Test de West of Dead : une descente aux enfers avec Ron Perlman

Le test du jeu West of Dead, édité par Raw Fury et développé par Upstream Arcade, a été réalisé sur PS4.

Sommaire :

• 📃 Introduction
• 🎬 Scénario
• 🎮 Gameplay
• 🎨 Graphisme
• 🎧 Design sonore
• 📈 Voir la note
• 🎦 Vidéo

West of Dead

Hé cow-boy, sais-tu que dans la vie, y a deux types de joueurs ? Ceux qui ont une manette entre les mains et ceux qui n'ont rien...
Oops désolé, je m'égare. Voici le test de West of Dead, un jeu développé par Upstream Arcade et édité par Raw Fury. Le jeu est disponible depuis le 18 juin 2020 sur PC, et depuis août sur PlayStation 4, Xbox One et Switch.

West of Dead est une descente aux enfers à ne pas mettre entre toutes les mains

L'histoire de West of Dead

William Mason n’a pas vraiment une gueule de porte-bonheur. Il trimballe sa trogne squelettique au purgatoire pour s’affranchir de sa dette envers le monde. L’ennui, c’est que sa quête consiste à découvrir son passé en arpentant des couloirs sinistres peuplé des créatures hideuses issu du folklore du Far West américain : loups et autres desperados à l’allure patibulaire, wendigo et autres coyotes… vous voyez le tableau.

Si l’histoire n’est pas particulièrement développée, elle ne manque pas d’un certain attrait, la visite des différents lieux typiques comme le saloon, et l’autel indien, feront mouche dans le cœur de tous les mordus du grand canyon et de l’odeur de la poudre.

Une arme dans chaque main, vous allez ventiler le chien de votre revolver pour faire place nette

Game System

Les passions sont cycliques. On croyait les péplums enterrés, et avec Gladiator on a vu poindre toute une série de films parler de l’antiquité gréco-romaine. Le jeu Red Dead Redemption n’est pas étranger à l’avènement de tout un tas de jeux sur l’univers western, comme Hunt Showdown entre autres, ou bien Weird West, titre à venir édité par Devolver.

Ici, nous sommes face à un twin stick shooter à la sauce Rogue like. Petit rappel, les twin stick shooter sont ces jeux démocratisés par Hotline Miami en particulier, qui mette en scène un jeu de tir vue du dessus, pad gauche on se déplace et pad droit on vise, comme dans Hong Kong Massacre.
En avançant dans le jeu, vous allez traverser une série de salles et de couloirs. Le choix ensuite se limite vite à comment vais-je tuer la vague d’ennemis qui est déjà en possession des lieux ?

Une arme dans chaque main, vous allez ventiler le chien de votre revolver pour faire place nette. Mais cela ne sera pas aussi facile que de se siffler un whisky en bonne compagnie, car si dans l’espace on ne vous entendra pas crier, au purgatoire, tu ne verras pas le monstre arriver !

Tout le sel de West of Dead est basé sur le jeu de clair-obscur. En effet dans le noir, vous ne verrez pas le bout du museau du wendigo tapis dans l’ombre, ni le moindre reflet du chrome de la winchester du bandit. Vous allez devoir, avant de nettoyer, faire la lumière sur ce qui vous entoure. Pour cela, chaque salle dispose d’une lanterne ou autre objet éclairant que vous allez devoir enflammer pour vous repérer.
Mais vous, avec votre bouille de Ghost Rider, un crane nimbé de flammes, inutile de dire que vous êtes une cible facile !

Le deuxième ingrédient essentiel de ce jeu est la capacité de votre perso à vous mettre à couvert ! Véritable ressort du gameplay comme cela le fut pour le lointain Time Crisis (tous ceux qui ont eu une Playstation 1 ou fouler une salle d’arcade fin 90 connaissent forcément ce jeu), vous allez devoir jouer avec les caisses et autres cercueils pour vous couvrir des assauts et des tirs ennemis.

Et vous mettre à couvert va devenir une seconde nature très rapidement ! En effet la prise en main est immédiate ! LB et RB pour chacune de vos armes, votre manette sera le prolongement naturel de vos gâchettes. Attention à ne pas mitrailler comme un bourrin, car votre visée s’en ressentira. En fonction de votre arme, vous devrez armer plus ou moins longtemps pour viser juste. Vous vous mettrez à couvert automatiquement en vous approchant d’un obstacle, et le bouton A pour dasher – qui vous permet également de sauter par-dessus vos cachettes – très important à bien maîtriser surtout contre les ennemis qui viennent vous chatouiller les éperons !

Western oblige, le temps de rechargement des armes est à prendre en compte si vous ne voulez pas vous retrouver truffer de plomb, car vos 6 coups partent très vite !

La partie Rogue like, c’est-à-dire la génération aléatoire de niveau va surtout prendre son sens au niveau des loots et des objets dispos en boutiques. Les levels en eux-mêmes se ressemblent vite tous, et peu importe si la salle n’est pas une copie exacte de la salle de la partie précédente, elles se ressemblent toutes beaucoup trop… Préparez-vous à jouer contre une difficulté bien pimentée, car les ennemis sont teigneux, nombreux et pour ne rien vous cacher, ce sont des créatures des enfers… On est loin de la chasse aux lapins que vous avez connues dans votre enfance près des grandes plaines, c’est moi qui vous le dis !

Graphisme

Les développeurs ont opté pour une direction artistique bien tranchée ! Du cel shadding, qui donne cet effet manga / comic vraiment cool, à la sauce ombre, os, feu et sang… C’est quand même classe ! Un style très proche de ce qu’on peut voir dans HellBoy de Mike Mignola par exemple.

Et quand le graphisme intervient sur le gameplay, ça donne un effet bien sympa : les ennemis, en plus d’être peu visible, sont plus difficiles à atteindre quand ils sont dans l’ombre, la faute à une aide à la visée totalement absente dans ces cas-là. Simple mais efficace !

Bande son

J’ai mentionné Hellboy plus haut, et bien sachez que Ron Perlman lui-même prête sa voix à William Mason, c’est pas la classe ça peut-être ? Comme dans Observer qui a eu le bon goût de prendre Rutger Hauer pour doubler le protagoniste du jeu, cette voix si charismatique donne de l’amplitude au perso et bien sûr au jeu lui-même !

La bande-son est d’excellente qualité à tout point de vue, les sons grinçants de votre périple, les gouttes d’eau qui perlent du plafond, la fuite des corbeaux… quoique la musique manque un peu d’envolée, avec un chara design si marqué je n’aurai pas été contre une prise de risque aussi à ce niveau-là, comme dans Django, il est possible d’accompagner des scènes western de tour type de musiques.

Bande annonce de West of Dead

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