Test Dandara Trials of Fear Edition. Le jeu va vous mettre sens dessus dessous

Le test du jeu Dandara : Trials of Fear Edition, édité par Raw Fury et développé par Long Hat House, a été réalisé sur PC.

Sommaire :

• Introduction
• Scénario
• Gameplay
• Graphisme
• Design sonore
• Voir la note
• Vidéo

Dandara : Trials of Fear Edition

Dandara est un jeu développé par le studio brésilien Long Hat House et édité par Raw Fury. Le jeu est sorti en 2018 et s’est rapidement attiré les faveurs des joueurs et des critiques. Pour célébrer comme il se doit le deuxième anniversaire de leur bébé, les développeurs ont décidé de ressortir en mars 2020 leur jeu, dans une version améliorée intitulée Dandara : Trials of Fear Edition.

Cette nouvelle version, vaut-elle le coup ? Est-ce que de nouveaux joueurs devraient se laisser séduire par ce jeu ? Réponse avec le test de Dandara : Trials of Fear Edition, disponible sur Switch, PS4, Xbox One, PC et même sur smartphone.

Dandara est un très bon exemple de gameplay original, qui permet une approche différente du classique Métroidvania

L'histoire de Dandara : Trials of Fear Edition

Le monde est au bord du gouffre, et la liberté de tout un chacun est menacée. Heureusement, vous êtes l’avatar, Dandara, l’héroïne, l’élue et (veuillez ajouter ici un autre superlatif du héros solitaire)… Enfin, vous m’avez compris.

Si on sent une inspiration intéressante dans l’univers décrit, notamment sur sa puissance primordiale, le sel, qui sert tout à la fois d’XP, de ressources, d’énergie… Il faut reconnaître qu’en-dehors de quelques phrases sibyllines lancées par des PNJ ou griffonée s sur un bout de papier, l’univers décrit reste très vague et très anecdotique.

Un jeu renversant !

Game System

Dandara est un Métroidvania 2D, comme Ori and the Will of the Wisps ou Hollow Knight, mais qui se démarque immédiatement par sa caractéristique principale : votre personnage ne peut pas se déplacer de droite à gauche. Votre déplacement se faisant en sautant – plutôt en dashant – de plateformes en plateformes, sans tenir compte de la gravité. Oui, j’espère que vous avez l’estomac bien accroché, ici la gravité n’a pas vraiment de sens, car vous pourrez dasher vers n’importe quelle plateforme, plus précisément sur les marques blanches des plateformes, quelle que soit l’orientation que vous aurez. Ainsi, vous serez constamment la tête en bas, ou sur le côté… C’est assez renversant !

De ce constat original de départ, Dandara va vous permettre d’explorer plusieurs environnements (la forêt, la ville, etc.) recelant chacun son ambiance, sa musique, ses ennemis, ses trésors… et ses boss ! Comme dans tout bon Métroidvania, vous allez devoir faire du backtracking – c'est-à-dire, revenir sur ses pas, mais avec de nouveaux pouvoirs qui vous permettront d’atteindre des endroits jusqu’alors inaccessibles – et donc explorer, découvrir… et vous perdre ! Car votre personnage passera son temps à changer de sens, la caméra se joindra parfois à ce ballet, il est assez aisé de perdre ses points de repères.

Une bonne map mise à disposition devrait néanmoins vous empêcher de complètement perdre la tête… et vous allez la consulter trèèèès régulièrement ! Vous n’aurez d’ailleurs pas d’indication sur la route à prendre, les niveaux étant un peu labyrinthiques, il vous arrivera sans doute de tourner un peu en rond avant de comprendre quelle nouvelle route emprunter. Entre les pouvoirs que vous n’avez pas encore et une petite énigme dans l’itinéraire que vous n’avez pas résolu sans le savoir, vous allez passer à côté de la route à prendre et revenir sur vos pas.

Les déplacements sont particuliers, mais ils ne sont pas pour autant mal gérés, bien au contraire ! Avec le stick, vous allez donner une direction qui sera matérialisée par un trait montrant l’endroit où vous visez. Pour ne pas nous faire galérer inutilement, votre perso lockera l’endroit le plus proche de ce que vous visez, peu importe si vous visez très à côté ! Du coup, il est possible de rusher en bourrinant la touche saut et en indiquant une direction. Cette aide à la visée est très bien faite, jamais intrusive, et très intuitive. Même dans des moments qui nécessiteront de la précision, notamment avec les ennemis, la maniabilité ne sera jamais mise en défaut.

Reste que si le déplacement est aisé, le jeu, lui, ne l’est pas ! Pourquoi ? Car quand les ennemis vont venir pimenter votre parcours, ils vont passer rapidement de poivre, puis piment d’Espelette jusqu’au Carolina Reaper ! On commence avec des petits moustiques, qui n’attaquent même pas, puis des vilains loups renards qui chargent et après, c’est un festival ! Ça explose dans tous les sens, ça charge, ça tirs de loin… C’est vraiment du challenge ! N’oubliez pas que vous ne pouvez pas vous déplacez où vous voulez, je vous laisse imaginer l’équation que ça fait avec des ennemis partout : ennemis bourrins² x √ de mouvements pré établis = plein de dégâts dans ta face !

