Test du jeu Blanc : une expérience immersive et émotionnelle sur Switch et PC
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Critique du jeu Blanc sur Switch
Il était une fois, dans un monde où seule la neige domine, l’histoire d’une rencontre. Un faon et un louveteau, surpris par une tempête de neige se retrouvent seuls mais ensemble.
Chacun de leur côté au début, puis côte-à-côte, ils se lancent à la recherche de leurs troupeaux respectifs.
Blanc nous immerge dans un monde unique en son genre, tout fait d’une poésie dessinée à la main, où on incarne simultanément ces deux animaux.
En solo, chaque côté de la manette — ou chaque Joycon — contrôle un personnage différent. En duo, chacun des joueurs pourra choisir le sien.
Au fil de ce périple, on rencontre une variété d’obstacles et de casse-tête au cours desquels la collaboration des deux animaux sera de rigueur. Plus on progresse, plus on découvre leur complémentarité. Je vous explique plus en détail le concept du jeu, en découvrant le test de Blanc. Ce jeu, développé par le studio français Casus Ludi et édité par Gearbox Publishing, est disponible depuis le 14 février 2023 sur Nintendo Switch ainsi que sur PC via la plateforme Steam.
Si vous cherchez une promenade apaisante, le monde neigeux de Blanc se montrera une aventure parfaite
Histoire
Dans l’histoire de Blanc, il n’est pas question de mots. Tout juste quelques jappements d’un animal qui interpelle l’autre, et des expressions qui ne trompent pas. C’est au travers de visions, de leur instinct animal, que l’on retrouve les traces du passage de leurs familles, et qu’on comprend qu’il faut les suivre.
Si c’est une histoire simple, elle est surtout simplement efficace tant elle sait transmettre naturellement l’émotion. On s’attendrit, on s’inquiète, on est nostalgique — dans une sorte de transfert silencieux avec ces deux animaux dessinés.
Le scénario fait l’expérience du jeu en accompagnant la quiétude qu’il offre, et c’est bien pour cela que l’on regrette qu’il n’ait pas duré un peu davantage, d’autant qu’il n’offre qu’assez peu de rejouabilité.
Game System
Le gameplay est minimaliste : les deux personnages évoluent, ils rencontrent des obstacles, et le jeu nous laisse tout le temps nécessaire pour les contourner et les dépasser. Les mini-phases de plateformes se déroulent de la même manière : tranquillement. On nous laisse découvrir les environnements en même temps que les capacités des animaux et comment elles interagissent.
Si le duo se manie en toute fluidité en coopération, l’expérience devient un peu moins agréable en solo lorsque les personnages inversent leur place. Si on n’est pas doté d’une coordination exceptionnelle, il faudra parfois prendre le temps de déplacer les deux personnages tour à tour et se voir alors occasionnellement freiné par la caméra qui peut peiner à suivre lorsqu’ils sont distants l’un de l’autre.
Certains moments nécessitent de se creuser la tête, mais globalement le jeu n’offre pas de grande résistance. Ce n’est pas là son objectif, et cette simplicité du gameplay comme des énigmes laissent encore une fois toute sa place à la contemplation et à l’émotion.
Je n'ai pas encore eu l'opportunité de jouer à Blanc, mais ce que décrit Octave dans son test, me fait beaucoup penser à Brothers : A Tale of Two Sons, réalisé par Josef Fares. Dans ce jeu, le joueur contrôle aussi deux protagonistes : le stick analogique gauche contrôle le grand frère et celui de droite contrôle le petit frère.
Graphisme
L’ambiance visuelle de Blanc est sans conteste son premier argument. Au gré de ce monde dessiné, on découvre une direction artistique singulière, toute en nuances de blanc et toute faite pour que l’immersion dans la poésie soit totale. Les dessins sont fins et s’étendent à la totalité de l’environnement et des effets qui l’animent — ils savent même briser le silence du blanc du manteau neigeux pour exprimer l’action du scénario.
Quelques imprécisions dans l’animation du faon et du louveteau subsistent parfois, mais elles ne parviennent jamais à affecter l’expérience de Blanc.
Bande son
A l’instar de l’épaisse couche de neige qui recouvre le paysage, Blanc nous plonge dans un monde bien silencieux. Un silence qui n’est interrompu que par des bruitages délicats, qui permettent de s’immerger pleinement dans l’histoire.
La musique sait rester discrète, douce, mais résolument utile au déroulement de l’histoire puisqu’elle annonce les événements qui la font avancer et accompagne la découverte de nouveaux lieux. Elle se fait ainsi le signe que l’on progresse en même temps que la relation des deux animaux.
Cette bande-son correspond, elle aussi, parfaitement à l’expérience de Blanc : elle souligne la poésie et ne se fait jamais superflue pour que le joueur se concentre sur la contemplation.
Mon avis concernant Blanc sur Nintendo Switch
Blanc est une expérience, au sens premier du terme, surprenante de douceur et d’émotion. Si vous cherchez une promenade apaisante pour quelques heures, a fortiori en duo, le monde neigeux de Blanc se montrera une aventure parfaite.
Ce qu'il faut retenir
Les points forts de Blanc
- - Une simplicité qui rend tout complètement intuitif et accessible
- - Une expérience poétique de bout en bout
- - Une direction artistique surprenante d’efficacité
Les points faibles de Blanc
- - Des petits soucis de caméra et de maniabilité en solo
- - Une durée de vie qu’on aimerait pouvoir prolonger