Test de Ghostrunner 2. Une suite réussie dans un univers cyberpunk très classe
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Critique du jeu Ghostrunner 2 sur PS5
Dans le monde virtuel de Dharma City, où l'ombre des conspirations plane dans les ruelles et les murmures de la dystopie cyberpunk résonnent dans chaque rue, "Ghostrunner 2" vient se présenter à vous, développé par le studio polonais One More Level et édité par 505 Games.
Cette suite prometteuse vous replace à nouveau dans un univers où l'incertitude règne en maître, et où chaque mouvement est une danse avec la fatalité. Découvrez le test de Ghostrunner 2 et plongeons ensemble dans un avenir où chaque pixel témoigne d’un avenir aussi sombre que flamboyant, où l'épée est aussi tranchante que le néon, et où la survie repose sur une maîtrise experte de l'art du pad.
Ghostrunner 2 s'élève comme une suite réussie qui amplifie les qualités de son prédécesseur
Histoire
Dans les méandres encore fumants de Dharma City, l'incipit de "Ghostrunner 2" se déroule peu après l'apogée du premier chapitre, dont les mémoires émergent dans une vidéo qui retrace les éléments narratifs du premier. L'intrigue, cette fois-ci, se dévoile de manière plus scénarisée, chaque niveau permettant une halte dans un repaire clandestin où les échanges avec les compagnons rebelles colorent les contours du récit. Dans ces interstices, on plonge dans les histoires racontées par Zoe, l'alliée de jadis qui a été la lueur d'humanité dans votre parcours tumultueux ; Saul, le guérisseur au cœur sensible, pansant vos plaies avec compassion ; Kira, la scientifique émérite au passé obscur, autrefois enchaînée à l'autre camp. Parmi ces figures, émergent également un ou deux personnages que je ne dévoilerai pas ici.
Et il y a vous, le ghostrunner, mi-homme mi-machine (non ce n’est pas Cobra, c’est le Ghostrunner… suivez un peu), armé d’un katana, et prêt à mettre tout son style et sa classe chromé au service des gravats de l’humanité que vous voulez sauver.
Bien que le niveau de complexité de la construction narrative ne rivalise pas avec un scénario de RPG, ces échanges tissés dans l'ombre m'ancraient solidement dans les viscères de ce monde cyberpunk. Des dialogues empreints d'intrigue et de mystère incitent à consulter chaque compagnon avant de s'aventurer vers la prochaine mission, dévoilant progressivement les strates complexes de Dharma City.
Le souci étant la difficulté à suivre l’histoire en dehors de ce HUB central. D’habitude, je suis du genre à me plaindre d’une histoire qui se dévoile par des cinématiques entrecoupées de scène de gameplay qui se caractérise par un mutisme du héros et de l’histoire. Pour le dire autrement, malheureusement les jeux vidéo ont une histoire qui se découvre à travers des cinématiques et une phase gameplay qui ne fait pas avancer l’histoire.
Ici, le problème est contourné, mais pas résolu. L’histoire avance en même temps que notre personnage pendant les phases de gameplay. Sauf que vous le verrez dans les paragraphes qui suivent, le jeu va vite. Très vite ! Et il faut être concentré sur ce qui se passe, pas sur le babillage des PNJ en voix off. Du coup, il m’arrive très souvent de me rendre compte que je n’ai rien compris à ce qui a été dit au bout de 20 minutes de jeu.
En-tout-cas, les développeurs ont fait des efforts pour étoffer leur jeu à travers un univers épaissi, des intrigues plus dessinées, et des personnages attachants.
Game System
Fondamentalement, Ghostrunner 2 se joue très similairement au premier - une frappe, une mort aussi bien pour vous que pour vos ennemis, ce qui crée un flux ultra-rapide. Vous traverserez des arènes de combat soigneusement conçues en essayant désespérément d'éviter les tirs et de réduire la distance entre vous et les adversaires. Si vous mourez, les réapparitions sont super rapides et les points de contrôle sont très généreux, ce qui signifiait que je pouvais mourir 10, 20, voire 50 fois (quand je cherche absolument à finir une zone avec un mouv stylé ou dans un temps record) sans ressentir de frustration.