Résultat, vous allez souvent devoir bourriner en croisant les doigts pour ne pas mourir. Et surtout, pendant toute l’aventure vous allez espérer avoir une amélioration d’arme parce que Dandara, la réincarnation de l’espoir ou je ne sais quoi, tir avec un pistolet à bouchon ! Non seulement il y a un temps de chargement pour tirer, mais en plus votre arme fait relativement peu de dégâts.

Mais rassurez-vous, il est bien sûr possible de se booster un peu. Il y aura les inéluctables améliorations que vous trouverez durant votre périple et qui vous permettront d’aller dans des endroits inaccessibles (sauter plus loin, détruire certains murs…), mais il y aura aussi durant votre périple des campements. Dans ses campements, vous pourrez convertir le sel récolté en amélioration : plus de vie, plus de jauge d’énergie qui permet l’utilisation d’équipement, améliorer ses exhausteurs qui sont des genres de fioles d’estus que les adeptes de Dark Soul connaissent bien, c’est-à-dire des potions qui vous redonne des points de vie. Le sel se récupère dans des coffres, en détruisant certains éléments dans le jeu (caisses…) et surtout en pétant les ennemis. Mais l’emprunt à Dark Soul ne s’arrête pas à la fiole d’estus. Si vous mourez dans le jeu, vous perdrez tout le sel que vous avez amassé. Pour le récupérer, vous devrez retourner sur le lieu de votre mort, mais attention, si vous mourrez à nouveau, votre stock que vous avez perdu initialement sera à jamais disparu et un nouvel emplacement avec votre dernier stock de sel sera à récupérer… Dark Soul continue à nous faire faire des cauchemars, même quand il n'est pas là !

Mais la difficulté d’un jeu ne veut pas dire qu’il est mauvais, bien au contraire. Dandara est un très bon exemple de gameplay original et qui permet une approche différente du classique Métroidvania. D’autant que, conscient de la difficulté parfois très corsé de leur titre, les développeurs ont intégré dans les options, activables et désactivables à tout moment, des options vous facilitant grandement votre progression : plus de checkpoint, si vous mourrez vous recommencez dans la salle où vous avez chu, et enfin si vous en avez vraiment marre de vous arracher les cheveux (ou si vous n’en avez déjà plus à sacrifier) un mode invincible. Ces modes sont offerts sans condition, et sans malus (genre, on vous supprime la bonne fin du jeu). À utiliser avec modération, mais n’hésitez pas, allez quoi si c’est trop chaud faut pas non plus se prendre la tête. De toute façon personne ne le verra, ça sera notre petit secret.

Et enfin pour ceux qui auraient déjà fait le jeu, sachez que dans cette nouvelle édition vous aurez un tout nouvel environnement à explorer, avec monstres et boss qui vont avec, et surtout, en plus d’ajout de dialogues qui enrichissent (un peu…) le background, vous aurez droit au true last boss avec une toute nouvelle fin du jeu ! Et ça il faut bien le dire, c’est la preuve que Long Hat Game fait les choses consciencieusement et avec le souci de faire plaisir aux joueurs !

Graphisme

En dehors de cela, l’univers de Dandara est particulièrement accrocheur. L’ambiance, volontairement onirique, fait de par le thème principal du titre l’éloge de la créativité, de la diversité, et la direction artistique contribue grandement à ce voyage dans l’imaginaire, que ce soit par son style graphique en pixel-art particulièrement soigné et surtout sa bande-son nébuleuse et enivrante.

Une ambiance retrogaming de toute beauté 

Les développeurs sont brésiliens et cette caractéristique, comme dans Blasphemous des développeurs andaloux The Game Kitchen, permet d’avoir une ambiance et un style différent ! Déjà, le héros du jeu est une héroïne avec une afro (et ce n’est pas si souvent que cela d’avoir de la diversité dans l’origine du perso principal), ensuite cela se ressent dans l’environnement, dans le style donné à la ville par exemple.
En dehors de ce fait, le jeu est dans un style retro gaming très 16 bits vraiment sympa ! Le design des boss est particulièrement soigné. Vous voyagerez dans une ambiance onirique, magique et surprenante.

Bande son

Un des gros points forts du titre !

Les musiques travaillées par Thommaz Kauffmann sont parfaitement intégrées au jeu : une ambiance sombre, lourde, pleine de synthé et d’instruments qui sentent le bois… tout cela allant avec un jeu qui nous fait voyager dans un univers entre nature qui a repris ses droits sur les ruines d’une civilisation, et technologie avancée encore présente par endroits.

Bande annonce du jeu Dandara : Trials of Fear Edition

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