Test du jeu Forager de HopFrog : quand farmer devient tellement fun
Le test du jeu Forager, édité par Humble Bundle et développé par HopFrog, a été réalisé sur PC.
Forager
Développé par HopFrog et édité par Humble Bundle, le jeu Forager va être le futur ennemi de votre femme, de votre mari ou de vos parents.
Pourquoi ? Peut-être parce qu’une fois lancé, vous aurez du mal à vous arrêter. Explications, avec le test de Forager, un jeu disponible sur PC via Steam depuis le 18 avril 2019.
Forager est un jeu addictif et apaisant
L'histoire de Forager
Une petite figure blanche, indéfinie et qui infatigablement va se construire une vie sur son île. Il n’y a pas grand-chose d’autre à dire, car on est sur un jeu typiquement basé sur le gameplay.
Game System
Il n’y a pas si longtemps, en écoutant la bande-son de vieux jeux, je suis tombé sur les musiques de The Settlers 2. J’y ai passé des dizaines, voire des centaines d’heures sur mon cher bon vieil Amiga 600. Et tout transporté par cette vague de nostalgie, je me suis demandé comment j’avais pu passer autant de temps sur un jeu si basique, sans histoire ni enjeu.
En me plongeant dans le test de Forager, je m’en suis souvenu.
Forager est un jeu de gestion à la cool, sans timer, sans game over (si vous mourez vous revenez à votre dernière sauvegarde, c’est-à-dire 2 minutes avant), sans risque de tout perdre d’un coup.
Votre but va être de récolter des ressources en tous genres, et en particulier de l’argent. Cet argent va vous permettre d’acheter des îles voisines, débloquant ainsi de nouvelles ressources, etc. etc.
Présenter ainsi, ça à l’air très simple. Et ça l’est ! Mais simple ne veut pas dire simpliste.
On commence simplement, on récolte des pierres, du bois, puis on construit un fournil pour transformer ces matières premières en matière plus complexe comme la pierre en brique.
Niveau maniabilité, vous déplacez votre personnage avec ZQSD, la souris pour pointer ce que vous allez piocher, et la touche E pour sélectionner. C’est à peu près tout. Forager dispose d’une très belle ergonomie, et le jeu est jouable à la manette aussi bien qu’au clavier !
Très vite, par un gamedesign ingénieux et des débuts de parties assistées (qui servent donc de tutos), on comprend les possibilités offertes par le jeu. Une barre d’énergie qui baisse quand on se fait toucher par un mob, une barre d’endurance qui se vide tout le temps et plus encore quand on joue de la pioche, nous obligeant à avoir de la nourriture sur nous en permanence pour la remplir, et de l’XP qu’on engrange de mille façons.
Passez un niveau et vous débloquerez un arbre de compétence très clair et très fourni.
Bientôt, vous allez avoir sur votre petit îlot un fourni, un atelier de couture, des nasses pour capturer poissons, algues ou sable… Et puis à force de piocher dans des ressources qui repop de manière très régulière – nous empêchant ainsi de nous ennuyer, il y a toujours quelque chose à faire – on se rend compte qu’on a suffisamment d’argent pour acheter une île voisine.
C’est alors que l’exploration et l’addiction commencent !
Chaque île va offrir de nouvelles ressources, mais également un défi sous forme d’énigmes, de PNJ… et même de donjons. Si vous surmontez les épreuves, vous pourrez débloquer des items très précieux ! Bonus en tous genres, objets utiles, capacités… Aurez-vous la patience de débloquer tous les seaux de pouvoirs ?
C’est là que réside la grande force de ce jeu. Outre le farming de ressources et ce besoin presque irrépressible de récolter toutes les ressources qui traînent, ne serait-ce que pour faire le ménage, le jeu attise notre curiosité en permanence avec cette promesse jamais démentie de découvrir encore quelque chose, de voir dans les tables de construction tout ce qu’il nous manque.
Mais surtout le jeu nous offre un challenge zen, d’expérimentation sans risque, de défi pas facile à finir, mais jamais insurmontable, le tout composé dans une ambiance graphique très colorée et sympatoche ! Le jeu me rappelle beaucoup à Yonder: The Cloud Catcher Chronicles qui mettait l'accent sur l’exploration dans un univers agréable à parcourir.
Graphisme
Clairement inspiré de mon Zelda de cœur, The Legend of Zelda: A Link to the Past, sorti en 1991 sur Super Nintendo, on retrouve visuellement des éléments très marquant de ce jeu. À commencer par l’architecture très carrée, la palette graphique, la perspective, certains éléments comme les coffres… Bref, un hommage assumé à ce pilier de la SNES qui a marqué tous ceux qui l’ont découvert en son temps.
Le jeu est entre le pixel art et le retrogaming, donc jamais magnifique, mais tout à fait efficace pour le type de jeu.
Par contre, le jeu peut être confus en cas de grosse profusion d’objets, voire même buggé dans mon cas, puisque certains objets disparaissaient visuellement et réapparaissaient quand je m’éloignais. Gênant, mais je suis sûr qu’un patch viendra corriger cela.
Dernier reproche graphique, le pointeur de la souris est très discret. Au début, c’est bien, mais quand l’écran est rempli d’éléments divers et variés, je passe mon temps à la chercher. Pénible.
Mais bon, ne vous en faîtes pas trop… le chara design souvent très mignon vous fera tout lui pardonner !
Bande son
Le son est assez discret, et dans un jeu comme celui-là c’est appréciable.
Il manque peut-être ces petits bruitages marquants qui vont rester dans la mémoire du joueur. Pas besoin de gros effets ou même de musique, certains effets sonores réussis restent totalement associés à certains jeux comme, au hasard, le petit « Yep » caractéristique des Settlers quand on donne un ordre, ou le Yes My Lord de Warcraft.
Mon avis concernant Forager sur PC
Qu’est-ce qui fait que Forager, comme d’autres jeux dans le style comme Terraria (2011) ou Stardew Valley (2016), sont aussi addictif et apaisant ? Sans doute une part de notre inconscient qui veut qu’on occupe l’espace, qu’on range ce qui est dérangé, qui nous pousse à nous investir.
Mais c’est surtout son level design ingénieux, la quantité de choses à faire, à récolter et à fabriquer, la variété de la faune sauvage et parfois belliqueuse, les énigmes savamment distillées et la promesse de découvrir encore et toujours cet univers charmant, qui nous pousse jusqu'à tard dans la nuit à nous répéter très souvent cette phrase « Bon allez ! Je fais ça et j’arrête ! ».
En résumé
Les points forts de Forager
- - Une foultitude de choses à faire, et à découvrir
- - La zénitude du titre
- - Les énigmes ni trop simples ni trop complexes
Les points faibles de Forager
- - Quelques bugs graphiques
- - Confus quand il y a trop de trucs à l’écran
- - Un jeu qui prend son temps. Déconseillé à ceux qui prennent de la caféine par intraveineuse !
Bande annonce du jeu Forager
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