Test Ghostwire: Tokyo sur PS5. Le nouveau jeu de Shinji Mikami
Le test du jeu Ghostwire: Tokyo, édité par Bethesda Softworks et développé par Tango Gameworks, a été réalisé sur PS5.
Ghostwire: Tokyo
Sorti en mars 2022, Ghostwire Tokyo est une exclusivité (temporaire) sur PlayStation 5 et PC (le jeu arrive sur Xbox le 12 avril avec une mise à jour riche en nouveau contenu). Le jeu est développé par le studio japonais Tango Gameworks, et édité par Bethesda Softworks. Au sein du studio Tango Gameworks, on trouve Shinji Mikami, le papa de Resident Evil et de Dino Crisis, et qui nous avait offerts en 2014 et 2017, deux aventures mettant en scène l'inspecteur Sebastian Castellanos dans la série The Evil Within. Shinji Mikami est donc un précurseur du survival-horror et depuis la présentation du jeu lors de la conférence E3 de Bethesda Softworks en 2019, Ghostwire: Tokyo avait tout l'air de suivre le chemin de ses précédents jeux.
Mais nous allons le voir, Ghostwire Tokyo est avant tout un jeu d'action-aventure surnaturel avec un soupçon de RPG. Actuellement, deux éditions sont disponibles : le jeu simple et une version deluxe qui ajoute pour 20 € de plus, des tenues supplémentaires pour votre avatar. Embarquez dans les ruelles sombres de Tokyo et découvrez le test de Ghostwire: Tokyo sur PS5.
L'histoire de Ghostwire: Tokyo
Ghostwire se déroule dans la ville de Tokyo. Suite à une malédiction lancée par Hannya, toute la population de la métropole a disparu d'un coup et a laissé place à un mystérieux brouillard, où seuls les animaux, les yōkai, des esprits et fantômes issus du folklore japonais, et à une armée de Visiteurs, errent dans les rues désertes.
Le joueur incarne Akito Izuki, un jeune homme de 22 ans. Alors qu’il se rend à l’hôpital pour voir sa sœur Mari, le protagoniste meurt dans un terrible accident de la circulation à Shibuya. À cet instant précis, il rencontre l'esprit de "KK" (Kaykay). Ce dernier est un détective et un fantôme chasseur d’esprit qui va prendre possession de son corps. Avec ses pouvoirs paranormaux, le joueur va se lancer dans un terrifiant voyage, pour retrouver Mari, qui a été kidnappé par Hannya. Ce dernier a pour objectif de créer un monde où le vivant et le monde souterrain ne font qu'un.
Nous avons été esclaves de nos corps depuis bien trop longtemps
L'avis de Ben-J
Ghostwire: Tokyo propose 4 niveaux de difficulté qui va de facile, pour ceux qui veulent profiter de l'histoire et de l'atmosphère du jeu à leur rythme, à tatari proposant une expérience plus difficile, dans laquelle le joueur évolue du début à la fin avec les compétences de base.
L'histoire de Ghostwire: Tokyo navigue entre deux eaux. Le duo composé de KK et Akito fonctionne plutôt bien et j'ai particulièrement apprécié les conversations entre les protagonistes qui sont au centre de l’aventure. J'ai aussi beaucoup apprécié l'amour fraternel entre Akito et sa sœur Mari. Même si le final est bouleversant, l'histoire laisse toutefois un goût inachevé. Si on peut saluer le studio d'avoir offert le prologue du jeu dans un visual novel, j'aurais aimé avoir la même chose pour l'épilogue centré sur la personnalité d'Hannya par exemple.
Game System
Des sorts et de l’exorcisme comme moyen de combat
Le surnaturel et le paranormal sont au cœur dans ce jeu à la première personne avec des phases de combat très nerveuse. Grâce aux capacités conférées par KK, Akito peut manipuler des pouvoirs élémentaires comme le contrôle du feu, de l’eau et du vent. Ces compétences vont aider le protagoniste à capturer les yokais et les fantômes dans les katashiros. D'ailleurs pendant les combats, vous aurez le choix entre plusieurs approches : l'attaque de front avec votre arc ou vos sortilèges, ou l'attaque furtive proposant une élimination directe de votre ennemie.
L'avis de ou-jedi
Ghostwire: Tokyo est un FPS mais c'est typiquement le jeu, que j'aurais aimé faire avec un casque VR : m'immerger davantage avec la réalité virtuelle et reproduire les sorts avec le PS-Move pour éliminer les démons. J'espère que Bethesda Softworks poussera Tango Gameworks, a porter le jeu sur PlayStation VR2.
