Test de Extinction : combattez des ogres gigantesques et sauver Dolorum

Le test du jeu Extinction, édité par Maximum Games et développé par Iron Galaxy Studios, a été réalisé sur PS4.

Test de Extinction : combattez des ogres gigantesques et sauver Dolorum

Extinction

Test de Extinction : combattez des ogres gigantesques et sauver Dolorum

Il est des mangas – ou plutôt des japanimé - qui, dès les premières minutes, deviennent mythiques, au moins autant que leur pendant papier. Il y a eu dans le désordre pour n'en citer que quatre (désolé pour les spécialistes mais j'utilise les noms français) Ken le Survivant, Cowboy Bebop, One Punch Man... et celui qui nous intéresse L'attaque des Titans. Force est de constater que la puissance de l'histoire et des métaphores, soulevées par ses humains gigantesques et très légèrement informe qui leur donne un côté absolument monstrueux, le dispute à la maitrise de l'animation, du sens du rythme et du vertige lors des affrontements.

Mais nous ne sommes pas là pour parler manga, mais d'un jeu vidéo qui puise son inspiration très directement de ce manga : Extinction, un jeu développé par Iron Galaxy, édité par Maximum Games et distribué en france par Just For Games. Le jeu est disponible sur PC, PlayStation 4 et Xbox One depuis début avril 2018.
Ce jeu est-il à la hauteur titanesque du manga ? Voici le test de Extinction sur PS4.

Le côté Cell Shading du jeu Extinction, donne à l'ensemble une petite touche esthétique très sympa

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L'histoire de Extinction

6/20

Toute l'humanité est au bord de l'extinction. Toute ? Non. Un petit royaume du nom de Dolorium est assailli de toutes parts et résiste encore et toujours à l'envahisseur Ravenii assoiffé de sang (les titans du jeu). Et voici le pitch des aventures d'Anvil et son alliée Xandra, deux héros ultra balèzes, qui affrontent des créatures gigantesques pour venir en aide aux habitants du royaume.

Le souci, c'est qu'en-dehors de cela, il n'y a pas grand chose pour combler les trous, ni même pour donner vie et enthousiasme à ce maigre hommage à l'Attaque des Titans. L'embryon de scénario vous sera narré à travers des cinématiques composé d'un animé (semi animé par moment) 2D assez classe soutenue par des doublages d'assez bonne facture.

Dans le jeu, vous devrez vous contentez de dialogues tous d'une affligeante banalité, le genre de boites de dialogues qu'on peut trouver dans des RTS sur une console Sega Megadrive.

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Mais bon tout cela n'est rien, on parle ici d'affronter des hordes gigantesques de créatures incroyables, de sensations de vol et de puissance, alors au diable le scénario, qu'en est-il du gameplay ?

Game System

10/20

La campagne se décompose en 7 chapitres eux-mêmes découpés en plusieurs parties. Après une petite demi-heure de jeu, vous allez commencer à avoir un petit doute. Quand est-ce que le jeu varie ? Autant vous le dire tout de suite, la variété n'est pas le point fort de ce jeu.

Dans un premier temps, vous vous promènerez dans la ville à la recherche de survivants. Ils ne sont pas trop durs à trouver, ils attendent tous sagement près des gros cristaux bleus que vous veniez les sauver. Comment ? En maintenant le bouton appuyé pardi ! Et hop, sauvé !
Au cas où vous auriez du mal à différencier le bleu du reste de la palette graphique, on vous a mis à disposition une carte sur laquelle les civils, statiques, attendent que vous veniez appuyer sur le bouton à côté d'eux.
On se déplace un peu comme sur de la glace, on flotte plus qu'on court... mais au moins on va assez vite.

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Alors il y a bien des méchants gobelins qui viennent attaquer vos civils (ils faisaient pourtant pas grand chose de mal... pas grand chose tout court d'ailleurs), les affrontements commencent, avec autant de stratégie qu'un muso : vous appuyez plein de fois sur le bouton attaque et ça fera l'affaire. Pas de combos, pas d'armes secondaires... le coup d'épée de base, mettez en 5-6 pour péter les petits monstres.

Quand vous aurez sauvé suffisamment de civils et tuer de vilains gobelins, fin de la mission. Petit gain d'XP pour vous octroyer le minimum syndical des augmentations : taper plus fort, sauter plus haut, sauver des civils plus vite... ce n'est pas ça qui va varier le gameplay.

Dès la deuxième mission, enfin apparaît le premier Ravenii. Enfin le frisson arrive, on saute dans les arbres, on utilise notre grappin quand on trouve enfin un point d'accroche, on se dépêche, car ce Ravenii à une seule chose en tête, détruire la ville et le pourcentage de destruction augmente rapidement.

