Test Lonely Mountains: Downhill. Un jeu simple et dépaysant
Le test du jeu Lonely Mountains: Downhill, édité par Thunderful et développé par Megagon Industries, a été réalisé sur PC.
Lonely Mountains: Downhill
Vous n'en avez pas marre de jouer à des jeux vidéo ? Ça ne vous dirait pas de lâcher un peu la manette, et de prendre à la place le guidon ? On n’a qu’une vie, il faut en profiter et arrêter les écrans de temps à autre.
Les pentes escarpées, le vent dans les cheveux, les sensations grisantes de vitesse et de danger… Avouez que ça fait envie ! Surtout en période de confinement !
Et bah dites-vous qu’il est possible de faire tout cela, tout en gardant le moelleux du canapé, et le réconfort d’un paquet de chips à proximité.
Edité par Thunderful (une boite suédoise) et développé par le studio allemand Megagon Industries, Lonely Mountains Downhill vous propose une expérience exigeante et relaxante, dépaysante et solitaire. C'est à l'occasion de la sortie du DLC Eldfjall Island, que j'ai découvert ce jeu dédié au VTT de descente aussi appelé en anglais downhill mountain biking. Voici dans un premier temps, le test du jeu Lonely Mountains: Downhill, disponible sur Nintendo Switch, PlayStation 4|5, Xbox One, Xbox Series X|S, Microsoft Windows, Linux et Mac OS.
Juste vous, et la montagne
Game System
Downhill est un titre qui a le mérite de résumer très bien le jeu !
Vous êtes seul en selle sur votre VTT, et vous allez devoir descendre une des montagnes proposées par le jeu.
C’est tout.
C’est tout ?
Oui, mais croyez-moi, c’est une expérience excellente pour qui apprécie l’arcade et la course, liée avec une charte graphique très épurée dans un style nordique.
Dans Lonely Mountains: Downhill, vous allez devoir maîtriser différentes montagnes. Sur chacune de ces montagnes, plusieurs itinéraires seront proposés chacun développera plusieurs types de défis.
Dans un premier temps, le jeu vous demandera simplement d’aller au bout de la piste, vous permettant par l’occasion de découvrir les lieux, de vous familiariser avec les pentes, les virages, les parties rocailleuses, périlleuses… Sans stress, sans enjeu, sans timer… juste vous et la montagne, votre instinct et votre vélo.
Une fois cette première formalité bouclée, on entre dans le vif du sujet : le challenge !
Dans Lonely Mountains: Downhill, tout est basé sur la physique du jeu et son level design.
Parlons dans un premier temps, de la physique du jeu qui est tout simplement jouissive.
Si sur vos premières courses, vous allez vous sentir lourd, pesant, tombant régulièrement et recommençant encore et encore, plus vous aller jouer, plus vous aller sentir les pistes se laisser dompter, et votre vélo fera finalement corps avec votre pad.
Une fois que vous aurez le jeu dans les doigts, c’est un vrai bonheur de le dompter, de gratter les secondes en dérapant à la dernière seconde, de sentir le danger en sprintant tout en zigzagant entre les pins, le tout en faisant toujours moins de chutes.
La maniabilité est épurée, comme tout le titre, proposant uniquement l'accélération, le frein, le sprint, et la direction. Deux modes de maniabilités sont cependant proposées : soit on indique avec le pad la direction dans laquelle on veut aller, soit on garde le classique gauche ou droite.
Le choix est proposé parce qu’un choix très intelligent va rendre votre avancé plus spectaculaire et plus difficile : une caméra fixe !
Vous n’aurez pas le loisir de choisir la caméra durant votre périple, elle est programmée pour suivre avec son propre choix d’angle de vue votre descente. Cela permet d’une part de profiter d’angles de caméra riches, de points de vue que vous n’auriez pas choisis intuitivement.
De fait, vous suivrez parfois votre coureur de face, d’autres fois de profils, parfois de dos, parfois de loin, parfois de plus près.
Mais plus encore cet angle de caméra vous obligera à solliciter votre sens de l’orientation ! Car le jeu ne dispose pas d’une piste propre, claire, indiquée... Il s’agit de sentiers plus ou moins accessibles que vous allez devoir vous-même, à la force de vos mollets, découvrir.
Intervient le deuxième point essentiel du jeu, le level design.
Comme je l’ai dit, il n’y a pas de pistes clairement indiquées, et pourtant, le chemin qui relie votre point de départ à la ligne d’arrivée se dévoilera d’elle-même, par la nature du terrain, par l’angle de caméra qui indiquera la suite du level, par des petits détails sur le sol qui indique ce qui est accessible de ce qui ne l’est pas.
Mais surtout, le vrai plaisir du titre, c’est de complètement rompre avec cette piste évidente, facile, et d’entamer votre périple en hors-piste ! C’est là que le jeu passe de jouissif à génial ! Et que votre sens de l’orientation va être soumis à rude épreuve. En suivant un peu votre instinct, en testant beaucoup, en tombant également une paire de fois, vous aller vite comprendre que vous n’arriverez pas à faire les défis en mode expert en suivant sagement la piste la plus évidente.
Il va donc falloir faire preuve d’audace, de créativité, de persévérance pour dénicher les meilleurs raccourcis à travers les arbres, les roches, les pentes, les sauts… tout ce qui sera compliqué à faire !