Les premiers instants du jeu servent à prendre en main et à contrôler les capacités d’Akito. La familiarisation se fait rapidement grâce à une prise en main simple. Le « scan » de la vision spectrale permet d’avoir une cartographie rapide des lieux, de connaitre l’emplacement des objectifs et de trouver des objets cachés. Dommage qu'il n'y a pas plus d'interactions réelles avec l’environnement, car à part quelques animaux à caresser et quelques objets à détruire pour récupérer l’Ether qui sert pour les sorts, il n'y a pas grand-chose à faire.
Un aspect RPG
Ghostwire Tokyo propose son petit monde ouvert, mais très vite, on se rend compte que le brouillard délimite la zone de jeux. Vous pouvez utiliser vos pouvoirs pour monter au sommet des buildings pour trouver votre chemin, et purifier les portails Torii qui permettront d'ouvrir d'autres zones de la carte.
Le jeu dispose aussi d’un système de niveau et de compétences à débloquer selon trois arbres de compétence pour améliorer votre pouvoir, votre arc ou vos déplacements.
Si Ghostwire: Tokyo est terriblement séduisant les toutes premières heures de jeu, il faut bien avouer que le manque de diversité commence à se faire ressentir. Heureusement que les visions d'Akito font leur apparition, proposant un peu de folie au jeu, où la réalité se mélange avec la fiction, proposant un level design tortueux et visuellement très impressionnant.
Graphisme
Le jeu profite d’une très bonne modélisation 3D de la ville de Tokyo avec des textures de qualité. L’ambiance sombre et lugubre d’un monde paranormal et surnaturel est réussie au point de se croire dans un jeu d’horreur. Les lumières subliment les décors, bien que cela impacte un peu sur le framerate. Malgré ces points positifs, nous ressentons tout de même un peu de « vide » sur l’environnement. Les monstres sont peu variés et le monde manque de profondeur.
L'avis de Ben-J
Sans forcément parler de claque visuelle, il faut bien reconnaître que l'univers de Ghostwire est très intéressant. La ville de Tokyo est bien modélisée et les effets visuels, surtout lorsqu'on jette un sort, sont très soignés. Sachez enfin que le jeu propose 6 modes d’affichage différents où vous aurez le choix entre performance ou qualité d'images en modification le nombre d'images par seconde, la résolution, le ray-tracing et la V-Sync.
Bande son
Le titre profite d’une VO japonaise très réussie. Le doublage en français se trouve également au même niveau. La bande-son est composée par Masatoshi Yanagi qui a utilisé trois instruments à vent du Gagaku (ancienne musique de cour japonaise) : shō, hichiriki et ryuteki (flûte de dragon). Le résultat est rythmé par des gammes musicales traditionnelles et des sons synthétiques modernes. Enfin, notez que le haut-parleur de la DualSence est utilisé pour certaines paroles de KK, ce qui accentue le caractère surnaturel de KK.
La bande-son de Ghostwire: Tokyo (Laced Records / Maximum Entertainment France (anciennement Just for Games)) sera disponible le 23 Décembre 2022 au format vinyle dans deux éditions : un boxset 4 LP noirs pour une version étendue, et une édition 2 LP clear pour une sélection des meilleurs titres.
Durée de vie
Ghostwire Tokyo se termine en douze heures de jeu pour la quête principale. La durée de vie s’élève entre 15 à 20 heures de jeu avec les quêtes annexes.
L'avis de Ben-J
La durée de vie du jeu augmente considérablement si vous souhaitez améliorer les statistiques d’Akito ou si vous jouez le jeu des objectifs secondaires. On trouve de très nombreux esprits à libérer ou à aider. C'est surprenant au début, car chaque esprit à sa petite histoire à raconter, mais l'ensemble manque de diversité pour susciter l'intérêt sur la longueur... Pour ma part, j'ai eu plaisir à finir le jeu, tout en délaissant les petits objectifs du jeu.
Mon avis concernant Ghostwire: Tokyo sur Sony Playstation 5
Ghostwire Tokyo n'est finalement pas un survival horror comme les précédentes réalisations de Shinji Mikami, mais un jeu d’action-aventure à la première personne, avec des séquences de combat très nerveux, mais qui deviennent vite répétitives. Le jeu n’en reste pas moins agréable à suivre jusqu'au dénouement.
En résumé
Les points forts de Ghostwire: Tokyo
- - Les Visiteurs qui sont une parfaite critique de la société japonaise
- - Le duo KK et Akito
- - La modélisation de Tokyo
- - Tous les sorts d'Akito
- - Les combats
- - Le doublage japonais
- - Le haut-parleur de la DualSense utilisé à bon escient
Les points faibles de Ghostwire: Tokyo
- - Forte répétitivité des missions
- - Une histoire avec pas mal de zones d'ombres
- - Le jeu ne fait pas peur
Bande annonce du jeu Ghostwire: Tokyo
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