Extinction
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Pour les tuer, le plus simple, c'est de leur sectionner un ou plusieurs membres, les jambes les font tomber, les bras les privent de leurs attaques, avant de sauter sur leur coup pour leur couper la tête. Attention, leurs membres repoussent ! N'espérez pas faire une pause-café après avoir enfin coupé la guibole du Ravenii, laissez-lui 20 secondes et le revoilà à refaire des siennes.
Le premier combat est grisant, la possibilité de couper des membres est toujours un petit moment sadique et jouissif dans les jeux vidéo, ceux qui ont déjà joué à Dead Space, Ninja Gaiden ou Soldier of Fortune ne me contrediront pas. Mais voilà, deux choses viennent s'interposer entre le fun et vous :

Tout d'abord la maniabilité. C'est un cas d'école, mais la caméra dans les jeux avec autant de mouvement, si elle est mal gérée devient vite votre pire ennemi. En l'occurrence, elle est mal gérée dans Extinction. On a du mal à suivre l'action, et on passe son temps à mourir, tuer en un seul coup par le Goliath sans savoir d'où venait le coup. Pour sectionner un membre, il faut utiliser une super attaque, le temps se ralentit et vous devrez viser précisément au-dessus du genou, ou sur le biceps. Mais pour que le mode visé se lance, il faut garder le bouton appuyé une seconde. Mais une seconde dans un jeu où on court sur un géant, on saute, on esquive au pif des attaques, c'est super long ! Et 9 fois sur 10, vous vous retrouverez à charger votre arme trop loin de la cible, parce que vous êtes en chute libre. C'est ce que le Joueur Du Grenier dénonce régulièrement avec certains jeux NES, a propos des temps de latence, et que les plus jeunes joueurs n'ont pas connu; je vous conseille de jouer à Extinction pour comprendre à quel point c'est frustrant.

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Deuxième point, la répétitivité. Les Ravenii, c'est comme les champignons, un dans la salade ça va, mais 60, on s’écœure vite. Et du Ravenii vous allez en bouffer, comme s'il en pleuvait ! 2, 3, 4... par mission, ça ne s'arrête jamais, et ce sont tous les mêmes ! Changez la couleur, une petite pièce d'armure à détruire avant d'atteindre le membre à couper et c'est bon. N'espérez pas affronter d'autres monstres, ou d’autres formes de jeu que celle que vous allez avoir dès le début, ça boucle à l'infini... et ne comptez pas sur d'éventuel mode annexe pour relancer l'intérêt du titre.

Graphisme

14/20

Un mélange de l'Attaque des Titans et de Warhammer, les ennemis sont tous des peaux vertes (à l'exception de quelques méchants chauve-souris...) et qui ont, je trouve, plutôt la classe.
Le côté Cell Shading, rendu un peu dessin animé, donne à l'ensemble une petite touche esthétique très sympa.

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Les effets sont quant à eux vraiment cool, les démembrements, et décapitations se font dans de magnifiques gerbes de sang et le sentiment de puissance est bien là !

Dommage que les destructions ne restent pas sur le champ de bataille, quand un bâtiment est détruit, il ne reste rien, comme s'il n'avait jamais existé, de même que les cadavres. Le manque de variété du gameplay se fait également ressentir ici, pas d'autres environnements ni d'autres ennemis, du coup encore heureux qu'ils aient soignés leur orques géants.

Bande son

12/20

Les doublages sont honorables, dommage que la plupart du temps, vous skipperez les dialogues qui n'apportent jamais rien pendant les phases de jeu (« oh merci de m'avoir sauvé », « attention, il reste encore des civils ! »).

Les effets de coups sont corrects sans plus. Par contre la musique se fait très discrète. Tout juste quelques percussions un peu épique de temps en temps, mais ce n'est pas Carmina Burana...

ConclusionMon avis concernant Extinction sur Sony Playstation 4

10/20

Le jeu Extinciton possède des qualités, pour un petit jeu indépendant à 10 € il y a suffisamment de quoi pour passer un bon moment. Et puis on se rend compte que le jeu coûte 60 €... Bien sûr que créer un jeu qui veut reproduire la dynamique de combat aérien et terrestre, c'est horriblement délicat, mais même sans les problèmes de caméra et de maniabilité, reste que Extinciton, est horriblement répétitif.

En résumé

Les points forts Les points forts de Extinction

  • - La direction artistique
  • - Lles effets lors des démembrements

Les points faibles Les points faibles de Extinction

  • - Tuer Shrek encore et encore et encore...
  • - Une maniabilité hasardeuse
  • - Attention à ne pas comparer avec un Shadow of the Colossus, l'infarctus guette.

Bande annonce de Extinction

Chaise gaming