Test de Cyber Shadow. Un jeu qui ravira de bons souvenirs de l'époque 8 bits
Le test du jeu Cyber Shadow, édité par Yacht Club Games et développé par Mechanical Head Studios, a été réalisé sur PC.
Cyber Shadow
Développé par le finlandais Aarne Hunziker et son studio Mechanical Head Studios, le jeu Cyber Shadow veut nous faire revivre les années 80 et le cyberpunk en même temps. Comment ? Par un jeu d’action nerveux inspiré de l’époque de la NES et des autres jeux 8 bits, qui va vous placer dans une ambiance cyberpunk chatoyante. Est-ce que le jeu est réussi ? Réponse dans le test du jeu Cyber Shadow, un jeu édité par Yacht Club Games et disponible depuis le 26 janvier 2021 sur PlayStation 4, PlayStation 5, Xbox One, Xbox Series X|S, Nintendo Switch et PC Windows.
Cyber Shadow joue dans la cour des grands à tous les niveaux
L'histoire de Cyber Shadow
Vous êtes l’un des derniers survivants de votre clan de cyber ninja, et vous allez devoir libérer le monde d’une horde de robots malveillants qui veulent réduire le cyber monde à néant.
Décidément, c’est une manie pour les héros de jeux vidéo d’être les derniers survivants de quelque chose. Mais bon, cela veut souvent dire une seule chose : le scénario ne sert qu’à justifier un jeu d’action. Est-ce qu’on va s’en plaindre ? Oh non ! À condition que le jeu déboîte. Et est-ce qu’il déboîte ?
Game System
Le jeu est très clairement inspiré de la série des Ninja Gaiden, de l’époque 8 bits (plus connu sous le nom Shadow Warriors en France). Déjà, vous incarnez un Ninja… dans le futur certes, mais ninja quand même !
Mais surtout, le jeu est créé avec le même type d’épreuve, de défis, que le Ninja Gaiden de 1988 (NES / PC Engine). C’est donc un action plateformer comme les vieilles machines savaient les produire, entre un Mega Man, un Castelvania, ou bien la série Batman (un peu moins connu, mais très similaire). On ne compte plus les piliers du jeu vidéo qui viennent de cette époque, et plus particulièrement de la NES.
La grosse particularité de Ninja Gaiden était que la difficulté venait beaucoup plus du level que des ennemis. Si ces derniers peuvent se montrer dangereux, ce sont surtout les chutes qui vont feront mourir.
Cyber Shadow se place dans cet esprit. Comprenez par-là, que c’est plus un jeu de plateforme qu’un jeu d’action. Les ennemis, variés, mais plutôt faibles – vous les déferez en deux coups de katana maximum – sont diaboliquement placés pour vous envoyer dans les trous béants des niveaux. Il va falloir faire preuve d’agilité, de réflexe, d’anticipation et de mémoire pour avancer dans le jeu.
Aujourd’hui, cela semble presque normal, mais il faut quand même souligner que le jeu répond parfaitement. Un vrai plaisir manette en main dès les premières secondes, la fluidité et la vélocité qui sied si bien aux ninjas prend toute sa dimension, même dans un jeu 2D.
C’est l’avantage de jouer à un jeu retro en 2021; les développeurs ont appris à équilibrer leur jeu. Fini les crises de nerfs, de larmes, ou de manettes qui volent à travers la pièce. Les checkpoints sont bien situés, la difficulté est relevée, mais pas à cause des faiblesses du programme (genre les ennemis qui repop dès qu’ils ne sont plus visibles à l’écran, rendant parfois des situations stupidement dur). Il va vous falloir comprendre l’inertie du jeu, le rythme des pièges, de monstres. Du coup, on meurt, on recommence et on finit toujours par maîtriser le bout de level qui semblait impossible à première vue.
Le jeu Cyber Shadow se parcourt en une dizaine d’heures, ce qui est tout à fait le temps qu’il faut pour apprendre à maîtriser le jeu sans avoir le temps de s’en lasser, car le jeu bien sûr, va vous faire développer des compétences au fur et à mesure de votre avancée. Si dans un premier temps vous n’aurez que votre saut simple et votre épée, c’est bientôt des shurikens que vous pourrez lancer, des walljump, un dash, etc. Soit toute une panoplie qui se déploie au fil du jeu et qui permet de renouveler à chaque nouvelle compétence l’expérience.
