Test Conan Exiles PS4, Xbox One et PC : le MMORPG de Funcom

Le test du jeu Conan Exiles, édité par PLAION France (Koch Media) et développé par Funcom, a été réalisé sur PS4.

Sommaire :

• Introduction
• Scénario
• Gameplay
• Graphisme
• Design sonore
• Voir la note
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Conan Exiles

Quelle est la meilleure chose dans la vie, ô jeune joueur impétueux ? « Écraser ses ennemis, les voir mourir devant soi et entendre leurs lamentations à travers leur micro ». Elle est un peu facile, mais comment ne pas ouvrir ce test avec cette citation cultissime du tout autant extrêmement culte Conan de John Milius ? La saga Conan le Barbare, de Robert E Howard, est une œuvre à la base littéraire, puis cinématographique, bédéesque, picturale... C'est une œuvre grandiose, qui se prête parfaitement au jeu vidéo. Des civilisations sauvages, des terres désolées, des créatures infernales, de la magie, du paganisme, du sexe, du sang… Vous pouvez d’ores et déjà cocher tout ce qui peut être cool dans un jeu vidéo, vous le trouverez dans l’œuvre de Howard (… sauf le grappin, le grappin c’est trop cool dans les jeux vidéo). Pour retranscrire au mieux l’ambiance des affrontements entre les civilisations, le studio norvégien Funcom, derrière le jeu Conan Exiles, a opté pour un « semi » MMORPG. Tout cela, tient-il manette en main ? Voici la réponse avec le test de Conan Exiles un jeu édité par PLAION France (Koch Media) et sorti sur Xbox One, PlayStation 4 et PC le 8 mai 2018.

Seuls les plus forts survivront

L'histoire de Conan Exiles

Le sable fouette votre corps meurtri, vos mains brulent et vous sentez votre vie vous échapper. Comme départ, il y a plus réjouissant. Cela place en tout cas les choses dans leur contexte de suite : Vous incarnez un hors-la-loi, crucifié pour d’obscures raisons et qui s’apprête à découvrir l’au-delà quand tout à coup : Conan Ex Machina ! Le luisant, le musclé Conan lui-même vient vous trouver, vous libère et disparaît tel un ange gardien huilé et porteur de fonte.
À vos pinceaux ! Vous allez devoir donner un visage et un corps à votre avatar, passage obligé de tout RPG occidental qui se respecte. La démarche est classique, assez complète, depuis la forme du nez jusqu’à la coupe de cheveux, en passant par les tatouages jusqu’à la taille de votre sexe... euh quoi ? Oui oui, le monde de Conan, Hyboria est violent et sauvage, à la frontière entre l’aube des civilisations et l’âge de pierre. Pour un souci d’immersion – et parce que ça fait parler du jeu – vous pourrez choisir de jouer nu(e). Si les hommes auront le privilège d’ajuster la majesté de leur virilité, ces mesdames pourront à loisir alourdir leur gorge. Bien sûr pour les plus chastes d’entre vous, un voile pudique pourra être jeté sur cette anatomie que vous ne sauriez voir.
Il n’y a pas d’histoire à proprement parler à part celle que vous allez créer. Et les possibilités sont importantes !

Survivez. Bâtissez. Dominez.

Game System

Avant de nous lancer dans une description du jeu en lui-même, replaçons un peu le jeu dans son contexte. Il s’agit d’un jeu de survie et de crafting essentiellement. Ces deux genres sont liés également à un système de MMO, mais un mini MMO, dans la mesure où seules 40 personnes peuvent être connectées en même temps.
L’univers est persistant, cela a toutes les caractéristiques d’un MMO, mais voilà… 40 personnes, pour une surface explorable d'environ 50 km², c’est la même densité qu’au Sahara ! Bien sûr, ce monde est peuplé de PNJ, mais quand même… Ajoutez à cela le faible nombre de serveurs – et qui sont bien sûr toujours blindés – et vous risquez de trouver le temps long avant de pouvoir entrer sur une partie.
D’autant que votre perso sera affecté à un serveur en particulier, vous ne le trimballer pas comme votre slip de serveur en serveur. Sous-entendu, s’il n’y a plus de place pour vous reconnecter sur le serveur dans lequel vous avez fait progresser votre barbare, alors soit vous vous armez de patience, soit vous vous retapez tout depuis le début sur un autre serveur (choisir son nom, sa race, ses cheveux, son sexe, absolument tout !).

Bon ça, c’était la partie poil à gratter. Mais le jeu en lui-même, que vaut-il ?
Conan Exiles est avant tout un survival. Il y a une jauge de faim, de soif, de chaud, de froid… la nature est hostile et si vous ne voulez pas être du mauvais côté de la sélection naturelle, vous allez devoir travailler. On commence doucement, on ramasse quelques branches, quelques cailloux, on évite de se faire dévorer par un crocodile, on fabrique notre petite pioche et notre petite hache etc. Les habitués du genre seront comblés, car les possibilités sont impressionnantes !!

