Etrian Odyssey 2 Untold : The Fafnir Knight
Le test du jeu Etrian Odyssey 2 Untold : The Fafnir Knight, édité par Atlus et a été réalisé sur 3DS.
Etrian Odyssey 2 Untold : The Fafnir Knight
Fraîchement débarqué chez nous, en Europe, le jeu Etrian Odyssey 2 Untold : The Fafnir Knight n’en est pas pour autant un poussin sortant de l’œuf. En effet, Atlus nous gratifie ici d’un remake 3DS du précédent jeu de la licence Etrian Odyssey sortis en 2008, accompagné de quelques ajouts au goût du jour.
Comme toujours, à la tête d’un groupe d’aventuriers vous évoluez à travers les couloirs d’un donjon. À travers pièges et monstres vous devrez vous frayer un chemin à travers les 30 et plus étages que comporte le labyrinthe du Haut Lagaard.
D’emblée, avant même que votre aventure commence un premier choix s’offre à vous : Jouer au mode classique ou histoire.
Si la série des Etrian Odyssey s’est bâtie sur la solide habitude de permettre au joueur une totale personnalisation de son équipe, de la création de personnages de leurs noms jusqu’à leurs classes et compétences. Une liberté qui fera sans doute plaisir aux experts du genre désireux de créer l’équipe la plus efficace possible sans restriction.
The Fafnir Knight nous offre également en plus de ce mode classique et customisable, un mode histoire vous fournissant clés en mains une équipe déjà pré-établie qui vous évitera les erreurs d’équilibrage grâce à une équipe fonctionnelle (bien que quelque peu figée dans ses mécanismes).
L'histoire de Etrian Odyssey 2 Untold : The Fafnir Knight
Le vol d’une hirondelle un jour de pluie.
On ne va pas se le cacher, dans les deux cas, le scenario ne vole pas haut, vous devez emmener la princesse exécuter son rituel, seulement à chaque fois un obstacle, plus ou moins crédible, vous renverra explorer un niveau plus avancé du labyrinthe, tuer un boss, récupérer un objet permettant de passer ledit obstacle dans le temple, puis de recommencer un bon paquet de fois.
Si ce côté répétitif à bien sûre tendance à se retrouver dans la quasi-totalité des D-RPG, néanmoins cela se limite en général à un mécanisme de gameplay, pas à une excuse scénaristique omniprésente.
En mode classique cela se ressent moins car on avance avec des personnages à moitié anonymes en se concentrant davantage sur l’aspect mécanique du jeu, mais en mode histoire c’est une autre paire de manches. C’est verbeux, très verbeux. Les dialogues n’en finissent pas pour énoncer des évidences (quand on ne vous trouve pas une excuse capillotractée pour aller tuer le prochain boss au prochain niveau), énoncés par des personnages particulièrement cliché au-quels on n’arrive jamais vraiment à s’attacher. Votre héros quasi muet, votre side-kick archer étant gêné une fois sur deux quand il ouvre la bouche, la princesse niaise et voulant bien faire, le vieux baroudeur cynique et la petite sorcière taciturne.
Game System
On sent bien qu’on a affaire à un jeu japonais, scénaristiquement, on a l’impression de s’adresser à un public de joueur d’entre 10 et 13 ans alors que le niveau difficulté, on tape sur de l’adulte. Le levelling est très long, il vaut mieux se concentrer sur les compétences à mettre en avant pour obtenir le meilleur résultat. En mode histoire, vous n’aurez de base que deux personnages sur cinq vraiment destinés à frapper, ce qui peut vite s’avérer difficile quand on voit le niveau de vie des boss. Vous pouvez néanmoins au bout d’un moment changer la classe de vos personnages (et donc leurs compétences et caractéristiques) en échange de 5 de leurs niveaux. Ça semble peu, mais comme dit précédemment, le levelling est long, car les ennemis rapportent peu d’expérience par rapport aux quêtes. Si vous voulez persister en mode histoire, il vaut mieux faire un choix de classes assez rapidement pour vite rattraper les niveaux perdus, ce qui sera toujours plus simple au début.
