Test Skeler Boy. Une quête obscure dans une atmosphère d'horreur rétro

Critique du jeu Skeler Boy sur Switch

Histoire

Vous incarnez Skeler, un jeune homme à la recherche de sa petite amie Megan, mystérieusement disparue, ne laissant derrière elle qu'un message vocal quelque peu déconcertant. À l'instar de nombreux films d'horreur classiques, le jeu débute par une introduction suivie d'un flashback qui nous plonge dans l'ambiance oppressante de la ville d'Asderel. Au fur et à mesure de l'avancement de l'histoire, l'atmosphère devient de plus en plus sombre et sinistre, plongeant Skeler dans une confusion où il ne pourra plus distinguer la réalité.

Skeler Boy se déroule sur une nuit. Vous arrivez en ville sans essence et devez abandonner votre voiture. L'exploration commence par la maison de Megan, avant de s'étendre à divers lieux de la ville : une station-service, des commerces, un hôpital, la forêt environnante et bien d'autres lieux. En chemin, vous découvrez des indices cruciaux et interagissez avec les rares habitants que vous croisez. Parmi eux, Sven, un voisin énigmatique, vous fournit un talkie-walkie qui vous permet de rester en contact tout au long de votre quête. 

Le jeu est disponible en espagnol, avec des sous-titres en espagnol ou en anglais. À l'ère des intelligences artificielles capables de traduire presque n'importe quoi, il est regrettable qu'un jeu présente autant d'erreurs de traduction et n'offre pas une plus grande variété de langues. La plupart des indices sont fournis via des affiches ou des dialogues avec les personnages, ce qui peut poser un problème si vous avez des difficultés avec les langues étrangères.

En dehors de sa quête principale pour retrouver Megan, ce qui m'a marqué dans Skeler Boy est son ambiance sombre, qui rappelle beaucoup celle de 2Dark, le jeu d'aventure créé par Frédérick Raynal.

Game System

Skeler peut marcher, courir et sauter pour naviguer à travers les obstacles et les dangers. Cependant, Skeler Boy n'est pas un jeu d'action, c'est avant tout une expérience d'horreur psychologique.... un simulateur de marche en pixel. J'exagère surement, mais c'est un jeu d'aventure en monde ouvert, très simple où tout est intuitif, et où l'exploration et l'attention aux détails jouent un rôle crucial. En écoutant attentivement, en collectant les objets, en comprenant et en suivant les indices qui se présentent à vous, vous ne serez pas bloqué...  ! C'est pourquoi, si vous ne comprenez pas l'anglais ou l'espagnol, vous risquez de rencontrer des difficultés.

A part les portes de couleurs qui sont là comme un cheveux sur la soupes, ce satané labyrinthe, les puzzles ou les mini-jeux sont en adéquation avec la situation de votre personnage. Les sauvegardes, effectuées sur des ordinateurs disséminés un peu partout dans le jeu, renforcent l'atmosphère rétro et ajoutent un aspect stratégique à l'aventure... car oui Skeler peut mourir et il n'y a pas de jauge de vie. Votre mort est instannée.

Le jeu est truffé de références à des classiques des jeux vidéo. On pourrait penser à un manque d'originalité, mais je dirais que Skeler Boy assument jusqu'au bout son envie de se rapprocher des jeux retro. Je pense par exemple aux poules de The Legend of Zelda, le codec de Metal Gear Solid pour la communication avec d’autres personnages, et les mécanismes de crochetage de serrures vus dans de nombreux jeux modernes. Ces clins d'œil ajoutent une touche nostalgique qui ravira les amateurs de jeux rétro.

Graphisme

Skeler Boy plonge les joueurs dans un monde visuel rétro, directement inspiré par l'esthétique 8-bit/16-bit typique des jeux des années 80 et 90. C'est d'ailleurs cette nostalgie visuelle qui m'a motivé à lancer le jeu, sans même connaître l'intrigue ou le type de gameplay.

Tout est là pour évoquer les jeux rétro : les scrollings horizontaux pour créer une illusion de profondeur, et les designs minimalistes mais suffisamment nets et détaillés pour représenter des effets de lumière, des taches de sang, ou des panneaux à lire.

Les deus seuls point que je pourrait reprocher sont le manque de lisibilité de certains dialogues (surtout en mode portable) et les décors trop sombres à certains moments. Il y a une différence entre un jeu sombre et un jeu où on ne voit rien.

Bande son

Les effets sonores et la musique du jeu Skeler Boy jouent un rôle crucial dans la création de son atmosphère oppressante et immersive... même le silence joue un rôle !
Le jeu utilise une variété d'effets sonores pour immerger le joueur dans un univers sombre et inquiétant. On retrouve des bruits d'ambiance tels que des portes qui claquent, des bruits métalliques, et des sons inquiétants comme des chuchotements ou des aboiements lointains, qui ajoutent une dimension psychologique à l'horreur.

Les musiques quant à elles ne resteront pas gravées dans ma mémoire, mais sont influencées par les compositions rétro des films d'horreur des années 70 et 80. Selon les émotions et les éléments narratifs, on y retrouve des mélodies sombres au piano et au violon, qui alternent pour créer des moments d'intensité et de suspense.

Durée de vie

Skeler Boy n'est pas très long. En deux heures de jeu, vous arriverez au dénouement de l'aventure. Comptez un peu plus si vous souhaitez découvrir tous les secrets cachés, comme les pages de bandes dessinées disséminées à travers le jeu. Si vous connaissez déjà tout, il est possible de boucler l'aventure en moins d'une heure. Cela peut paraître court, mais n'oublions pas que le jeu coûte moins de 8 €. Ce format permet de rester concentré sur l'intrigue sans compromettre la qualité narrative. C'est un jeu à se réserver pour un trajet en train ou une belle nuit à se faire peur.

Bande annonce du jeu Skeler Boy