Outre l’équipement / objets de base, la récolte en elle-même est complexe. Par exemple, vous ne récolterez pas la même chose sur un arbre si vous le travaillez avec une pioche ou si vous le travaillez avec une hache. Fibre végétales, pierre, tissu, ficelle, cuir, branche, bois, cailloux, divers éléments des cadavres d’animaux… La liste est interminable ! Les pros du craft seront aux anges !
Mais bien sûr, la récolte ne serait rien sans les fruits du labeur, que peut-on construire ? Je dirai à peu près tout. Tout type de vêtements (« allez hop Monsieur, on range tout ça dans ce très élégant pantalon aux motifs floraux, confectionné à base de trois types de fibres végétales… »), tout type d’armes de corps-à-corps ou à distance (bien sûr qui corresponde à l’époque Hyborienne), de l’alchimie, des objets pour se chauffer, pour conserver la nourriture, pour dormir… Et le tout associé visuellement à de nombreuses populations différentes.
Et bien sûr, ce qui nous a tous bluffés lors des bandes-annonces : des bâtiments ! Grands, petits, confortables, avec en ornement les têtes sur les murs des animaux qu’on a combattus, des maisons à flanc de montagne… Si on trouve un serveur versé dans l’arrangement architectural, on en prend plein les yeux.
Attention toutefois, pour faire cela, vous allez devoir travailler dur ! Et longtemps ! On parle là de farming d’éléments par centaines, en sachant que le jeu prend en compte l’encombrement ! Je vous laisse imaginer le temps que ça prend de construire une maison. Le jeu nous pousse clairement à faire équipe avec d’autres PJ pour construire quelque chose de sympa.

Il est temps que j’aborde un des gros points noirs du jeu, c’est même un bouton d’acné violet, l’optimisation de votre hud, de l’inventaire… C’est une catastrophe ! Il y a tellement de choses qu’on galère pour s’y retrouver. C’est très mal organisé, et il est impossible de le faire soi-même. On ne peut pas, pour fabriquer un outil par exemple, sélectionner juste les outils. On est obligé d’avoir tous les OBJETS visibles ! Les chapeaux, les lits, les gourdes… Tout !!! On peut juste réorganiser sur des préset, mais pas masquer ce qui n’est pas utile. Bref, c’est très pénible de naviguer dedans. Et comme c’est une part importante du gameplay, cela aurait nécessité un peu plus de soin.
Petit exemple simple : j’ai mangé de la viande pourri (… J’avais faim ok ? J’avais plus de baies) et j’ai donc été intoxiqué. Mon énergie baissait en permanence, impossible de trouver comment me confectionner une médecine qui m’aurait soulagée. Je venais de commencer le jeu, et je suis mort pour la première fois à cause d’une cuisse de poulet rassis (ma deuxième mort, la première fois, je me suis noyé).

Étant MMO, il y a une évolution de votre perso avec de l’XP, chaque level passé vous permettra d’acquérir une compétence supplémentaire en plus de développer vos caracs. La plupart des objets craftables dépendront de votre niveau. Vous ne couperez donc pas les bonnes petites séances de pugilats et autres joyeusetés avec la faune locale.
Si vous foncez tête baissé dans la bataille, vous n’y survivrez pas longtemps. Le jeu nécessite de la prudence, et d’avoir un regard sérieux sur la barre d’endurance en même temps que sur celle de vie. Une fois maîtrisé votre arme préférée, vous aurez accès à des combos liés à votre arme et les montées d’adrénalines seront de la partie. Surtout sur un groupe de malotrus qui veulent mettre à sac votre beau petit village fortifié. Les constructions prennent cher, j’espère que vous avez votre petit cœur bien accroché, car passer 25 heures à farmer pour construire une bâtisse et la voir réduire à néant au premier assaut, ça en a fait faire des infarctus.
Ajouter à tout cela une map qui regroupe bien des types de terrains (désert, montage, neige) avec ce que cela suppose de civilisation, de faunes, et même de divinités !! Y a de quoi faire.

Graphisme

Pour les graphismes, sur un jeu de cette envergure, il faut surtout se laisser porter par la taille et la variété des environnements. Ce test a été effectué sur une PS4 normal, bien sûr que vue de près les surfaces manquent un peu de détails.
Mais personnellement cela ne m’a pas dérangé, la variété de la faune, la majesté des paysages, l’ambiance pesante de la nuit, l’élégance de certaines architectures, la diversité des environnements… Tout cela me semble beaucoup plus important que de regarder à la loupe les textures des cailloux.

Bande son

Je vais être honnête, j’ai eu un petit tressaillement au début du jeu. Une fois lancé, lors de l’écran d’accueil, une musique très semblable au thème de Conan, Anvil of Crom, a commencé à retentir. L’émotion de voir le nom de Conan sur la PS4 avec cette musique, c’était beau putain !
Une fois dans le jeu, les musiques sont plus discrètes mais toujours inspirées. Et en parfaite adéquation avec les bruits de vos pas dans le sable, le chant des corneilles, le murmure ou la colère du vent.

Bande annonce du jeu Conan Exiles

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