SpeedRunners : le jeu de course plateformer compétitif
Le test du jeu SpeedRunners, édité par tinyBuild GAMES et développé par DoubleDutch Games, a été réalisé sur PC.
SpeedRunners
Développé par DoubleDutch Games et édité par tinyBuild Games, SpeedRunners est un jeu de course… au sens propre ! Disponible sur Steam, PlayStation 4 et Xbox One, le joueur incarne un sprinter qui va devoir se distinguer dans une course effrénée et démentielle, et jouer des coudes pour l’emporter sur ses trois adversaires.
Entre le plateformer et le jeu de course, que vaut ce SpeedRunners qui avait fait grand bruit dès son early accès ? La réponse tout de suite, avec le test de SpeedRunners sur Steam.
Bienvenue dans les années 80
L'histoire de SpeedRunners
Plutôt que de parler d’histoire, on va plutôt ici parler d’ambiance. Car la trame narrative d’un jeu comme SpeedRunners, n’a pas grand intérêt, pas plus que sur un Mario kart ou F-Zéro.
Dans Speedrunners, vous allez évoluer dans un univers de comics très année 80. Couleurs vives, tenus flashy, pseudo qui chie la classe (Moonraker, Skullduggery, Jailbird…), et une atmosphère crypto gay à mourir de rire.
Les levels ne sont pas en reste : usine, fête foraine, zoo, casino, etc. C’est varié à souhait, et tout à fait dans l’ambiance générale.
Les petites cutscenes du mode histoire, les railleries que se lancent les perso pendant la partie, le fait que Cosmonaut Comrade, un personnage russe, balance dans le chat des mots en russes (oui oui ! le système de discussion, réservé aux joueurs, les bots l’utilisent aussi ^^), ou lorsque l’homme des cavernes Hothead se contente d’écrire des vociférations ou hurlements de bête… Ça donne de la vie, des détails amusants, et beaucoup de fun à l’ensemble du titre. C’est dans ce genre de détails que les bons jeux prennent toute leur identité.
À noter qu’un mode histoire est disponible. Il permet surtout de se familiariser avec les mécaniques de jeu et de débloquer des pages de comics créées spécialement pour l'occasion, au fur et à mesure de votre avancée. En plus de la maniabilité, ce mode vous permettra de gagner des objets, des personnages, et des niveaux. Ainsi, vous ne serez pas noyé à vos premières parties face à des myriades de personnage, de level et d’équipements dont vous ignorez les fonctions. Parce que SpeedRunners a un principe simple, mais une mécanique de jeu sophistiquée, que vous devrez maitriser.
Game System
Bien sûr, tout cela n’est rien sans un gameplay solide et varié. Je vous rassure tout de suite, SpeedRunners vous tiendra en haleine entre potes un certain temps !
Tout d’abord les bases du jeu. Il s’agit d’un jeu de course en 2D vue de côté dont le but est de prendre suffisamment d’avance pour que vos adversaires disparaissent avec le scrolling de l’écran. Cela peut paraître un peu compliqué expliqué comme ça, mais tous ceux qui ont joué a Micro Machine auront tout de suite reconnu le principe de base : il ne s’agit pas de faire le meilleur temps, ou d’être en tête… il s’agit de prendre de l’avance sur vos adversaires pour que leurs personnages touchent le bord de l’écran.
Cette idée, déjà présente dans les années 90, mais assez peu reprise dans les jeux vidéo, est ici complétée par le fait que SpeedRunners est une course vue de côté et non du dessus, comme c’est habituellement le cas. Les circuits sont évidemment cycliques, il y aura tout un jeu de chutes et de remontée en wall jump dans chaque circuit, pour faire une boucle. Toute la maniabilité est donc pensée (et bien pensée) en ce sens. Il faudra éviter les obstacles en sautant, en faisant un double saut, en glissant, rebondissant, ou en empruntant l’un de très très nombreux passages secondaires qui vont vous faire gagner du temps, si jamais vous maitriser assez le terrain.
Et la maitrise du terrain passe par une mécanique originale (voir unique dans un jeu de course) : si on vous demande quel est l’item le plus cool de tous les temps dans les jeux vidéo... qu’est-ce que vous répondez ? LE GRAPIN !! Comme dans Flinthook ou dans Bionic Commando (2009), les développeurs ont bien compris que cet objet est la quintessence même du jeu vidéo, son symbole ludique et visuel le plus badass.
Ici, le grappin se lance d’une pression de bouton et part en diagonale dans le sens de votre course. Il s’accrochera aux parois blanches – qui se distinguent très nettement du reste du décor par un level design ingénieux mais j’y reviendrai plus bas – et vous propulsera toujours de la même manière. Plus vous gardez le bouton enfoncé, et plus vous vous déplacerez dans un arc de cercle avec une vitesse constante (quelle que soit votre vitesse de départ). Cela permet une fois qu’on a bien la trajectoire en tête, de réaliser des figures acrobatiques de fou sans trop d’efforts. Si nous devions calculer notre trajectoire en fonction de notre vitesse de base, de notre saut… on se vautrerait en permanence. Ici c’est simple, clair, lisible, et vous prendrez un pied monstre à chaque fois que vous réussirez votre jet de grappin, et ça arrivera souvent !