Il y a plusieurs changements notables qui ont affecté ma manière d'aborder ses défis. Tout d'abord, il y a maintenant une jauge d'endurance qui régit votre nouvelle capacité à bloquer les attaques et à dasher plusieurs fois de suite. Bloquer peut sembler exceptionnellement fort dans un jeu où il suffit d'une seule frappe pour mourir, mais éviter les ennemis reste la meilleure option pour survivre au chaos qu'est la rencontre de Ghostrunner en raison de la rapidité avec laquelle la jauge se vide, des nombreuses attaques inesquivables que les ennemis utilisent, et du fait que bloquer certaines attaques vous fera tout de même reculer. Cependant, pouvoir simplement bloquer au lieu de devoir parer parfaitement offre une certaine marge de manœuvre agréable qui rend de nombreux affrontements de boss beaucoup plus tolérants et amusants.
Vos nouvelles capacités spéciales sont plus généreuses. Les shurikens font leur retour, mais sont désormais disponibles à la demande plutôt que comme une amélioration temporaire, ce qui vous donne une attaque à distance puissante mais gérée par la jauge, en plus de votre fidèle katana. C'est particulièrement amusant à utiliser contre de gros ennemis comme les méchas bipèdes. Le Ghostrunner obtient également quelques autres nouvelles capacités spéciales et techniques ultimes ajoutées à son arsenal, telles que la compétence Ombre, qui vous permet de devenir invisible et de créer un double à l'endroit où vous l'avez activée, et Flux, qui vous permet de tirer un faisceau laser continu pendant quelques secondes pour décimer des groupes d'ennemis.
La progression des compétences est simple, avec le déblocage naturel de plusieurs puces d'amélioration en jouant simplement à la campagne. Vous pouvez acheter les puces que vous voulez, mais pour les équiper sur votre carte mère, vous devrez ajouter des emplacements en trouvant des puces de mémoire violettes cachées dans chaque niveau. Cela ajoute une incitation intéressante à l’exploration des secrets de chaque étape au-delà de simplement déverrouiller des objets de collection superficiels, tels que de nouvelles apparences de sabre, des couleurs de gants, etc.
L'évolution de Ghostrunner 2, comme celle du premier, est un exemple de level design réussi. Chaque niveau est l'occasion, dans un premier temps, de découvrir chaque élément de gameplay et de le maîtriser convenablement avant de pouvoir atteindre le niveau suivant. Cela permet de s'assurer que le joueur a les réflexes suffisants pour pouvoir terminer les niveaux qui, s'ils ne sont pas infinis, ne sont pas des plus faciles non plus. Chaque niveau ajoutera un nouvel ennemi ou élément de gameplay, permettant de ne jamais être répétitif.
Une des nouveautés du jeu est l’implantation d’un genre d’open world.
Les différents styles de jeu peuvent essentiellement être décomposés en : arènes de combat, défis de parkour et segments de moto, mais il y a une quantité vraiment impressionnante de variation dans chacun de ces styles. En raison de la nature de la mort en un coup, le combat devient souvent un puzzle où vous devez déterminer comment approcher, quels ennemis cibler en premier, lesquels peuvent être facilement éliminés avec des dangers environnementaux, etc. Chaque rencontre est une combinaison incroyablement satisfaisante de planification, d'exécution et d'improvisation sur le vif.
Du côté du parkour, c'est en grande partie ce à quoi les fans existants sont probablement habitués : de longues séquences de courses murales, de glissades sur les rails, de grappins et de balancements sur des poteaux. Mais dans Ghostrunner 2, c'est tout ce qui se passe entre ces actions qui le rend spécial. Parfois, vous devrez utiliser un shuriken pour alimenter un dispositif, puis vous déplacer rapidement vers lui avant une mort certaine ; d'autres fois, vous devrez utiliser votre capacité d'ombre au bon moment pour interrompre un faisceau de lumière qui fait émerger un poteau oscillant salvateur ; et dans ma section préférée, vous devrez passer entre deux objets de couleurs différentes pour les rendre tangibles tout en sautant entre eux.