Le dash en particulier va propulser le jeu dans un rythme tout à fait différent, beaucoup plus féroce. On virevolte, on dash d’un ennemi à l’autre, en tranchant des têtes et en récoltant les bonus avec légèreté et hardiesse.
L’aventure est ponctuée de boss parfois impressionnant, mais qui se laisse vite manipuler. Les patterns sont simples, les failles flagrantes, et ils n’opposeront souvent pas beaucoup de problèmes.
Si la panoplie d’action est bien présente, si le level design est très inspiré, il manque un peu de liant entre les deux, et une fois que le dash sera appris, les autres compétences feront pâles figures, et les level s’enchaîneront sans que vous ayez besoin de sortir toute la panoplie de mouvements.
Certains jeux, comme Shovel Knight, ou The Messenger, ont démontré qu’il était tout à fait possible de réaliser un jeu résolument rétro, tout en implémentant des mécaniques intelligentes et basées sur les 30 ans de recul que nous avons sur les jeux de l’époque, et de proposer des expériences de jeu vraiment neuves et grisantes.
Cyber Shadow est grisant, sans l’ombre d’un doute, on prend un plaisir fou à le parcourir, mais une prise de risque pour se démarquer de ces ancêtres aurait démontrés que les développeurs ont le respect de leur héritage, et le souci de poursuivre ce que ces précurseurs ont fait jadis : proposer aux joueurs des aventures nouvelles et qui resteront un socle pour les jeux à venir.
Graphisme
Cyber Shadow, c’est du retro pur. Bon vous n’avez pas besoin de moi pour le constater, avec les bons comme les mauvais côtés.
Les bons côtés, c’est bien sûr ce vent de nostalgie, cette ambiance si particulière, ses excès d’explosions, de monstres, de robots… cet excès de kitsh qui en 2D rend tellement cool !
Les mauvais côtés, c’est la limite qu'on se donne quand on fait de retro. Pas d’effet de lumière, pas d’effet de déformation sous les coups. C’est ce qui différencie Cyber Shadow 100% retro avec le jeu Star Renegade qui lui fait dans le pixel art de grande finesse, ou un The Messenger qui joue habilement avec différents styles de retro combiné à quelques effets pour le rendre plus actuel.
Bande son
La musique, comme pour les graphismes, fait dans le retro pur. Et franchement elles claquent !
C’est sans doute très subjectif, mais je trouve que les musiques retro participe presque plus à l’ambiance retro que les graphismes, quand ils sont bien faits. Sans doute parce qu’à l’époque, les musiques étaient déjà hyper maîtrisées, et ne dénoteraient pas avec des productions retro actuelles, alors que tout le reste des jeux de l’époque avaient des faiblesses qui font partie du passé.
Par contre à chaque fois qu’on perd, et qu’on reprend au check point, la musique repart du début.
Dans un jeu qui mise sur la fluidité, sur la non-punition de la mort, c’est un brin pénible d’écouter en boucle les 15 premières secondes d’un titre quand on bute sur un passage.
Mon avis concernant Cyber Shadow sur PC
S’il ne parvient pas à faire partie des titres qui marqueront durablement comme The Messenger ou Shovel Knight, Cyber Shadow joue dans la cour des grands à tous les niveaux. Une aventure maîtrisée, un level design soigné, une bande son et des graphismes qui raviveront les souvenirs des joueurs de plus de 30 ans ou qui feront découvrir une époque à des petits jeunes... il y a plein de raisons de ne pas passer à côté de ce jeu !
En résumé
Les points forts de Cyber Shadow
- - Une fluidité sans défaut
- - Une aventure qui s’intensifie largement avec l’avancement
- - De nombreux boss…
Les points faibles de Cyber Shadow
- - … mais qui manque un peu de personnalité
- - Des graphismes qui auraient gagné à avoir un poil d’effet
- - Les musiques qui reboot à chaque mort
Bande annonce du jeu Cyber Shadow
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