Dino Dini's Kick Off Revival - Mon Amiga dans ma PS4

Si je devais dès aujourd'hui, faire mon bilan de ma vie de joueur, je retiendrais deux machines qui m’ont particulièrement marqué : La Dreamcast de Sega et l'Amiga 500 de Commodore. L'Amiga était un ordinateur “pour travailler”, vendu à la fin des années 1980, avec un clavier qui faisait office d’unité centrale, une souris et un moniteur 1084S, qui d’ailleurs, m'a beaucoup servi à l'époque, puisque je branchais dessus, la quasi-totalité de mes consoles de jeux qui disposaient d’une prise péritel ou de branchement RCA (la fameuse connexion avec les fils jaune, rouge et blanc). Au niveau des logiciels, il y avait l'AmigaOS, le système d'exploitation de l'Amiga, le Workbench pour gérer l'environnement bureautique de l'ordinateur et une multitude de softwares pour faire un peu près tout. Sur Amiga, il y avait beaucoup de jeux (copiés). Je garde de très bons souvenirs sur de nombreux jeux tels que  Les Voyageurs du temps, Monkey Island, Dune, Lemmings, Another World, Alien Breed, Flashback, Turrican, Shadow of the Beast, Eye of the Beholder, Wing Commander, Jaguar et  Lotus Esprit Turbo Challenge, Elvira: Mistress of the Dark, Panza Kick Boxing, IK+, Battle Squadron, Barbarian, Arkanoid , Croisière pour un cadavre et Maupiti Island... et bien d'autres ! En jeu de sport et particulièrement en football, il y a eu de bons jeux, tel que Italy 1990 ou bien Striker mais il y en avait clairement deux, qui sortaient du lot : Sensible Soccer et le cultissime Kick Off.

Le bon vieux temps

Édité par Anco en 1989, Kick Off était développé initialement par Dino Dini et le jeu avait la particularité d'être en vue du dessus avec un ballon qui ne collait pas aux pieds des joueurs lorsqu'ils courraient. Il y a eu plusieurs volets de Kick Off dont un spin off avec Player Manager, qui permettait de gérer une équipe de football et d'assister aux matchs avec le moteur de Kick Off. Dans la série, il y a eu aussi de très mauvais jeux, dont Kick Off 3, le vilain petit canard de la collection puisqu'il a entamé la série, avec son gameplay avec une vue de profil et Kick Off 98, qui a succombé à la mode des jeux en 3D, mais le résultat fut horrible. Mon préféré reste Kick Off  2 sorti en 1990. Je vous invite d'ailleurs à découvrir la série avec des émulateurs.

Après de longues années sans nouvelles et en pleine compétition de l'Euro 2016, la franchise Kick Off et son légendaire créateur Dino Dini, reviennent cette année, 27 ans après le premier Kick Off sur Atari, sous le nom Dino Dini's Kick Off Revival reprennent le gameplay des tout premiers Kick Off. Si Kick Off sur Amiga 500 tenait sur une disquette 3" ½ de quelques Ko. Aujourd'hui le jeu fait 220 Mo en téléchargement et demande 1,32 Go sur la console ! Le jeu coute 9,90 € sur le PSN et il existe une version boîte à 19,99 €. Les premiers acheteurs pourront bénéficier d'une édition limitée, vendue avec un fourreau en carton et un t-shirt blanc taille L, avec un simple écusson Kick Off Revival collé au niveau de la poitrine.

La renaissance

Alors, il ne fait pas se mentir, Dino Dini's Kick Off Revival est très loin, très très loin, voir à des décennies des jeux de football actuel comme FIFA 16 ou PES 2016 et cela se voit dès le début du jeu avec un menu pauvre en matière de contenu et franchement laid.

