Test de Murtop. Le jeu d'arcade qui mélange Dig Dug et Bomberman
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Critique du jeu Murtop sur Switch
Vous avez la fièvre de l’arcade mais vous vous sentez bien seul face à cette épidémie de nostalgie !
Rassurez-vous, vous n’êtes les seuls, l’éditeur Flynn’s Arcade c’est fait un nom en publiant des jeux d’arcade typés 80’s plus vrais que nature, à l'instar du jeu Galacticon.
Aujourd’hui nous allons passer en revue le jeu Murtop, un concentré de pixels et d'« insert coin » développé par Hiulit. Voici le test de Murtop sur Nintendo Switch, disponible également sur PC via Steam depuis le 18 mai 2023.
L’arcade pure des années 80, avec ses qualités et ses défauts
Histoire
Vous êtes le lapin Murti et vous devez empêcher les taupes de manger vos carottes.
Voila voila…
Game System
Si le jeu ne brille pas par son histoire, ses retournements de situation et ne mise pas sur l’engagement émotionnel du joueur. Donc, sur quel tableau joue t-il ? Eh bien, il joue sur 256 tableaux figurez-vous ! C’est le nombre de level que vous allez devoir remporter si vous souhaitez arriver au bout du jeu Murtop.
À la croisée des chemins entre un Dig Dug (Namco - 1982) et un Bomberman (Hudson Soft - 1983), vous allez devoir détruire tous les ennemis à l’écran (pas de scrolling) pour passer au niveau suivant. Peut-être certains d’entre vous ne connaissent pas Dig Dug qui avait été remis un peu au goût du jour par son apparition dans la seconde saison de Stranger Things, laissez-moi donc vous décrire cela plus en détail.
Il ne vous faudra pas longtemps pour vous familiariser avec le gameplay du titre.
Vous vous déplacez, toujours en angle droit, pour vous frayer un chemin jusqu’aux ennemis, les méchantes taupes.
Une fois qu’elles seront accessibles, vous devrez les envoyer dans le paradis des taupes (je ne sais pas si ça existe en vrai, mais c’est trop triste sinon) en déposant une bombe dont le blast va se déployer en haut, bas, gauche et droite jusqu’à ce qu’elle rencontre un mur ou le bord de l’écran.
Vos ennemis, à l’intelligence rudimentaire, ne font que se déplacer avec un pattern spécifique – certains vont de gauche à droite, d’autre d’haut en bas – et vous devrez donc anticiper leur mouvement pour placer vos bombes aux bons endroits et avec le bon timing !
Car si le jeu Murtop est simple, il est aussi très simple de mourir !
Premièrement, il y a beaucoup d’ennemis, qui vont avoir des réactions différentes quand vous allez les trigger. Certains vous tireront dessus, d’autres vous poursuivront.
Vous devrez prendre en compte également les rochers qui tombent verticalement vers le bas si vous les libérez en marchant dessous, et enfin une petite diablerie de taupe qui au sommet de l’écran du jeu vous lâche, à la manière d’un DK, des rochers qui dégringole dans le level aléatoirement et risque bien de finir par vous croiser.
Rien d’insurmontable, mais il faut être bien vigilant et anticiper les mouvements de chacun.
Car le jeu joue la carte de l’arcade à fond, pour le meilleur et pour le pire.
Comme je l’ai dit, vous ne pouvez-vous déplacer en direction des 4 points cardinaux, pas de diagonales. De plus, le jeu se décompose un peu comme un damier, si vous avez entamé un mouvement dans une direction, vous devrez finir votre avancée jusqu’au milieu de la case. Cela ne parait pas grand-chose dis comme cela, mais je suis mort un certain nombre de fois en voulant faire marche arrière trop tôt et mon petit lapin ne répondait pas. Cela permet à vos bombes d’avoir des couloirs bien dégagés pour déployer leur explosion d’un bout à l’autre de l’écran.
Il faut prendre le coup de main, notamment pour les habitués de Bomberman comme moi, votre bombe ne pop pas à l’endroit où vous êtes, mais sur la case derrière vous. Et elle explose très vite. Deux choses qui diffèrent de Bomberman et qui m’a valu d’avoir mes petits poils grillés plus souvent que je n’ose le dire.
Une fois que le jeu est pris en main, les levels se parcourent très vite, comptez environ 30 secondes par level qui peinent à se renouveler. Les couleurs, les ennemis, la musique… tout cela semble figé et évolue très très peu. Comme pour Donkey Kong (Nintendo 1981), Frogger (Konami - 1981), Q*bert (Gottlieb - 1982) et j’en passe, le jeu se découvre en intégralité rapidement, il s’agit ensuite de faire un marathon pour avoir le meilleur score possible.
Pas de multi, pas de mode challenge ou autre… juste l’arcade dans son jus.
La carte de l’arcade est jouée à fond, avec en introduction, les fameux écrans de Mame qui simule un émulateur, les crédits s’insèrent en cliquant sur un bouton (ouf… je serai ruiné sinon !) et en avant Simone, 5 level, un bonus stage et on recommence.
L’hommage est rendu jusqu’au nombre de levels jouable, 256, qui est la limite de Pac-Mac (Namco 1980), au-delà le jeu bug et oblige le joueur à arrêter.
Graphisme
Des pixels, des petits personnages rigolos et simplistes... les screens parlent d’eux memes. On sent bien la patte de l’arcade, est ce qu’elle vous a manqué ?
Sachez qu’une petite série de réglages sont possibles dans les options : tourner l’écran, changer les couleurs, agrandir les pixel ou non… du classique, mais qui fonctionne.
Bande son
Rigolo mais nasillarde, la musique colle bien à l’ambiance, mais je n’irai pas acheter le vinyle...
Mon avis concernant Murtop sur Nintendo Switch
Réserver aux afficionados, ou à ceux qui veulent découvrir ce qu’était vraiment l’arcade, loin des fantasmes. L’arcade pure des années 80, avec ses qualités, ses défauts. La démarche est authentique et rien que pour cela, le jeu ne mérite pas un GAME OVER.
Ce qu'il faut retenir
Les points forts de Murtop
- - Arcade pur
- - Prise en main immédiate
- - Challenge juste
Les points faibles de Murtop
- - Les défauts de l’arcade de l’époque à savoir :
- - Répétitif
- - Graphisme et bande son qui s’est amélioré depuis
- - Manque de mode de jeux pour renouveler l’expérience.