire à un jeu typé 16 bits très propre, avec moult détails autant dans les décors que dans les personnages. L’ambiance années 90 est bien là (je pense par exemple aux lunettes de soleil Trop La Classe qu’on peut mettre à son perso et qui fait tellement jeune des années 90), et là toutes les mauvaises langues seront forcées de reconnaitre que le jeu est agréable à regarder, et même qu’il a une vraie identité, assez gore comique : les persos qui explosent lorsqu’ils se prennent un coup d’épée à deux mains, la visite d’une usine d’équarrissage de poissons… et Nidhogg, le gros ver à la fin, plus pustuleux et baveux que jamais !
Le jeu avait déjà plein de qualités, s’il n’a peut-être pas touché un aussi grand public qu’il méritait c’était je pense, à cause de ses graphismes, voilà la chose réparée, et plus d’excuses pour ne pas profiter des joutes endiablées à deux en local ou en ligne.
Bande son
L’ambiance sonore est tout à fait bien rendue, les coups d’épée, les hurlements des bretteurs, les percussions nous mettent tout de suite dans l’ambiance.
Mon avis concernant Nidhogg 2 sur Sony Playstation 4
Nidhogg 2 est une version améliorée de Nidhogg, mais n’espérez pas découvrir un jeu nouveau, il s’agit bien d’une évolution graphique essentiellement, bien que les nouveautés de gameplay renouvelleront l’intérêt de deux qui ont bien dosé le premier.
Mais si ce simple maquillage graphique permet au plus grand nombre de découvrir ce jeu rythmé, drôle, accessible, original et prenant, alors aucune raison de s’en plaindre !
En résumé
Les points forts de Nidhogg 2
- - Une évolution graphique
- - Une direction artistique intéressante
- - Un gampeplay toujours aussi bien maitrisé
Les points faibles de Nidhogg 2
- - Manque de nouveautés par rapport au premier opus
- - Un peu cher pour un jeu qui reste répétitif (14.99€)
Bande annonce de Nidhogg 2
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