En plus des grappins, plusieurs mécaniques de jeux viennent compléter les courses de SpeedRunners. Tout d’abord les items que vous allez récupérer. Il y en a une dizaine. La plupart sont là pour ralentir vos adversaires (comme la boule de feu, le missile téléguidé, l’excellentissime grappin doré, qui vous permet de chopper l’adversaire en première place et de le ramener à vous…). Les items sont facilement identifiables, esquivables et leurs effets très différents les uns des autres.
Outre les pièges présents dans les différents environnements (ça ne serait pas drôle sans eux !), vous allez devoir également maitriser le boost. Un sprint qui pourra vous faire gagner une course ou rattraper votre retard, si vous l’utilisez à bon escient. Ce turbo se recharge comme dans un F-Zéro en courant au travers des petits passages prévus. Attention à ne pas les rater, car comme dit plus haut, il y a de très nombreux passages différents dans chaque course, il vous faudra bien les connaitre pour gagner.
Comme tous ceux qui ont joué à Micro Machines le savent, il faut faire attention quand on est premier, car pour gagner, il faut toucher le bord de l’écran… ce qui veut dire qu’on ne voit plus rien !! Attention donc à bien connaitre les pistes avant de vouloir aller trop vite.
Un équilibrage a été pensé pour permettre des courses équilibrées :
Tout d’abord le premier voit moins bien que le dernier, mais de plus le premier va avoir sur sa route toute une série de leviers qui, bien souvent, vont ouvrir des voies secondaires, des raccourcis, pour permettre aux derniers de gagner du terrain. La partie se finissant en trois points gagnant, il ne faut pas que cela dure trop longtemps, surtout que ceux qui ont perdu ne jouent pas et se contentent de regarder les autres. Pour eux, une fois que le premier joueur a été éliminé, les bords du terrain rétrécissent lentement et inextricablement, de sorte que les parties ne durent pas trop longtemps.
Bref comme vous l’aurez compris, il s’agit de l’exemple typique d’un jeu au principe simple et qui permet à tous de s’y frotter et mais d’une complexité réjouissante pour que le beau jeu et la compétition soient au rendez-vous !
Graphisme
Comme vous l’aurez compris, il s’agit de graphismes funs, comics, colorés et pleins d’humour.
Ce qu’il est important de noter, c’est la clarté de l’affichage. Écueil principal des jeux de courses, les développeurs ont réussi à créer des courses toujours lisibles. Cela passe par des coureurs de petites tailles, tout en restant expressifs, des décors en arrière-plan avec une couleur dominante et au premier plan des plateformes toutes noires, avec juste une bande blanche pour que le grappin s’y accroche. De cela résulte des captures d'écran, qui peuvent sembler un peu austère mais en cours de jeu vous ne serez jamais gêné par des éléments décoratifs trop prégnants, aucun ralentissement à déplorer, et une course toujours lisible, même à 4 joueurs en même temps avec des items dans tous les sens et différents chemins à prendre.
Bref l’efficacité a été choisi aux dépens de la beauté pure, et heureusement !
Mention spécial au design des personnages : délirants et très coloré ce qui les rend facilement identifiables mêmes dans le tumulte de la course.
Bande son
Les musiques sont entrainantes, avec une ambiance funky des années 80. Elles accentuent largement l’ambiance des courses. Cela manque quand même de morceaux mémorables… ce qui est un défaut qu’on retrouve très souvent.
Pareils pour les effets sonores. Ils collent tous bien au jeu, mais ça manque d’un peu de fantaisie, de prise de risques ou d’un je-ne-sais-quoi qui va vous les faire mémoriser.
Mon avis concernant SpeedRunners sur PC
Speedrunners est un excellent jeu multi, bariolé comme il faut, suffisamment loufoque et exigeant pour vous tenir en haleine de nombreuses heures. Je ne saurai que trop vous conseiller d’y jouer à plusieurs dans la même pièce, le jeu en ligne est indispensable mais c’est bien l’odeur et la confusion du local, qui va faire rentrer SpeedRunners dans votre mémoire de joueur, comme le furent en leur temps Mario kart, Micro Machines, ou Rock N' Roll Racing (1993).
En résumé
Les points forts de SpeedRunners
- - Du fun et de la compétition bien dosée
- - Un jeu toujours lisible
- - Une optimisation des courses pour qu’elles ne soient pas trop longue ni trop courte
- - Sur steam, les éditeurs de niveaux et la possibilité de les partager à la communauté
- - Le design des perso: irrésistibles
Les points faibles de SpeedRunners
- - Obligation de débloquer tous les persos et les circuits.
- - Musiques et sons qui auraient pu bénéficier de plus d’attention
Bande annonce de SpeedRunners
L'extension de Sniper Ghost Warrior 3 : Le Sabotage
Premières impressions sur La Terre du Milieu : L'Ombre de la Guerre