Le test de Strikers Edge sur PS4 : le successeur de Windjammer
Le test du jeu Strikers Edge , édité par Playdius et développé par Fun Punch Games, a été réalisé sur PS4.
Strikers Edge
Windjammer est encore de nos jours la référence pour tous les joueurs qui l'ont essayé : c'est un concentré à la fois, de fun immédiat et de subtilités, pour qui veut le maîtriser. Autant dire que, s'il est depuis 1994 considéré comme le meilleur jeu de sa catégorie, c'est que l'alchimie entre la simplicité et la profondeur pour les jeux d'arcade / sport est délicate. Windjammer, laissera t'il le jeu vidéo sans héritier ?
Les développeurs portugais de Fun Punch Games, ont relevé le défi avec Strikers Edge, un jeu vidéo édité par Playdius et disponible depuis le 21 janvier 2017 sur PS4 et PC. L'élève dépassera-t-il le maître ? Réponse, avec le test de Strikers Edge sur PS4.
L'histoire de Strikers Edge
À la croisée entre les jeux Tower Fall Ascension et Windjammer, Striker Edge vous place dans un univers médiéval fantastique, pour livrer des combats à mort, sous forme de joutes héroïques. Le mode histoire dessinera le background et les relations entre chaque belligérant.
Le travail est fourni, mais bon... Rares sont ceux qui jouent à ce genre de jeu pour son histoire. D'autant que, s'il y a un mode histoire fixe, il n'y a pas de différence avec le mode arcade si ce n'est des boîtes de dialogues entre les combats : pas de boss, pas de minis jeux, pas d'XP....
Reste que le travail sur l'ambiance du titre est très bien amené, et que ce mode, à le mérite de créer une identité à chaque combattant qui, si elle reste un élément accessoire assez rapidement, est une bonne approche pour les premières parties.
Game System
Le principe du jeu est assez simple et est très bien résumé par l’appellation que les développeurs ont donné à leur jeu : le Dodgebrawl.
Vous êtes dans une arène, séparé par une ligne de démarcation infranchissable, et en deux rounds gagnants, vous devez tuer votre ennemi en le touchant plusieurs fois avec votre arme à distance. Dodge pour la partie Dodgeball (un jeu comme notre balle au prisonnier à nous, mangeurs de grenouilles), et Brawl qui veut dire bagarre.
Nous débutons notre aventure par l'indispensable tutoriel. Nous découvrons ainsi la panoplie de mouvements disponibles. Un coup de base et un coup chargé qui s'accompagne d'un pouvoir spécifique à chaque combattant. Outre les dégâts supplémentaires occasionnés, c'est surtout pour le pouvoir que vous allez prendre le risque de charger votre attaque pendant de longues secondes, durant lesquelles vous vous déplacerez au ralenti ! Les pouvoirs sont assez variés et relativement équilibrés : une lance électrique pour Galad, flèches explosives déclenchées sur commande pour Lael, etc.
Comme la meilleure attaque c'est la défense (enfin, je crois...), vous aurez à votre disposition un dash pour esquiver et 3 parades par round. Une parade réussie vous donnera un bonus par perso également (renvoie de l'arme, heal, boost de défense ou d'attaque...).
Et pour gérer tout cela, vous devrez garder un œil sur votre barre de vie bien sûr, mais également sur votre endurance. Chaque attaque, dash... va consommer une partie de votre barre de stamina, à la manière d'un Dark Souls.
Cette particularité nous interdit donc, de tirer partout comme un Rambo en plein flashback. De la tactique donc, et de la précision !
Enfin ça c'est sur le papier. Manette en main, le jeu s'avère très lourd. Outre la lenteur des persos, on doit faire face à une certaine inertie lors de leurs déplacements, qui donnent l'impression de patauger péniblement.... Pour des héros légendaires c'est un peu triste.
Mais plus poussif encore c'est bien la visée. Entre le fait que les armes ne soient pas très rapides, qu'il y a des endroits où se cacher dans les arènes, et les dashs... si votre adversaire se concentre sur l'esquive, il ne se prendra pas un coup. Les tirs qui font mouche sont plus dû à un manque de concentration de l'adversaire qu'à votre skill. Les différents pouvoirs judicieusement utilisés pourront faire la différence – certains sont carrément cheaté comme le stun qui vous permet avec le bon timing d'enchainer 3 ou 4 coups gratos (1/3 de la barre de vie), mais les affrontements sont de ce fait, un peu mou. Et le fait que les tirs sont localisés, c'est-à-dire que vous mettez plus de dégâts dans la tête que dans les pieds, n'aide pas... et les incohérences de perspectives inhérentes aux jeux en 3D isométriques, vous vaudront bien de vous faire toucher une fois ou deux.
Vous aurez à votre disposition un mode 2 et 4 joueurs en ligne ou en mode canap avec des potes. Le jeu à 2 Vs 2 est bien brouillon, mais toujours fun.
Enfin, outre les 8 personnages disponibles, 4 arènes seulement sont accessibles ! Il y a bien un élément différent par map (les marins vous repoussent si vous êtes trop au fond de l'arène, il y a des stalactites de glaces qui tombent dans le niveau de glace...) mais cela impacte relativement peu les parties.
Bref, Strikers Edge ne manque pas de potentiel (on voit d'ailleurs le niveau de certains streamers) mais vous devrez bien vous accrocher pour maîtriser la maniabilité un peu latente du titre. Dommage, car la direction artistique a fait forte impression !
Graphisme
La première chose que l'on remarque dans le jeu Strikers Edge, c'est la qualité de son pixel art ! Les décors sont, bien qu'ils soient peu nombreux, très différents et très riches. Le public, la végétation, des statues cachées dans l'ombre... C'est vraiment un travail magnifique de la part de Marco Vale, qui a reproduit en pixel art, les concepts art du chara et du level design.
Si les levels sont classes, les personnages ne sont pas en reste. Et en plus d'avoir une personnalité forte visuellement, l'animation est très bien retranscrite, très souple et pleine d'intensité.
Mention spéciale pour les effets visuels qui dynamisent beaucoup les combats, comme les ralentis lorsqu'un joueur est sur le point de se prendre un coup fatal, ou certaines attaques, qui transpirent la puissance, comme le coup chargé de Eir, qui part si vite qu'elle déchire l'herbe. Magnifique !
Bande son
Les musiques de Strikers Edge manquent clairement de patate, mais les bruitages sont très satisfaisants. Les sensations d'impacts sont bien retranscrites, les cris de douleur soulignent tout cela... bref c'est correct, sans plus.
Mon avis concernant Strikers Edge sur Sony Playstation 4
Strikers Edge n’est pas un mauvais jeu, mais il manque clairement de sex-appeal : il est beaucoup plus dur à prendre en main qu'il n'y paraît, d'où un sentiment de frustration qui pointe vite. Strikers Edge se revendique comme l'enfant de Windjammer et Towerfall, mais ces deux jeux ont comme point commun, d'être immédiatement accessible et fun. C'est toujours le problème avec des parents célèbres, on peut passer sa vie dans leur ombre.
En résumé
Les points forts de Strikers Edge
- - Tout le visuel du titre : design, pixel art, animation...
- - Des efforts sur l'histoire et sur les relations entre les personnages
- - Des pouvoirs uniques à chaque perso
Les points faibles de Strikers Edge
- - Un gameplay lourd et difficile à prendre en main
- - Seulement 4 arènes
- - Ce n'est pas Strikers Edge qui détrônera Windjammer
Bande annonce de Strikers Edge
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