Test du jeu DEVOUR. Un nanar horrifique jouable en coopération
Le test du jeu DEVOUR, édité par Straight Back Games et développé par Straight Back Games, a été réalisé sur PC.
Disponible à l'achat sur :
DEVOUR
Resident Evil, Silent Hill, Until Dawn, The Evil Within… la scène des jeux vidéo horrifiques est déjà bien fourni. Mais cela n’a pas empêché Joe Fender et Luke Fanning, de développer et d'éditer sous le label Straight Black Games, le jeu DEVOUR. Autant dire que la concurrence est rude, n'est-ce pas ? Est-ce que DEVOUR vaut le détour ? Réponse, avec le test de DEVOUR, disponible sur PC via Steam depuis le 28 janvier 2021.
Vous incarnez un des quatre protagonistes qui vont tenter de mener à son terme un rituel satanique pour renvoyer Azazel d’où elle vient
L'histoire de DEVOUR
À travers des lettres disséminées dans le manoir, enfin plutôt la maison de campagne devrais-je dire, qui servira de décor au jeu, vous allez découvrir les ressorts narratifs du jeu. Enfin le ressort… plutôt le ressort un peu fatigué. Vous êtes un groupe de sataniste, et vous devez arrêter un démon. Oui, je sais, c’est un peu paradoxal. Mais peut-être sommes-nous des gentils ? Ce n'est pas clair. En tout cas, on est habillé comme des satanistes, robes de bure et compagnie.
Et on fait des rituels durant lesquels on brûle des chèvres… je pars donc du principe que nous sommes des satanistes qui avons un cœur qui bat derrière nos robes en toile de jute.
Et au milieu de tout ce micmac, il y a Azazel ! Une entité démoniaque qui a soif de sang et sautera pour dévorer vos chaires à la moindre occasion… Ah non, on me fait signe que non. Visiblement, elle tourne en rond dans la maison, peut-être s’est-elle perdue et cherche les toilettes ? Et bien non, car elle va déchaîner toute sa haine à la moindre occasion, et l’occasion se présentera très vite en jeu !
Game System
Que pouvons-nous dire sur le jeu ? C'est un sous Dead by Daylight. La principale différence ? Dead by Daylight est varié et fun, DEVOUR est répétitif et chiant.
Vous incarnez un des quatre protagonistes qui vont tenter de mener à son terme un rituel magique pour renvoyer Azazel d’où elle vient : les limbes d’une cinématique PlayStation première du nom.
Pour cela, vous allez devoir récupérer 10 chèvres (toutes petites d’ailleurs, limite on dirait des chats), les ramener dans un autel et y mettre le feu à grand renfort de kérosène.
Dès que vous allez brûler la première chèvre, Azazel va s’en prendre à vous, et invoquer des créatures impies des entrailles putrides des enfers. En vrai, ce sont des humains blafards qui rampent.
Le jeu, pour en venir à bout, va consister en une routine qu’il va falloir recommencer dix fois : trouver une chèvre, l’attirer avec du foin pour qu’elle le mange et pouvoir ainsi l’attraper (car bien sûr, ça serait beaucoup trop surréaliste de simplement attraper la chèvre, il faut attendre qu’elle mange), la ramener à l’autel, et la faire brûler en la couvrant d’essence.
À chaque fois que vous allez brûler une chèvre, Azazel va être de plus en plus vénère, ce qui se manifeste par un déplacement plus rapide, et une invocation plus nombreuse de ses acolytes.
Le jeu est très répétitif, le level est petit, je pense qu’il n’y a pas d’autres environnement que la maison de campagne.
Toutes les pièces ne vous sont pas ouvertes d’entrée de jeu, mais comme Azazel ne vous attaque pas tant que vous n’avez pas immolé la première chèvre, vous avez tout le loisir de tout fouiller, de préparer les bidons d’essence près de l’autel, de trouver toutes les clefs qui ouvrent toutes les pièces. Je ne sais pas si c’est volontaire ou non, mais en tout cas ça casse un peu l’aspect terrifiant du titre que de se promener dans la maison avec Azazel qui tourne comme une âme en peine au hasard dans la maison, et nous bloque par moment le passage comme seul menace.
Vous disposez, en plus de votre lampe torche, d’une lampe à UV, seule arme dont vous disposez pour lutter contre les invocations et Azazel elle-même. Mais si un petit coup de bronzette suffit à renvoyer d’où qu’ils viennent les minions de Zaza, pour Zaza c’est autre chose. Elle va simplement être ralentie, et vous allez en profiter pour vous sauver. Car cette lampe se décharge très vite, et il faudra du temps avec que sa jauge revienne.
S’ensuit un palpitant jeu de cache-cache avec Zaza, en espérant que vous parveniez à vous enfuir, trouver une chèvre, l’envoyer au bucher etc. etc.
