Test de Erica sur PS4 : le film interactif de Sony en full motion video
Le test du jeu Erica, édité par Sony Interactive Entertainment et développé par Flavourworks, a été réalisé sur PS4.
Erica
Annoncé lors de la Paris Games Week 2017, le thriller interactif Erica est sorti le 19 août exclusivement sur le PS Store, en marge de l'édition 2019 du salon gamescom, l'événement jeux vidéo qui se déroule chaque année à Cologne en Allemagne. Si vous avez vu la précédente bande-annonce du studio londonien Flavourworks, oubliez tout ce que vous avez vu. Les acteurs ont changé, l'intrigue n'est plus la même et la notion obligatoire de PlayLink a disparu... Même si l'utilisation d'un smartphone est préférable pour guider notre héroïne. Explication, avec le test du jeu Erica, une exclusivité PlayStation 4.
Aucune de vos décisions n'est mauvaise
L'histoire de Erica
Erica est donc plus un film interactif qu'un jeu vidéo. On appelle ça un FMV, ce qui veut dire en anglais Full Motion Video. Le joueur contrôle le destin du personnage principal, interprété par Holly Earl, une jeune actrice anglaise, que vous avez peut-être vu dans le film Possession (2002), ou dans les séries Doctor Who (Lily Arwell), Skins (Poppy) et Cuckoo (Zoe) où elle a fait des apparitions dans quelques épisodes.
Après le décès de sa mère, Erica n'a plus aucun souvenir de la relation qu'elles entretenaient. Elle est élevée par son père, qui tente de ranimer quelques souvenirs, mais celui-ci meure assassiné. C'est précisément cet instant de sa vie qui continue de traumatiser la jeune fille. Elle dessine sur son cahier des scènes qu'elle ne sait expliquer et des cauchemars la hantent où elle revit les derniers instants de son père. Dans ses rêves, elle croise le meurtrier, mais sans pouvoir distinguer les traits de son visage. Un jour, Erica reçoit un étrange paquet qui la ramène à l'assassinat de son père. La police ré-ouvre l’enquête. La suite de l'histoire se poursuit au sein d'un hôpital psychiatrique nommé Delphi House, où ses parents y ont travaillé. Très vite, Erica se rend compte que l'établissement cache de très lourd secret. Déboussolée, elle ne sait plus à qui faire confiance.
Choisissez votre propre voix
Sans être un chef d’œuvre, l'histoire d'Erica propose un récit bien ficelé dans une ambiance de plus en plus angoissante. Le scénario du jeu débute assez lentement avec l'héroïne. Puis vient la présentation de tous les protagonistes, qui nous embarque dans un voyage initiatique pour finir dans une folie ésotérique, avec de nombreux éléments surnaturels.
La photographie, les angles de caméra et la musique composée par Austin Wintory (le compositeur de jeux comme The Banner Saga 3 ou encore Assassin's Creed Syndicate), soulignent toutes les émotions d’Erica et renforcent toute la tension autour du scénario.
L'expérience entièrement doublée en français, rappelle des jeux comme The 7th Guest (1993), Under a Killing Moon (1994), Phantasmagoria (1995) et The Beast Within: A Gabriel Knight Mystery (1995) qui mélangeait des vidéos incrustées tournées sur fond bleu dans des décors en 3D. Un genre très apprécié dans les année 90, qui a été remplacé par l'utilisation de la Motion Capture.
Game System
Erica n'est pas un jeu d'aventure comme on l'entend. Il n'y a pas d'inventaire, pas de QTE comme dans Heavy Rain, pas de manipulation compliquée à réaliser pour résoudre des énigmes. Mise à part quelques interactions à faire simplement avec un ou deux doigts, le gameplay se concentre uniquement sur les directions à prendre ou sur le choix de vos réponses. Et ce qui frappe dans l'aventure, c'est que tout est fluide sans aucun chargement.
Voici trois exemples qu'on retrouve assez fréquemment : sur une discussion avec plusieurs choix de réponses, la conversation reste fluide. Ou bien, lorsque Erica a la possibilité de suivre deux scènes totalement opposées, en passant son regard d'une scène à l'autre, toutes les animations restent fluides et sans accroc. Mais ce qui est frappe le plus, c'est la possibilité de ralentir, d'accélérer ou de revenir en arrière, lorsqu'on ouvre une pochette ou lorsqu'on défait le nœud d'un paquet cadeau.
Si vous pouvez utiliser le pavé tactile de la DualShock, je vous conseille fortement de vous munir de l'application compagnon (Erica App PS4 disponible sur Google Play et l'App Store), même si on perd un peu le fil en regardant à la fois l'écran de télévision et l'écran du smartphone. En effet, le pavé tactile est beaucoup moins précis.
Plusieurs gestes sont à réaliser comme balayer l'écran pour découvrir des éléments, effectuer un geste vers le haut ou simplement toucher l'écran. Certaines de vos décisions auront une incidence directe sur le cours de l'intrigue. D'autres actions très scriptées, feront simplement avancer la scène.
En somme, Erica reprend le gameplay des visual novel comme Steins;Gate Elite ou Root Letter, mais en live action. Je regrette simplement que les scènes où les différents chapitres ne soient pas explicitement coupés par des fondus noirs. On passe des fois d'une scène très sombre la nuit à une promenade dans un jardin en pleine journée. C'est bizarre.
Durée de vie
il faut compter environ deux heures pour finir le jeu (1 heures 46 pour ma part). Tous les trophées obtenus s'affichent lors du générique de fin, afin ne pas perturber le visionnage. À noter que le jeu sauvegarde automatiquement votre progression. Si vous quittez le film, vous pourrez le reprendre là où vous vous êtes arrêté.
Si votre première partie s'est terminée par un dénouement heureux ou malheureux, le joueur a bien évidemment plusieurs possibilités différentes pour explorer son univers. Vous aurez d'ailleurs, tout à fait l'occasion de recommencer l'histoire depuis le début, pour découvrir les différentes routes offertes par le jeu. Dommage, qu'il n'y a pas de tableau récapitulatif des embranchements scénaristiques comme dans le jeu Detroit, pour voir exactement toutes les possibilités.
Mon avis concernant Erica sur Sony Playstation 4
Pour le prix d'une place de cinéma, Erica est un film interactif qui vous offrira un bon moment. Les actions sont très simples à réaliser et le film est très bien réalisé.
Dommage que le scénario soit en deçà des attentes et que les actions manquent totalement de réflexion.
En résumé
Les points forts de Erica
- - La mise en scène
- - Le casting
- - L'application compagnon qui répond parfaitement
- - Les différents embranchements qui nous poussent à recommencer
Les points faibles de Erica
- - Scénario sans folie
- - Pas de tableau récapitulatif des embranchements
- - Jouable seul
- - Aucune énigme
Bande annonce du jeu Erica sur PS4
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