Test Cannon Dancer - Osman. Un héritier du jeu Strider à découvrir
Le test du jeu Cannon Dancer - Osman, édité par ININ Games et a été réalisé sur Switch.
Cannon Dancer - Osman
2023 n’est pas une année qui donne envie comme ça… réchauffement climatique, guerre, inflation, instabilité sociale…
Et si nous revenions à nos cartables Waïkiki, nos Pogs, nos goûters pris entre copains à la sortie de l’école en jouant au foot contre un mur en attendant de rentrer jouer à la Mega Drive.
Si dis comme cela ça fait un peu rêver, il ne faut pas oublier que c’est aussi l’époque de l’eurodance, des affreuses séries type Charles s’en Charge, et des punitions parce qu’on a oublié de faire nos devoirs (trop occuper que nous étions à jouer à la console de jeux...).
Notre passé comporte autant de bon que de mauvais souvenirs. Un jeu sorti en 1996 et ressorti après 25 ans d’absence – presque d’oubli- c’est un peu pareil, il y a parfois des bonnes surprises, et parfois des atroces.
Alors, est-ce l’éditeur ININ Games et les développeurs du studio Mitchell Corporation vont nous plonger dans la première ? Ou dans la deuxième ? C'est-à-dire, dans fontaine de jouvence. Réponse, avec le test de Cannon Dancer – Osman réalisé sur Nintendo Switch, également disponible sur PlayStation 4, PlayStation 5 et Xbox depuis le 13 avril 2023.
À moins d’être hermétique au charme des jeux des années 90’s, vous devriez être conquis
L'histoire de Cannon Dancer - Osman
Au 21ème siècle (le futur en 1996), le monde est sous la férule d’un gouvernement mondialisé et corrompu, dirigé par la sorcière Abdullah l’esclavagiste.
Kirin, le héros – ou Osman dans la version US – un agent / assassin / espion / beau gosse tente à lui tout seul de renverser tout cela.
Manque de pot pour lui, le gouvernement corrompu mondialisé ne se laisse pas si facilement avoir (en même temps quand on est un gouvernement corrompu et mondialisé ET dirigé par une sorcière esclavagiste, on se laisse pas berner facilement) et patatra, vous vous retrouvez au seuil de la mort. Maintenant, que vous vous êtes remis, il va falloir un peu faire le ménage parmi vos anciens amis et le gouvernement mondialisé et corrompu.
Cannon Dancer nous propose là un scénario des années 90 typé arcade... confus et un peu teubé. Mais le jeu nous offre néanmoins le prétexte à voyager dans des décors tous plus jolis et colorés les uns que les autres.
Game System
Personnellement, je n’avais jamais entendu parler de ce jeu, et pourtant, Cannon Dancer est l’héritier de Strider, une référence de l’arcade et de la Mega Drive du run & sword (comme un run & gun mais avec une épée).
Et pour être son héritier, il l’est sans nul doute. Plusieurs membres de l’équipe de développement sont les mêmes, le gameplay est très similaire également.
L’essentiel du jeu est un plateformer dans lequel vous allez évoluer avec souplesse en vous accrochant à toutes les plateformes (autant horizontales que verticales) en frappant les hordes d’ennemis qui vont mourir dans de jolis mais improbables explosions. C’est cette liberté de mouvement qui fait le sel de Strider, et donc aussi de Cannon Dancer.
Une touche attaque, une touche saut, une touche dash, une super attaque… et vous voilà équipé pour aller sauver le monde. N’oubliez pas de récupérer les power-up qui traînent un peu partout et qui vous seront d’un grand secours. Chaque power-up vous permet, lorsque vous frappez, de laisser un « clone », un « écho » de vous-même à l’endroit où vous allez frapper et qui frappera à chaque fois que vous le ferez, mais ne se déplacera pas Cette réminiscence sera particulièrement efficace contre les boss, car vous pourrez leur faire des dégâts tout en étant vous-même à l’abri à un saut de distance de sa zone d’attaque.
Le jeu est un pur jeu d’arcade, avec tout ce que cela comporte comme difficulté aux hormones de requins, et une durée de vie assez maigre. Il faut compter 6 niveaux qui se terminent en 1/2 heure chacun, voir moins quand vous les connaissez.
Normal pour un jeu d’arcade, il faut que le joueur puisse voir la fin, pour un jeu de salon vendu aujourd'hui à 30 €, c’est autre chose.
Pour justifier le prix, vous aurez droit à plusieurs options qui démarquent ce jeu de l'univers purement arcade. Déjà, le choix de jouer à la version US (Osman) ou à la version JAP (Cannon Dancer), même si je n’ai pas vu de différence à part le nom du héros.
Vous aurez surtout droit à une série d’options pour améliorer l’accessibilité du jeu. La possibilité de rembobiner en pleine partie pour ne pas être trop frustré en cas de mort accidentel, différents cheat comme un double saut, énergie infinie…
Des options aujourd'hui appréciables, même si au final, on a perdu encore plus en durée de vie.
Malgré son prix et ses à côtés plutôt famélique (pas de refonte graphique, pas d’artwork, pas d'histoire sur la série, etc.), le jeu est un concentré de nervosité, une curiosité vidéoludique que je regrette de ne pas avoir connus à l’époque, un magnifique Run & Sword qui vous replongera dans l’ambiance innocente de vos jeunes années (ou votre jeune âge adulte pour les vieillards qui me lirait).
Graphisme
Gros point fort du jeu à l’époque. Je trouve que le jeu n’a pas perdu de son élégance, notamment au niveau de la fluidité de ses animations qui n’ont pas à rougir de ses presque 30 ans, il reste particulièrement bien conservé.
Strider nous faisait voyager du côté d’une Russie cybernétisé, des toundras et des jungles, ici vous allez voyager dans des villes immenses au look très Akira avec un effet de parallaxe particulièrement convaincant, des déserts aride, des océans, et même une Prague futuriste.
À moins d’être hermétique au charme des jeux des années 90’s, vous devriez être conquis.
Bande son
La bande son est moins mémorable que certains titres d’arcade de l’époque. Les bruits d’impacts et de coups rendent plutôt bien.
Par contre, cela n’aurait pas été mal vue, je pense que compléter un peu les lacunes de l’édition de base. Par exemple l’intro, se fait en muet… Une petite musique aurait été bien vue, je pense.
Mon avis concernant Cannon Dancer - Osman sur Nintendo Switch
Très fluide et nerveux, Cannon Dancer ravira les amateurs de jeux retro qui n’ont pas eu la chance de le découvrir à l’époque ou qui n’avait pas assez d’argent dans leur tirelire pour aller jusqu’au bout en arcade.
Le portage est propre, respectueux, avec beaucoup d’options pour rendre l’expérience accessible. Je trouve le prix néanmoins un peu excessif au vu de la faible durée de vie et des maigres nouveautés que cette édition apporte.
En résumé
Les points forts de Cannon Dancer - Osman
- - Graphisme vraiment cool
- - Animation au top
- - Accessibles même aux débutants grâce aux nombreuses options disponibles
Les points faibles de Cannon Dancer - Osman
- - Vraiment court
- - Manque de nouveautés par rapport au jeu de base d’il y a 30 ans.
- - 30 ans, 30€ le jeu. Heureusement qu’on n'a pas attendu 150 ans pour le ressortir !
Bande annonce du jeu Cannon Dancer (Osman)
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