Au niveau du jeu en lui-même, on se retrouve avec du bon vieux RPG tout par tour des familles, rien de bien original ici, néanmoins tous les mécanismes classiques du genre se retrouvent. Vous devez réfléchir à chacune de vos actions, attribuer le bon ordre au bon personnage au bon moment sous réserve qu’une seule erreur renverse la bataille de façon irréversible en un seul tour.
De nombreux mécanismes supplémentaires viennent néanmoins enrichir le jeu.
Chui la carte
Point d’orgue de la série, vous avez vous-même à dessiner votre carte lorsque vous avancez dans le donjon, vous aurez à noter les couloirs, les raccourcis, les ennemis coriaces ou encore les sources d’objets importants. Une carte bien tenue à jour vous évitera d’avoir à faire détours sur détours et d’avancer plus rapidement dans les niveaux déjà explorés. Nouveauté de Untold, avec l’écran tactile de la console, on peut placer des marqueurs assez facilement. Cela peut sembler amusant au premier abord, mais au bout d’une quinzaine d’étages explorés on peut commencer à vite se lasser de noter absolument tout, heureusement une option est prévue pour faire de l’auto-mapping, inscrivant autmatiquement sur la carte les couloirs et les murs.
Grimoire, mon beau grimoire
Niveau évolution, on pense notamment au système de grimoires permettant à un personnage de s'équiper de compétence, ou encore d’armes normalement inaccessibles à sa classe. Les grimoires peuvent se transformer, se renforcer ou encore s’échanger avec des PNJ ou d’autres joueurs via les fonctions de partage de la 3DS.
La cuisine est là
La récupération d’éléments lors de vos pérégrinations dans le donjon constitue également une part importante du jeu. Vous devez en effet revendre les objets récupérés sur les monstres à la boutique pour avoir accès à de nouvelles armes et armures, vous permettant de survivre un peu plus longtemps aux étages suivants.
Mais la récupération ne s’arrête pas là, vous devrez également ramasser des ingrédients un peu partout de façon à fournir un chef cuisinier lui permettant de concocter de nouveaux plats dans le but de le vendre à un maximum de clients et vous faire un bon petit pactole supplémentaire. Mieux, vous avez même la possibilité de promouvoir le plat de votre choix à un endroit de façon à convenir aux exigences du moment. Et si vous êtes prêt à investir, vous pouvez même développer la ville en construisant des zones plus rentables pour votre échoppe.
Graphisme
Visuellement The Fafnir Knigth se défend bien, les capacités 3D de la console sont plutôt bien exploitées et fait assez rare pour être notée la profondeur de perspective en mode 3D est particulièrement réussie donnant un relief à travers les nombreux différents environnements que vous traverserez tout au long de votre aventure. Les décors se révèlent agréablement variés et dépaysants. Non là où on peut trouver que le jeu pêche, c’est bien au niveau du scenario.
Mon avis concernant Etrian Odyssey 2 Untold : The Fafnir Knight sur Nintendo 3DS
Si Etrian Odyssey 2 The Fafnir Knight ravira plus d’un fana de Dungeon RPG, il faut vraiment venir pour les mécanismes, les évolutions et les combats stratégiques plutôt que pour l’histoire ou les personnages. On passe tout de même un bon moment à explorer les environnements variés des donjons et à slalomer sans cesse dans les menus de façon à améliorer son équipe en vue de la prochaine exploration. A réserver en priorité aux amateurs du genre qui prendront plaisir à mettre en place leur équipe de A à Z.
En résumé
Les points forts de Etrian Odyssey 2 Untold : The Fafnir Knight
- - Des mécanismes variés tels que les grimoires ou la cuisine
- Du bon vieux combat tour par tour comme on les aime
- Plutôt beau
- Profondeur de 3D bien gérée
Les points faibles de Etrian Odyssey 2 Untold : The Fafnir Knight
- - Scenario excuse
- Personnages clichés et dialogues inintéressants
- Très répétitif
- Boss déséquilibrés
- Entièrement en anglais
Bande annonce du jeu Etrian Odyssey 2 Untold : The Fafnir Knight
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