Test du jeu Indika sur PS5 : une aventure unique en son genre
Le test du jeu Indika, édité par 11 bit studios et développé par Odd Meter, a été réalisé sur PS5.
Indika
Indika est un jeu vidéo narratif se déroulant dans une Russie alternative de la fin du XIXe siècle. Développé par le studio russe Odd Meter, ce projet est leur deuxième titre du studio après Sacralith: The Archer's Tale, sorti en mai 2018. Bien que le développement d'Indika ait rencontré divers retards en raison du conflit entre la Russie et l'Ukraine, il a toujours bénéficié du soutien de son éditeur polonais, 11 bit studios.
Indika se distingue par son approche unique et artistique du gameplay et de la narration. Ce qui m'a particulièrement surpris dans ce jeu, c'est sa folie et son originalité. J'ai été content de découvrir par moi-même toute la profondeur de ce jeu sans être spoilé par des captures d'écran, des avis ou des vidéos. Si vous me faites confiance, allez directement à la conclusion et faites-vous aussi votre propre avis. Le jeu a quelques défauts, mais à moins de 25 €, le jeu en vaut vraiment la peine.
Pour les autres, le jeu plonge les joueurs dans une aventure mystique où une jeune nonne part en quête de découverte de soi à travers des paysages enneigés et désolés de Russie. Indika mélange des phases de plateformes en 2D et 3D, des puzzles et des séquences narratives immersives, créant une expérience unique que seuls les jeux indépendants peuvent nous offrir. Je vous explique tout en découvrant le test du jeu Indika réalisé sur PlayStation 5.
Le studio Odd Meter a réussi à créer un jeu qui vous marquera
L'histoire de Indika
Le jeu Indika se déroule dans une Russie alternative de la fin du XIXe siècle, une période marquée par des bouleversements sociaux et spirituels. Vous suivez les aventures d'Indika, une jeune nonne mentalement instable, rejetée par sa communauté monastique.
En raison de son instabilité, Indika est reléguée aux tâches les plus ingrates et répétitives. Par exemple, l'une des premières missions du jeu consiste à aller chercher de l'eau... cinq fois de suite ! Cette monotonie, ressentie par le joueur, reflète la lourdeur du quotidien d'Indika, mettant en avant son isolement et la dureté de sa vie.
Un jour, Indika se voit confier une mission qui pourrait changer sa vie : délivrer une lettre au père Herman au monastère de Danilov. Éprouvée par l'isolement et ses tâches quotidiennes, elle est soudainement projetée dans une quête de sens et de découverte de soi. Guidée par une petite voix intérieure au sens de l'humour douteux, Indika entreprend ce voyage avec une combinaison de peur et de détermination. Cette mission, apparemment simple, devient rapidement un périple spirituel et personnel, la poussant à confronter ses propres démons et à chercher une vérité qui dépasse les murs du monastère.
L'histoire est intrigante et profondément introspective. On s'attache rapidement à Indika, grâce à des situations captivantes et des dialogues bien écrits. La narration à trois niveaux enrichit le récit en incluant des flashbacks sur la jeunesse d'Indika avant son entrée au monastère, ainsi que les commentaires de sa petite voix intérieure tout au long du jeu. Le jeu aborde des thèmes philosophiques et religieux tels que la foi, la tentation, et la lutte entre le bien et le mal. Tout est agréable à suivre, sauf la fin du jeu, qui laisse une impression d'inachevé.
Game System
Indika s'ouvre sur une scène d'ouverture mémorable. Et après une introduction représentant près d'un quart de la durée totale du jeu au sein du monastère, le jeu démarre véritablement. Au fil de son aventure, Indika doit résoudre des énigmes d’environnement et surmonter des obstacles, à la fois physiques et spirituels, reflétant son parcours intérieur complexe. Indika propose un jeu de couloir avec des énigmes disséminées ici et là. Rien de bien compliqué. Dans sa réalisation, j'ai beaucoup pensé à des titres comme Resident Evil 4, avec des phases d'exploration, puis des énigmes à résoudre seule ou à deux, puis des cinématiques, et ainsi de suite.
