Dystoria, le shooter 3D inspiré des jeux retro
Le test du jeu Dystoria, édité par Indie Hound et développé par Tri Costal Games, a été réalisé sur PC.
Dystoria
Dystoria, développé par Tri Costal Games et édité par Indie Hound, est un jeu de tir labyrinthique, disponible sur Steam, très inspiré de l’ambiance de film comme Tron ou The Last Starfighter. Néons verts et roses fluo, synthé, vaisseau, enlèvement d’aliens, salle d’arcade… Tous les ingrédients sont là pour un jeu indé qui joue à fond sur la nostalgie des joueurs qui ont comme moi, la trentaine ou plus encore.
L'attaque des Néons fluo
L'histoire de Dystoria
Comme un hommage à la (non) histoire des jeux d’arcade d’antan, la cinématique d’intro vous présente votre perso qui se fait enlever alors qu’il s’essaye à des jeux vidéo sur borne d’arcade. Je ne vais pas citer le nombre de jeux qui use de cette ficelle, mais c’est un clin d’œil qui m’a fait sourire, surtout quand l’ambiance générale du titre rappelle beaucoup les années 80. Ça sent bon le coca, les chips, les copains, les pièces de monnaie, le skateboard et les Tortues Ninja !
Une fois enlevé, on apprend qu’une IA nous a sélectionné pour vérifier la valeur de l’humanité et ne pas être réduit à néant par une puissance extraterrestre. Pour s’assurer de nos qualités, votre personnage va devoir passer une série de tests via le Dystoria, un programme de challenge. Vous allez devoir passer les 30 levels de ce programme pour être considéré comme méritant de vivre parmi les aliens.
Le jeu se lance alors que vous vous trouvez dans la base d’entrainement, vous aurez accès au Dystoria, et vous pourrez lancer le jeu, ou accéder à un ordinateur très old school (écran monochrome vert et tout) qui va être votre seul interlocuteur, avec les forces qui vous ont kidnappé.
Au fur et à mesure de votre avancée, vous allez recevoir des messages via cet ordinateur, vous dévoilant peu à peu l’intrigue du jeu. Simple, amusant, le jeu propose à travers son scénario quelques retournements de situations qui bien qu’un peu prévisible sont tout de même sympathiques.
Game System
Quand vous vous sentirez prêt, vous lancerez le Dystoria et pourrez vraiment comprendre les enjeux. Cela dit cela va aller assez vite, car des objectifs, il n’y en a qu’un : récupérer dans les niveaux, 3 orbes blanches afin de débloquer le niveau suivant.
Quelques petites variations, un ou deux boss… mais rien qui ne viennent renouveler l’intérêt du titre.
Le jeu se compose d’une succession de level labyrinthique, basé sur des formes géométriques tarabiscotées, des formes échappées d’un Tetris en 3D en mode Ultra Hard ! Sur ces formes improbables, votre centre de gravité sera toujours le centre de la plateforme, ce qui fait que vous pourrez vous déplacer partout autour, comme une mini planète.
Toute la difficulté repose sur ce principe : arriver à ce repérer sur cette ou ces plateformes spatiales où sont éparpillés trois orbes blanches.
La difficulté est très progressive et très fluide. Se repérer sur ces formes en 3D n’est pas simple, mais vous allez être soutenu par deux alliés de poids :
La première la maniabilité, très propre, une vitesse bien calculée, pas d’épreuves particulières qui nous feraient pestées… Ce point est très réussi !
Ensuite une carte en 3D de la zone, sur simple pression d’un bouton. Très pratique, vous vous déplacerez sans problème sur cette carte, et vous pourrez ainsi prévoir vos déplacements sans problèmes.
Mais s’il y a des points forts, il y a aussi des points faibles.
En premier lieu ce sont les « intérieurs ». Ces formes sur lesquelles vous vous déplacez sont parfois creuses et recèle en leur sein un autre mini labyrinthe. Et la carte 3D ne vous sera d’aucune utilité puisqu’elle ne montre que l’extérieur des plateformes.
