Test Sir Lovelot. Un adorable petit jeu, qui rappelle les jeux Amiga
Le test du jeu Sir Lovelot, édité par pixel games et développé par pixel games, a été réalisé sur PC.
Sir Lovelot
Voulez-vous chercher l’amour d’une princesse ? Mais celle-ci se trouve toujours dans un autre château et cela vous frustre ?
Pas de panique, je vous propose d’incarner un héros peu commun dans un jeu de plateforme coloré, mignon, mais avec tout de même un peu de défi.
Cela vous dit quelque chose ? Sir Lovelot bien sûr, un jeu édité et développé par le jeune studio luxembourgeois pixel games, et disponibles sur Switch, PlayStation 4|5, Xbox One et PC via Steam, depuis le 4 mars 2021. Voici le test de Sir Lovelot.
Sir Lovelot est un adorable petit jeu, avec toute l’ambiance visuelle, sonore et la misogynie des années 80
L'histoire de Sir Lovelot
Trouver l’amour dans un jeu vidéo en incarnant un homme à la rescousse d’une princesse en détresse. Quand on fait ce genre de pitch, on avoue qu’on ne veut pas vraiment parler scénar.
Cela dit, je m’interroge quand même sur le choix de ce cliché : est-ce vraiment le seul cliché possible de faire incarner au joueur un homme qui va papillonner de château en château, en séduisant des femmes oisives au péril de sa vie en leur rapportant fleurs et bijoux ? En 2021, n’est-on pas capable de produire autre chose comme histoire infantile qui véhiculerait autre chose comme image ?
Sir Lovelot, comme je le développerai plus bas, est, je pense, destiné aux enfants. Inutile donc de nourrir le sexisme des futures générations avec de tels clichés. Si on ne veut pas travailler sur un scénar, il y a quand même d’autres choses à trouver...
Game System
Sir Lovelot, si on excepte son discours de fond qui n’a sans doute pas été vraiment voulu par les développeurs, est un plateformeur tout mignon dans lequel votre petit personnage va évoluer de level en level. Chaque level est composé d’un ou d’une succession d’écran fixe qui vous obligera à trouver le chemin pour atteindre le château de la princesse en récoltant au minimum une fleur.
Pourquoi au minimum ? Car Sir Lovelot est un jeu de scoring très accessible, et en cela, je le trouve très équilibré.
SI vous voulez le parcourir en mode chill, juste pour le plaisir de profiter du level design ingénieux, de l’ambiance agréable, vous pouvez faire le minimum syndical, à savoir chercher une fleur qui fera que la princesse lancera sa longue chevelure par la fenêtre pour vous permettre de la rejoindre.
Si vous voulez aller plus loin, ce jeu se prête parfaitement à de la compétition : trouver les collectibles cachés dans le level, finir le niveau dans un temps minimum, etc. en fonction de votre humeur, de votre sens de la compétition, vous appréhenderez le jeu différemment.
Ce qui est très agréable avec ce jeu, et c’est pourquoi je le recommanderai à des enfants, c’est qu’il a une courbe de difficulté toute douce, mais existante ! Moins exigeant ou complexe qu’un Ori and the Will of the Wisps, il sera parfait pour un jeune âgé entre 6 et 10 ans.
Déjà au niveau des touches, le jeu est très simple à assimiler : gauche droite, saut, double saut, wall jump, tirer avec en plus un tir automatique. Il y a également un dash, mais qui ne sert quasiment à rien, car il ne fonctionne qu’au premier saut, et pas au deuxième.
À chaque level, les pièges vont se multiplier, devenir de plus en plus vicieux, avec un timing toujours plus précis. Mais pour autant, tout est fait pour ne pas être frustrant, car votre chevalier est souple et il répond bien aux commandes, sautillant et primesautier !
Vous repartez du début de l’écran (et pas du début du niveau) à chaque mort, les ennemis que vous avez tués restent morts rendant votre nouvelle tentative plus facile…
Vous allez donc parcourir les 4 environnements que propose le jeu avec fluidité, découvrir les nouvelles mécaniques qui restent assez convenues (levels aquatiques, levier, air qui vous propulse…), les nouveaux ennemis, et avancer paisiblement jusqu’à la fin du jeu.
Fin du jeu qui, si vous êtes comme moi un adulte qui a déjà poncé Super Meat Boy ou Spelunky, arrivera au bout de deux heures de jeu environ. C’est court. D’où ma supposition dans le fait que le jeu soit plutôt destiné à un jeu public.
Si le jeu est court, il est aussi très bien conçu ! Les levels sont ingénieux, bien construits, équilibrés, ni trop longs ni trop courts… et les nombreux secrets qu’ils renferment exigeront de vous que vous vous creusiez un peu la tête pour les découvrir.
Dans le level design, le plus gros défaut vient du fait que certains bords d’écran ne disposent pas de mur alors qu’on ne peut pas les traverser. C’est peu gênant, mais ajouter un sprite de mur aurait été judicieux. D’autant que cela arrive de temps en temps. Est-ce pour vous obliger à tester certains endroits improbables, car parfois, ça passe, parfois, ça ne passe pas ? Un simple passage secret avec un mur qu’on peut traverser (comme la plupart des passages secrets) aurait été plus cohérent.
Il fallait bien que je soulève ce défaut, car autant le dire, Sir Lovelot est suffisamment propre, bien codé et dispose d’une dynamique qui lui est propre, entre chill et défi un peu corsé tout de même, si j’en suis à m’attarder sur ce détail, c’est que le reste roule tout seul !
Graphisme
L’ambiance visuelle et sonore est vraiment adorable, un pixel retro tout joli, très BD ! Sa charte graphique et son level design en écran fixe me rappelle terriblement les jeux amiga (Rick Dangerous, Qwak…), ou plus récemment TowerFall Ascension. Mais contrairement à l’Amiga le jeu est souple, fluide et le pixel art est beaucoup plus joli ! Inutile donc de ressortir de la poussière vote vieux moniteur 1084S pour reprendre une petite bouffée de nostalgie.
Bande son
La musique s’accorde très bien avec l’ambiance du jeu, une petite mélodie médiévale qui tourne sans s’énerver. Les petits pops des ennemis qui disparaissent, les bruitages… tout cela est en parfaite cohérence avec le jeu. Par contre j’aurai apprécié un peu plus de variété dans les musiques en fonction des levels.
Mon avis concernant Sir Lovelot sur PC
Sir Lovelot est un adorable petit jeu, avec toute l’ambiance visuelle, sonore et la misogynie des années 80. Son level design et sa courbe de difficulté est parfait pour un jeune joueur qui souhaiterait se frotter à un jeu un peu plus corser et original qu’un jeu Nintendo.
Pour peu que sa durée de vie aussi miniature que votre mignon petit héros ne vous gêne pas, n’hésitez pas à lui tendre une longue natte de cheveux depuis votre fenêtre pour qu’il vienne s’inviter chez vous !
En résumé
Les points forts de Sir Lovelot
- - Une courbe de difficulté très engageante
- - Une ambiance visuelle et sonore qui me rappelle mon tendre Amiga
- - Possibilité de jouer la compétition avec un système de scoring
Les points faibles de Sir Lovelot
- - Est-on encore obligé de devoir subir le cliché de la princesse passe la nuit avec un chevalier en l’échange d’une faveur ?
- - Durée de vie très courte
- - Quelques pistes de musiques en plus auraient été sympa
Bande annonce du jeu Sir Lovelot
Test de What Comes After : Une expérience narrative aux frontières du réel