Et puis il y a la moto, responsable de certains des moments les plus cool de tout Ghostrunner 2. Vous l'utiliserez non seulement pour des courses à grande vitesse dans des tunnels, mais aussi comme un outil d'exploration clé dans la seconde moitié de l'histoire pour explorer d'énormes environnements ouverts. Certaines des meilleures parties sont lorsque vous foncez à travers un tunnel claustrophobique, passant rapidement à une conduite au plafond pour éviter un danger, ou lorsque vous sautez de votre moto, la projetez vers un groupe d'ennemis, puis utilisez le grappin pour remonter dessus. Une vélocité et un aérodynamisme qui m’ont remis dans les meilleures parties de F-Zero. Je n’en dirai pas plus, mais il y a un boss qu’on combat à moto et qui restera graver dans les mémoires !
En plus de la campagne, il y a aussi un mode secondaire appelé Rogue Runner qui utilise les améliorations, les ennemis et les pouvoirs du jeu principal, les mélange avec des défis de parkour et de combats aléatoires, et les transforme en une formule roguelike plutôt réussie. Un mode vague d’ennemis qui rajoute de la durée de vie pour ceux qui en voudraient encore une fois le générique de fin atteint.
Graphisme
Ghostrunner 2 se démarque instantanément par une direction artistique d’une grande réussite ! Bien sûr, les codes du cyberpunk aide grandement avec son lot de poncifs qui – bien que commun – font tout de suite mouche. Les néons, la ville cyclopéenne, le mariage entre l’acier et le béton… Oui l’univers de Ghostrunner ne révolutionne pas l’ambiance cyberpunk, mais lui rend un très bel hommage ! Tout est élégant, tout est classe, la direction artistique n’est jamais prise en défaut.
Mais plus encore, plusieurs fois le jeu sort de la facilité, de par son côté open world. Les phases en extérieur de la ville, cette banlieue aride à la frontière entre l’extérieur de Mégacité de Juge Dredd, et le début d’un Mad Max… réserve son lot de surprise de taille !
Mais c’est surtout la clarté de son level design qui est réussi. Malgré la vitesse et le nombre d’infos qu’on doit prendre en compte, on arrive presque toujours à se repérer, à savoir ce qui est une plateforme et ce qui est du décor, grâce aux jeux de lumière et de couleur. Bref c’est du grand travail.
Bande son
À la manière des graphismes, la bande son est remarquable, un synthwave qui vient bourriner vos oreilles pendant que vous allez découper avec un sound design efficace qui va faire ressortir la brutalité de vos coups et de vos assauts.
Tout cela rentre dans le catalogue classique du cyberpunk, mais avec panache, avec style et avec goût. Donc, pourquoi bouder notre plaisir ?
Mon avis concernant Ghostrunner 2 sur Sony Playstation 5
Ghostrunner 2 s'élève comme une suite réussie qui amplifie les qualités de son prédécesseur. L'évolution narrative, orchestrée dans les cendres de Dharma City, dévoile une trame scénarisée plus immersive, où chaque niveau devient le prétexte à des échanges avec des compagnons rebelles, enrichissant ainsi l'univers cyberpunk. Le gameplay demeure un ballet mortel, où la précision et la rapidité restent cruciales. L'introduction d'une jauge d'endurance et de nouvelles capacités spéciales offre une profondeur stratégique bienvenue, tout en conservant l'essence exaltante du combat en un coup. Les différents styles de jeu, des arènes de combat aux défis de parkour et aux séquences de moto, offrent une diversité rafraîchissante, chaque niveau apportant son lot d'ennemis et d'éléments de gameplay pour éviter toute répétitivité.
Si vous avez apprécié le premier, ou si des jeux comme Mirror’s Edge font partie de votre ludothèque, laissez vous embarquer à Dharma City !
Ce qu'il faut retenir
Les points forts de Ghostrunner 2
- - Une panoplie de mouvement et d’action renforcée
- - Un open world rafraichissant dans cet univers
- - Des scènes à moto vraiment cool
Les points faibles de Ghostrunner 2
- - Une narration perfectible
- - Un gameplay qui nécessite de solides réflexes
- - Manque d’un peu de prise de risque ou de surprise dans l’univers