En fait, ce Kick Off 2016, reprend quasiment tout le gameplay qui a fait le succès des premiers Kick Off. On retrouve la vue de dessus et le radar qui couvre la totalité du terrain mais qui est totalement inutile puisque le jeu est trop rapide, et une balle qui ne colle toujours pas au pied lorsque le joueur change de direction. Le jeu reprend également le génie de gameplay qui a fait le succès de la série, à savoir, un seul bouton actif, ici le bouton X, qui permet de tout faire : des têtes, des lobs, des passes, des tirs et des tacles glissés de plusieurs mètres qui laisseront des traces sur le terrain. Petit tips car si vous n'avez jamais joué à Kick Off, ce n’est marqué nul part: en laissant le doigt sur le bouton, le joueur garde le ballon au pied, mais se trouve extrêmement limité dans ses déplacements, cela permet dans le jeu, de temporiser et souvent de mettre un gros vent à l’adversaire.

Facile à apprendre, difficile à maîtriser

La prise en main n'est pas évidente, d'autant qu'il n'y a pas de manuel qui accompagne le jeu et le terrain d’entrainement, ne nous apprendra pas grand-chose. C'est donc avec la prise en main du jeu et quelques matchs à votre actif, que vous allez commencer à comprendre son mécanisme. Car au début, vous risquez de vous prendre une valise, à laisser vos joueurs courir après et autour du ballon et à tirer n'importe comment. Après, les souvenirs aidant, on retrouve toutes les sensations des premiers jeux. Pour rappel ou pour les nouveaux joueurs, c'est la console qui interprétera la direction de votre passe, en fonction de la position de votre joueur. Pour faire une passe à gauche, il faudra orienter votre joueur vers la gauche puis doser votre passe.
Par rapport à ses prédécesseurs, on remarque quelques petits plus très légers au niveau du gameplay. Le jeu est bien entendu en haute résolution et cette fois-ci, développé avec unity et non plus avec Assember. Les personnages sont en 3D et on distingue bien leurs mouvements. De plus, les filets des cages bougent joliment, et le seul stade du jeu, est entouré d'immeubles aux couleurs des différents drapeaux du monde... Bref, les améliorations sont assez minimes et il n’y pas grand chose d’innovant même au niveau des spectateurs dans le stade ou des effets sonores, qui sont indignes d'un jeu d’aujourd'hui. C’est dommage. Mais était-ce réellement le but ?

La version commerciale avec laquelle nous avons testé Dino Dini's Kick Off Revival, ne comportait pas de replay et pas d'arbitres (il n'y en avait pas non plus dans Kick Off 2) et il n'y avait pas de carton donné aux joueurs, il n'était pas possible de modifier sa formation, ni même changer de joueur, et il n'y avait que des équipes nationales, et aucune licences pour le nom des joueurs. Par exemple, l'équipe de France est composée de Manadu Sokho, Luka Dagne ou Christopher Jollet. Enfin, le jeu manque un peu de finition notamment sur les remises en jeu et le jeu comporte quelques bugs de conception. Par exemple, le gardien de but qui sort avec le ballon sans concéder un corner ou des animations de joueu non finies ou bien, des joueurs à l'attaque alors que c'est un coup franc adverse prés de la zone de réparation.

Au niveau des modes de jeu, ce Kick Off propose un entrainement qui s'apparente plus à une liste de défis à réaliser avec ou sans gardien adverse, un mode amical contre l'ordinateur ou un ami, la coupe d'Europe qui commence par les poules et un mode en ligne qui fonctionne sans abonnement PSN, pour disputer des matchs contre les joueurs du monde entier. À noter, que votre fairplay est comptabilisé et quitter un match en cours de partie, est néfaste pour votre profil.

Enfin, si vous souhaitez comparer votre niveau avec le reste de la communauté, il est possible de consulter le classement mondial des joueurd sur Kick Off.

Si on sent comme même un jeu toujours en chantier, sachez que Dino Dini ne s’arrêtera pas là, puisqu'il a déjà prévu de nombreux DLC gratuits, pour améliorer son jeu et enrichir son contenu, qui pour le moment, est un peu pauvre.