Le deuxième point faible et qui gâche partiellement l’expérience de jeu est la vue. Vous aurez le choix entre vue à la première ou troisième personne. Mais il n’y a pas moyen de déplacer la vue sans déplacer votre vaisseau. Aujourd’hui, c’est difficilement pensable de concevoir un jeu de recherche qui par essence demande de l’observation, et de nous brimer ainsi par une caméra fixée derrière nous. D’autant que, ainsi que je l’ai dit, les formes géométriques partent dans tous les sens, elles sont bien conçues pour une difficulté tout à fait honorable, mais le fait de ne pas pouvoir se déplacer avec le pad gauche et déplacer sa caméra avec le pad droit – comme dans tous les autres jeux – rendent les déplacements assez frustrant ! On est complètement dépendant de la carte faute d’avoir la possibilité de se rendre compte directement en jouant de l’environnement alentour.
SI au début les ennemis se font rares, petits obstacles anecdotiques sur votre route vers le sauvetage de l’humanité (bah oui faut pas oublier que vous n’êtes pas là pour rigoler), ils deviennent vite légion ! Tank, tourelle, gros, petits, forme de crabe ou autres…. Tout y passe. Si comme je l’ai souligné ce jeu emprunte à l’ambiance rétro, c’est dommage qu’il ait également pris un phénomène récurent des vieux jeux qui a fait hurler plus d’une fois notre comparse en chemise jaune hawaienne (le joueur du grenier): les ennemis volants sont hors de portée de nos tirs puisqu’on ne dirige pas notre viseur !!! Et dieu que c’est pénible d’attendre qu’ils se placent sur notre trajectoire pour les abattre… Ça ne sert à rien, ça fait perdre du temps, et pire que tout cela met en relief un grief déjà bien prégnant du jeu !
Entre quelques levels où vous devrez recueillir les orbes blanches, vous aurez droit à des arènes où vous devrez détruire tous les ennemis (vous allez comprendre à quel point les volants sont pénibles !), dans des arène qui s’apparentent à des boss, où certains ennemis plus gros, plus résistants mais pas plus intelligent, viendront vous rendre visite.
Pour affronter toute cette vermine informatique, vous allez ramasser durant vos missions deux items principaux, deux formes de monnaies qu’on échangera pour des armes et de nouveaux vaisseaux : des nucléons (l’équivalent des pièces dans Mario), et les débris que lâchent vos ennemis quand vous les détruisez.
Toutes les armes que vous débloquez seront disponibles sur chaque vaisseau que vous achèterez, ce qui est très appréciable, les longues séances de farming me sont pénibles !!
Graphisme
L’ambiance rétro futuriste est bien là !! Années 80, ambiance spatiale, avec des formes Tétrisiennes bardées de néons, de grandes lignes vertes fluo sur fond noir…. C’est Tron, c’est Beamrider, c’est arcade…. Tout respire l’hommage à cette ambiance où l’an 2000 était encore un mirage, on pensait qu’avant 1990 on serait allé sur Mars, on se projetait avec des voitures volantes, le téléphone portable était un luxe inabordable. Bref ça sent la nostalgie à plein nez, mais je ne m’en lasse pas de cette ambiance !
De plus, les grands espaces, les rotations 360°, les déplacements via les pods qui vous propulsent à des distances vertigineuses… Tout cela vous fera avoir de temps en temps le tournis !
Bande son
Et pour aller avec ça quoi de mieux qu’une bande-son Synthéwave ? Depuis Hotline Miami, il n’est plus permis de faire un jeu retro sans ce style paradoxalement très récent et très retro. Si clairement nous n’avons pas les meilleurs compositeurs, la musique soutient extrêmement bien l’ambiance et vous rappelle sans cesse à l’action, grâce au son chaud des basses et des beat en Chiptune et autres ambiances Amiga, film de SF 80’s.
Mon avis concernant Dystoria sur PC
Dystoria vaut clairement le détour avec son ambiance visuel, musical et son gameplay bien nerveux une fois qu’on l’a bien en main. Un problème de caméra trop rigide, une durée de vie moyenne, et vous réfléchirez avant de payer 14.99 € pour un jeu qui mériterait encore un peu d’affinage dans ses mécaniques, mais la carrosserie de son côté, elle est rutilante !
Bande annonce de Dystoria
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