Test The Chant : un survival horror spirituel au coeur de l'Obscurité

Critique du jeu The Chant sur Xbox Series X

Histoire

Toujours traumatisé par la disparition de sa sœur survenue il y a quelques années, Jessica Briars dite Jess, rejoint son amie d'enfance Kim, sur l’île de la Gloire, pour vivre un temps de retraite spirituelle au sein d'une petite communauté new age dictée par les lois d’un prisme mystérieux. Le groupe est constitué de Kim, Hannah, Sonny, Maya et Tyler, le chef du village, tous semblent gentils et accueillants à première vue.

Ne pas briser le cercle...

Lors d'une session d'initiation, le groupe entonne un chant rituel autour de cristaux. Mais Kim fait une crise et brise le cercle, malgré les avertissements insistants de Tyler. L'énergie négative que dégage alors les participants ouvre un portail vers une dimension parallèle... similaire au monde à l'envers de Stranger Things... où des créatures parasites venues de l'Obscurité font leur apparition sur l’île. Ces créatures surnaturelles traquent leurs proies en se servant de leurs faiblesses psychologiques.

L'Île fantastique

Jess part alors parcourir l'île pour lever le voile sur les mystères présents et passés qui entourent ce groupe qui s'apparente de plus en plus à une secte. Autour d’elle, les membres du groupe tentent de survire malgré la folie qui les envahie chacun leur tour...

L'histoire du jeu va vous entraîner à explorer l'île qui se compose de différents lieux chargés d’histoire : le camp, la conserverie, les mines, l’île aux Puces, les falaises, le dôme. L’histoire est intéressante à suivre, surtout si vous prenez le temps de lire les différents éléments laissés par les anciens habitants de l’île : de simples notes, des lettres, des photos, des vidéos et des tableaux. La similitude avec la série Lost : Les Disparus saute aux yeux entre l'île forestière, Prismic Science (Projet Dharma), et les lieux abandonnés des années 70.
Sachez que le jeu se compose d’un prologue et de six chapitres se concentrant tour à tour sur un personnage du groupe, avec trois fins possibles, qui dépendent de vos aptitudes sur lesquelles je vous parle plus bas. Sachez enfin que les dialogues se composent de trois choix possibles par réponses, mais je n'ai pas eu la sensation que cela avait des conséquences directes avec le déroulement de l'histoire.

Game System

The Chant se joue exactement comme un Resident Evil, avec des zones à débloquer et des mécanismes à mettre en place, des puzzles à résoudre, un inventaire, des objets à combiner, des clés à trouver, des plantes pour se soigner (du gingembre), etc.
Mais là où The Chant se démarque des autres jeux du même style, c'est que son héroïne est perpétuellement vulnérable : elle doit faire attention à son bien-être, elle n'a pas d'armes à feu, et Jess possède un arbre d'améliorations.

Si la santé est une caractéristique critique qui peut conduire à la mort de votre personnage et au retour au dernier point de sauvegarde, Jess possède une jauge spirituelle qui sert à deux choses : premièrement, à libérer certaines capacités surnaturelles grâce aux prismes de couleurs qu’elle récupère au fur et à mesure de sa progression dans le jeu ; et deuxièmement, à échanger un peu de spiritualité en mental. A vous de bien équilibrer vos choix concernant l'utilisation de la spiritualité.

On le sait depuis l'introduction du jeu, l'état mental de Jess est fragile d'une part par son traumatisme passé, mais d'autre part par des phobies comme les essaims d'abeilles et l'obscurité. Elle possède aussi une jauge de mental. Si elle se vide, Jess part alors dans une crise d'angoisse dans laquelle elle sera incapable de se défendre et de combattre. L'écran passe alors en noir et blanc, le temps que Jess cesse de paniquer. Si certaines ennemies attaquent directement cette jauge jusqu'à la tuer, il faut savoir que Jess réussi à retrouver du mentale, d'une part par les plantes, mais aussi par une technique de concentration intérieure.

Dans ce cauchemar psychédélique, vous pouvez tenter d'éviter les confrontations directes, esquiver ou vous battre contre des ennemis d'origine végétal (certaines ressemblent aux claqueurs de The Last of Us) ou animal, de plus en plus nombreux et différents au fil du jeu.

Tout d'abord, vous pouvez fabriquer trois armes de mêlés : un bâton de sauge, un fouet incandescent et un bâton de sorcière, avec des plantes cueillies sur votre chemin. Ces armes, qui ont une durée limitée, auront plus ou moins d'effets selon le type d'ennemis à affronter, ce qui donne une dimension stratégique au combat si vous ne souhaitez pas être à cours. Comme Alicia dans A Plague Tale: Innocence, vous pourrez utiliser des objets jetables comme du sel et des huiles pour étourdir vos ennemis. 

L'arbre des améliorations est représenté par un mandala avec des aptitudes à débloquer au fur et à mesure (force, mentale, santé, spiritualité, etc.), grâce notamment à des cristaux prismatiques que vous trouverez sur l'ile. Si cela part d'une bonne intention, je n'ai pour ma part, pas ressenti d'amélioration notoire sur mon personnage.

Graphisme

Inutile de trouver une carte, il n'y en a pas. The Chant invite les joueurs à explorer l'île par soi-même, et l'univers créé par le studio est crédible avec des zones de l'île bien distinctes. Si globalement le jeu semble daté par rapport à la concurrence, surtout à cause de l'animation des personnages, on sent que le studio a fait de gros efforts sur les cinématiques et la modélisation des personnages, un peu comme dans Until Dawn.

Bande son

Evidemment, The Chant doit être joué, le casque fixé sur la tête. L'ambiance musicale s'accorde parfaitement avec l'atmosphère de l'île et regorge de petits bruits qui accompagnent l'angoisse de Jess et qui arrivent à nous mètrent mal à l'aise.

Durée de vie

J'ai terminé le jeu en deux semaines à raison d'une heure de jeu par soir. C'est court certes, mais cela vous donne l'occasion de partir au succès "Solstice d'été" qui invite les joueurs à finir le jeu en moins de 4 heures.

Bande annonce du jeu The Chant