Le test de Splasher : un jeu de plateforme 2D déjanté et coloré

Le test du jeu Splasher, édité par Playdius et développé par Splashteam, a été réalisé sur PS4.

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Le test de Splasher : un jeu de plateforme 2D déjanté et coloré

Splasher

Le test de Splasher : un jeu de plateforme 2D déjanté et coloré

Splasher est un jeu indépendant sorti sur PC en début d'année et récemment sur PS4, Switch et Xbox One. Le jeu est développé par Romain Claude (Cocorico), qui après un passage chez Ubisoft (Game Designer et Level Designer) a décidé de tenter l’aventure en solo… Enfin pas tout à fait, car Romain s’est entouré de plusieurs collaborateurs, en particulier Gromy à la direction artistique et Aymeric Schwartz au sound design. Il s'est également rapproché du collectif NESblog, bien connu des amateurs de speedrun puisque ce collectif est mené par Realmyop, qui a fait les beaux jours du speedrun et Tool Assisted Speedrun avec le regretté Speedgame et 88m/h. Mais est-ce que tant de beau linge fera la meilleure toilette ? Pour résumer Splasher, c’est le fils de Portal 2, Super Meat Boy et Oddworld, l’odyssé d’Abe. Trois véritables succès mais des jeux vidéo bien différents. Alors, de quoi Splasher a-t-il hérité ? Réponse avec le test de Splasher.

Un jeu très exigeant, une difficulté relevée, mais une frustration minimum

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L'histoire de Splasher

10/20

Tout d’abord, le micro scénario de ce jeu est un clin d’œil à la triste histoire des Mudokon et de l’odyssée d’Abe qui avait fait les beaux jours de la PlayStation dans les années 90. Vous travaillez avec vos collègues les Splashers dans une usine dont les normes sanitaires et la sécurité des salariés feraient passer l’usine de Montgomery Burns des Simpson pour une clinique irréprochable !! Mais, alors que vous étiez occupé à nettoyer le sol d’Inkorp, vous allez découvrir que les fameuses peintures aux effets spéciaux que l’usine vend, sont en fait des malheureux employés, transformés par un odieux procédé.
La référence est assumée, jusque dans la mise en scène d’intro. Le scénario permet de faire évoluer votre personnage dans un dangereux univers de produits chimiques aux effets variés, des pièges en tous genres (avec toutefois une petite prédilection pour les scies circulaires) et autres plateformes.
Si l’histoire bien sûr n’est qu’un prétexte, des environnements variés auraient tout à fait pu s’intégrer dans l’histoire.

Splasher
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La scène compétitive trouvera son bonheur

Game System

17/20

Passons maintenant au cœur du jeu, les deux autres références dont j’ai précédemment parlé : Super Meat Boy et Portal 2.
Pour le premier, je pense qu’il est de notoriété publique qu’il y a un avant et un après Super Meat Boy. Et rares sont les jeux de plateformes modernes, en particulier ceux de la scène indé, qui s’en inspire. Et ils ont raison, de la même manière qu’il y a eu les Doomlike, les Diablolike etc etc il y a désormais les Meat Boy Like.
Et pour ce jeu, la référence n’est pas volée, car l’équipe a bien intégré toutes les qualités d’un jeu de plateforme de ce type. Un jeu très exigeant, une difficulté relevée, mais une frustration minimum de par l’utilisation régulière de Check Point. On progresse rapidement, on apprend à maitriser les différents pièges, les ennemis… On sent cela dit quelques influences Ubisoft, en particulier les 700 points fluides disséminer dans tous les niveaux qui permettent, à la manière d’un Rayman Legend, de débloquer le dernier Splasher. La patte Ubisoft se fait également remarquer par l’inertie un peu prononcée de votre héros qui vous vaudra bien quelques morts.
Concernant la dernière référence, Portal 2, il s’agit évidemment des slimes colorés aux propriétés variées et qui vont complètement bouleverser le gameplay basique d’un jeu de plateforme. Si à cela, on ajoute certains effets extérieurs comme le vent… vos manettes vont fumer !

Splasher
Splasher

Sauter, courir, et éventuellement mourir, c’est bien. Mais marcher sur les murs et les plafonds, rebondir en défiant toute gravité c’est mieux !! Beaucoup mieux ! Surtout quand vous êtes en possession d’un appareil qui va vous permettre d’asperger vous-même et avec précision du sol au plafond.
Les possibilités sont énormes et c’est une logique propre au jeu qu’il va falloir adopter pour avancer. Ça répond au quart de tour et heureusement, car, quand il faut asperger le sol de liquide jaune pour sauter, du rouge pour vous fixer au mur, juste après rebondir par-dessus des scies, nettoyer le sol à l’eau claire pour ne pas aller vous fracasser contre un piège… le tout en quelques secondes, heureusement que votre arme se manipule de manière simple, intuitive et réactive ! Attention toutefois lors des passages de plateformes à la verticale, il est parfois un peu compliqué de s’y retrouver dans la gestion du saut.
Au fil des niveaux, vous allez devoir si vous voulez un score parfait, libérer tous les Splashers qui se trouvent sur votre chemin, et c’est là que la difficulté prend tout son sens, car s’il est relativement aisé d’avancer en laissant sur le carreau vos amis d’infortune, tous les sauver va demander de la précision… ou de choisir d’abandonner ceux que vous n’arrivez pas à récupérer, car il n’est pas nécessaire de tous les sauver pour avancer.
La scène compétitive trouvera son bonheur également car ce jeu a été pensé en collaboration avec des spécialistes du scoring et du timing. Du coup tout a été pensé pour permettre aux joueurs de se mesurer les uns aux autres et de développer votre skill de speedrunner.

Graphisme

15/20

Les graphismes du Splasher sont très colorés, à l’image des slimes qui composent l’usine. Toujours lisible malgré la vitesse et le nombre d’actions à accomplir, et sans sacrifier l’identité visuelle. Dans un univers cartoonesque, il y a autant à voir au premier qu’à l’arrière-plan. Le choix des couleurs est particulièrement réussi, on sent la patte de l’artiste. Bien sûr je regrette un peu comme dit précédemment que le jeu se déroule uniquement en usine, mais au moins celle-ci est très bien travaillée !!! Les cinématiques font un peu jeu flash, mais il n’y en a pas beaucoup, on est bien sûr un jeu qui mise tout sur le gameplay !

Splasher
Splasher

Bande son

10/20

Un peu en dessous du reste, la musique techno est répétitive et sans inspiration, un genre de musique d’ascenseur sous stéroïde. Le reste du sound design n’est pas spécialement mémorable sans être désagréable. Rien de bien folichon.

ConclusionMon avis concernant Splasher sur Sony Playstation 4

15/20

Speedrunner confirmé, en herbe ou simple amateur de plateformer, prenez le temps de découvrir ce jeu bariolé, au calibrage subtile entre la difficulté et la précision. Les développeurs ont mis beaucoup de soin à préparer ce jeu en s’appuyant sur ce qui se fait de mieux en matière de gameplay, tout en laissant une empreinte très personnelle, ce qui démarque ce jeu des autres productions.

En résumé

Les points forts Les points forts de Splasher

  • - Un gameplay soigné et jamais frustrant
  • - Un challenge présent et adaptable à votre niveau
  • - La meilleure utilisation de lance slime depuis Ghostbuster 2

Les points faibles Les points faibles de Splasher

  • - Absence d’éditeur de niveau
  • - Une bande-son fade
  • - Plus d’environnements auraient relancé l’intérêt

Bande annonce de Splasher

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