Le studio Odd Meter s'est beaucoup joué de nous. Premièrement, parce que le jeu est beaucoup plus fou que les premières bandes-annonces ne le laissaient penser. Je m'attendais à un jeu à la Hellblade: Senua's Sacrifice chez les nonnes, mais c'est en réalité un melting pot de plusieurs jeux. On dirait qu'ils ont dit oui à toutes les idées qui leur étaient proposées en interne, comme une union solennelle du studio. Le jeu bifurque donc d'un gameplay en 3D à un gameplay rétro en 2D en mode pixel art, ce qui tranche véritablement entre la vie austère d'Indika en tant que nonne et sa vie d'avant. On y trouve des clones de Frogger, Micro Machines en vue isométrique, Pac-Man, etc.
Mais la mascarade ne s'arrête pas là. En plus de la variation de gameplay, le studio Odd Meter nous montre que les gameplays trop axés sur la collecte ou les arbres de compétences ne servent finalement pas l'intérêt des jeux. J'en veux pour preuve cette situation du studio qui nous arrive en cours de partie : "Ne perds pas ton temps à collecter des points, ils ne valent pas grand-chose".
Dernier point concernant le gameplay que je n'ai pas réussi à m'expliquer : Indika évolue dans des décors hors normes. Une usine à poisson gigantesque, des boîtes de conserve aux dimensions énormes, une imprimerie avec des journaux empilés jusqu'au plafond. Pourquoi ? Je ne sais pas trop. Peut-être parce qu'Indika est psychologiquement perturbée et qu'elle voit le monde extérieur de cette manière, ou alors, parce qu'elle est restée trop longtemps dans son monastère et que tout ce qu'elle voit à l'extérieur lui paraît hors norme.
Graphisme
Indika a été développé avec l'Unreal Engine, utilisant des modèles de personnages en motion capture. Bien que le monde d'Indika soit délabré et relativement austère, Odd Meter, malgré son statut d'outsider dans le monde du jeu vidéo, nous apprend une chose : même avec un budget limité, on peut réussir à créer un jeu magnifique.
Bande son
Indika propose un doublage en anglais et en russe. Le travail de doublage est très convaincant, et j'ai d'ailleurs sélectionné le russe pour une meilleure immersion.
Outre la religion, la musique est un élément central dans "Indika". Que ce soit via la guitare de votre compagnon de route, le gramophone du garde, ou le trombone à la fin. Sinon, la bande-son composée par Mike Sabadash, est clairement divisée en deux. D'une part, il y a les musiques poétiques, voire expérimentales, parfois inquiétantes et dérangeantes qui accompagnent l'aventure principale. D'autre part, les chiptunes enrichissent les sections de retrogaming, ajoutant une touche surréaliste à l'ensemble du jeu.
Durée de vie
Indika est un jeu relativement court, ce qui est bien dommage. J'ai terminé l'aventure en un peu moins de 5 heures sans réelle difficulté et la fin m'a laissé quelque peu dubitatif. J'y ai joué en plusieurs courtes sessions sur 3 ou 4 jours. En termes de rejouabilité, le jeu n'a pas vraiment d'intérêt : une fois fini, on passe à autre chose. Cependant, le studio Odd Meter a réussi à créer un jeu qui vous marquera et risque de vous trotter dans la tête longtemps après l'avoir terminé.
Mon avis concernant Indika sur Sony Playstation 5
Indika se démarque par son atmosphère unique, sa narration profonde, et ses visuels artistiques. C'est un jeu difficile à catégoriser. Je suis conscient qu'il ne plaira pas à tout le monde, surtout si vous cherchez un jeu d'action. Le jeu est assez court et certains éléments de gameplay sont à peine explorés. Cependant, je ne regrette pas d'avoir joué à Indika. Plus qu'un simple jeu, c'est une expérience marquante qui explore des thèmes profonds.
En résumé
Les points forts de Indika
- - Indika
- - Une atmosphère unique
- - La narration
- - Visuellement très beau
- - Le doublage convaincant
- - Une variation de gameplay
- - L'originalité et créativité du studio
Les points faibles de Indika
- - Durée de vie courte
- - Rejouabilité limitée
- - Une fin inachevée
Bande annonce du jeu INDIKA
Le Monde d'Orathos - Interview de Ropana, le créateur du jeu vidéo