Le jeu n’est pas simple du tout cela dit, votre principal ennemi, ce sont vos yeux. Vous devez être atteint de cataracte, car sans votre lampe torche vous avez AUCUNE visibilité. Et pour vous glacer de terreur (…hum) les développeurs font que quand Zaza est proche de vous, votre lumière s’éteint. Plus pénible qu’autre chose.
De plus, Zaza court vite, très vite, et si elle vous choppe, elle vous entraîne dans une autre pièce où vous allez… mourir ? Non, vous mettre à ramper. Vous êtes devenu démon ? Une créature de la nuit vouée à la cause d’Azazel la maléfique et poursuivre son œuvre de destruction du bien sur terre ? Non, vous êtes juste à quatre pattes, et vous devrez trouver un de vos compagnons pour qu’il vous aide à vous relever. L’arthrose sans doute. Ça, plus la cataracte, on n'a pas réuni une équipe de champion.
Si tout le groupe meurt, ou plutôt rampe, c’est le game over, avec une mini cinématique de fin au niveau du jeu lui-même, c’est-à-dire ridicule à pleurer… de rire !
Le jeu est raté, d’un bout à l’autre, à commencer par ses graphismes jusqu’à ses mécaniques, mais du coup, je le classerai dans la catégorie des nanars vidéoludiques, à côté de jeux que ne renierai pas le Joueur du Grenier ou l’AVGN (The Angry Video Game Nerd). Un détail qui place le niveau. Vos persos savent sauter, mais font des sauts de littéralement 10 centimètres ! Du coup au début du jeu, on doit passer par-dessus une barrière, et on est obligé de faire un petit escalier pour monter sur une pauv’ poubelle et passer par-dessus la barrière d’1m20 ! À vous de voir si l’investissement vaut une soirée de rigolade en multi. Par contre si vous chercher le frisson, je vous invite pour du multi à vous tourner vers du Back4Blood qui sortira au printemps, ou en solo un excellent jeu Visage.
Graphisme
Dès le menu du choix du perso, on sent tout de suite que le jeu DEVOUR ne fait pas d’effort pour être pris au sérieux. Lorsque vous faites défiler les personnages pour choisir votre avatar, au moment du changement le perso fait comme un petit saut, comme s’il chutait de 4 cm, mais en faisant un grand mouliné de bras. Première poilade.
Je passerai sur le charisme d’éponge des personnages (il y a même un personnage qui ressemble à Paco Rabanne), pour aller tout de suite à l’essentiel, le charisme d’éponge d’Azazel ! Chacun sait que dans un film ou un jeu d’horreur, tout le suspense presque tout l’intérêt tient sur le physique du monstre. Et quand on le rate, on le cache. Mais ici, non seulement Azazel est ratée – mais alors franchement ratée – mais en plus comme je l’ai dit, elle se balade tranquilou bilou dans la maison, nous laissant pleinement le loisir de rire un bon coup de sa tronche de somnambule décoiffé.
À cela, il faut ajouter plein de détails hilarants, comme le fait que vous perso ne sont pas modélisé sous leur robe… Non, bande de coquinou, je n’ai pas jeté de regard indiscret sous les robes de mes compagnons, mais quand on rampe par terre, on se rend compte que l’intérieur de leur jupe est transparent, et que seuls les pieds sont modélisés, pas les jambes.
Je finirai en évoquant les mystérieuses roses. En vous promenant dans la maison, vous allez voir plein de roses, de belles roses rouges que ne renierai pas la Belle et la Bête, dispersées un peu partout dans des endroits particulièrement insolites, genre sur une étagère complètement vide dans la cave, dans une poubelle, sur un tonneau à l’extérieur de la maison, dans la salle de bain. Qui les a mis là ? Qui passe un temps fou chaque jour à faire le tour de la maison pour entretenir toutes ces roses et leur laisser leur éclat purpurin ? Nul ne le sait.
Big up dans le jeu, il y a l’affiche du jeu 7th Sector, je ne sais pas pourquoi vu que ce n’est pas la même équipe de développement, mais le clin d’œil m’a amusé.
Bande son
Pas grand-chose à dire ici. Le son au niveau du reste, anecdotique. Pas de musique, des bruits sourds de plastique, et des voix inexistantes.
Mon avis concernant DEVOUR sur PC
Difficile en l’état de vous recommander le jeu DEVOUR tant les défauts sont légions, ou plutôt tant il n’y a pas de vraies qualités dans le jeu. Par contre comme expérience nanardesque, ça peut valoir le détour ! On s'est bien marré.
En résumé
Les points forts de DEVOUR
- - Ce n'est pas tous les jours qu’on s’amuse autant en jouant à un jeu moisi
- - L’effort pour faire plusieurs game over différent
Les points faibles de DEVOUR
- - L’histoire
- - Le game design
- - Les graphismes
- - La bande-son
Bande annonce du jeu Devour
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