L’angle de caméra qui ne vous permet pas de visualiser tout l’environnement vous laissera suffisamment d’indices pour jouer les aventuriers. En laissant apparaitre un peu d’herbe dans un chemin rocailleux, en mettant la caméra dans un angle qui laisse à peine visible un petit chemin de traverse, vous allez vous sentir aiguillé, mais jamais accompagné, et un sentiment galvanisant de réussite sera la récompense de votre nouvel itinéraire, avec une question : est-ce que les développeurs ont pensé à ce chemin ? Vous espérez que non, être le premier à avoir pris ce chemin. Et c’est une vraie leçon de level design et d’inspiration que nous offre ce jeu
Lonely Mountains: Downhill possède quelques faiblesses liées à ses « à côté ». En dehors de la partie solo, le jeu dispose de très peu de contenu.
Vous avez la possibilité de débloquer 6 VTT en tout, reparties en catégorie plutôt rapide et maniable, ou résistant aux chocs pour le hors-piste. Vous pourrez débloquer des tenues et des peintures pour votre vélo qui viendront compléter une petite personnalisation de votre perso (cheveux, sexe…).
Et c’est à peu près tout. Il y a bien un classement en ligne bien sûr, mais je regrette qu’il n’y ait pas la possibilité d’avoir un système de fantôme de sa propre course et progresser, ou des fantômes d’autres joueurs qui ont fait un meilleur temps, comme dans la série de Trials (Ubisoft) par exemple qui permet cela.
Mais ne pensez pas que ce manque de contenu soit synonyme de petite durée de vie. Outre les 4 montagnes, 5 avec la montagne du DLC, chacune de ces montagnes proposera 4 pistes différentes, chacune de ses pistes proposant 8 défis. Et si vous réussissiez le dernier défi, vous ouvririez la piste de nuit ! Biaisant complètement vos points de repères, vos automatismes, et relançant l’intérêt pour des pistes déjà bien maîtrisées.
L'avis de Ben-J
Lonely Mountains: Downhill est dans le Game Pass de Microsoft. J'y ai donc joué sur console Xbox Series X et je vous donne rapidement mon avis. Lonely Mountains: Downhill est le genre de jeu simple qui rend le joueur totalement addictif au concept. Si au début j'ai un peu tâtonné entre les accélérations et les freinages, tout en suivant les pistes, j'ai pris rapidement confiance et j'ai "tenté des trucs" en prenant des risques comme des dérapages et des petits chemins. Des fois, ça paye et j'ai ressenti une petite fierté et des fois, on perd, et on se prend une belle gamelle avec son vélo tout terrain. Mais bon, comme la plupart des die and retry, on sait ce qui nous attend et on recommence depuis le dernier checkpoint avec un peu plus d'assurance. Mentions spéciales pour la direction artistique vraiment réussie et la sensation d'être seul face à la nature.
Graphisme
Les graphismes, à la manière du jeu Bad North, épousent une esthétique nordique très épurée. Des couleurs claires, pastel, des lignes stylisées, très géométriques, très lisses, et surtout tout ce qui existe visuellement à un intérêt intrinsèque.
La couleur des terrains, herbeux, terreux, rocailleux… vous permet de dessiner les pistes, de découvrir par les indices laissés visuellement les chemins cachés. Les angles de vues sont choisis soit pour corser la difficulté, soit pour indiquer un chemin alternatif.
Et en toute circonstance, un flou artistique donne de la profondeur de champ, du relief, et du réalisme à cet environnement pourtant si simple en apparence, et qui devient si beau et si plaisant en jeu.
Chaque montagne a sa propre ambiance, sa propre énergie, ses propres difficultés, son propre charme.
Très variés, vous passerez de l’aridité des canyons, à la douceur verdoyante des collines, à la fraîcheur de montagnes automnales.
Lonely Mountains: Downhill est juste une réussite totale.
Bande son
En totale adéquation avec la charte graphique, la bande-son reprend l’élégance et la sobriété des graphismes.
D'ailleurs, il n’y a aucune musique dans le jeu ! C'est une vraie audace, et qui payent, car de fait, nous sommes sensibles au murmure du vent, au bruit des cloches des vaches qu’on devine non loin dans leur champ, le piaillement des oiseaux, le souffle de l’eau qui dort entre les rochers ou rugit au creux des cascades.
C’est apaisant, c’est élégant, c’est audacieux, c’est magnifique.
Mon avis concernant Lonely Mountains: Downhill sur PC
Beaucoup de superlatifs pour un jeu en apparence si simple. Mais qu’attend-on de ce genre de jeu ? Une physique percutante, un level design stimulant, un challenge croissant, le plaisir des yeux et des oreilles.
Lonely Mountains: Downhill est impeccable sur chacun de ses points, une maîtrise totale du média vidéo ludique. On attend avec impatience une suite avec un multi aussi intelligent et bien intégré que le reste du jeu.
En résumé
Les points forts de Lonely Mountains: Downhill
- - Une charte graphique audacieuse et brillante
- - Des sensations de vitesses grisantes
- - Des défis à chaque virage
Les points faibles de Lonely Mountains: Downhill
- - Manque de la possibilité d’avoir un fantôme pour progresser
- - N’est pas fait pour les enragés du multi ou de sensations fortes tape à l’œil.
Bande annonce du jeu Lonely Mountains: Downhill
Test Arkanoid vs Space Invaders sur Nintendo Switch. Un crossover old school