Test Ember Knights. Un jeu qui devrait rester dans les mémoires

Critique du jeu Ember Knights sur PC

Histoire

Dans un monde imaginaire, féerique, l’ignoble sorcier Praxis tente de conquérir le monde grâce à ses armées de monstres et de créatures fantastiques.
Vous, le chevalier de l’Ember, vous allez devoir mettre un terme à son règne et faire régner la paix sur l’univers… Enfin, c'est à peu près ça.

Je vais être honnête; sur ce genre de jeu, je fais rapidement l’impasse sur le scénario qui se résume à des boites de dialogues qui justifient, par une trame narrative, l’utilisation d’éléments de gameplay : le fait de revivre, le fait d’avoir un arbre à compétence qu’on fait évoluer, etc.

Tout est cohérent, mais il n’y a pas grand-chose de vraiment digne d’intérêt. Et ce n’est pas moi qui m’en plaindrais. Il faut savoir à quoi on joue : un RPG ou un jeu d’action.
En revanche, si le scénario à proprement parler n’a rien d’intéressant, l’univers décrit est plutôt sympa !
Un univers cartoonesque, très cohérent visuellement, avec des personnages aux looks atypiques et facilement identifiables, et quelques petits traits d’humour.

Game System

Donc, quel genre de jeu est Ember Knights ? Surtout pour ceux qui n’ont jamais joué à Hades (Supergiant Games), voici à quoi vous attendre : C’est un twin stick arena shooter. Comme Hades, mais également comme plein d’autres jeux indépendants de cette veine (Enter the Gungeon, West of Dead, Neurovoider, Genetic Disaster et tant d’autres), vous allez évoluer dans une série de petites arènes que vous devrez nettoyer de la horde d’ennemis qui l’occupe, le stick gauche pour vous déplacer, et le stick droit pour viser. L’avantage de cette formule est qu’elle est très simple d’approche, très fun à prendre en main et permet une grande souplesse de mouvements.

La grosse particularité d’Ember Knight, comme Hades donc, est qu’en tant que Rogue like, chaque partie sera différentes. Vous rencontrerez des ennemis et vous obtiendrez des loots différents (sorts, reliques, augmentation des stats…). À chaque fois que vous mourrez, vous allez devoir recommencer le jeu depuis le début, mais vous aurez récupéré de l’Ember, sorte de magie, qui vous permettra d’alimenter une table de compétence, vous permettant à chaque partie d’être un peu plus puissant. Par exemple commencer avec plus de vie, plus d’argent, de faire plus de dégâts, d’avoir plus de choix lorsque vous looterez des objets, etc.
La mort fait donc partie de l’aventure, elle n’est pas vraiment punitive. 

Au niveau du gameplay, vous disposez d’un bouton attaque en sachant que vos armes disposent souvent soit d’un combo soit d’une charge qui permet une frappe puissante, d’un bouton dash - dash qui esquive en même temps – et enfin de deux sorts qui seront disponibles en fonction des loots des salles et correspondent aux 2 derniers boutons. Contrairement à d’autres jeux similaires, la difficulté, si elle est exigeante n’est pas exagérée. Par exemple, le dash est généreux et permet de faire de nombreuses esquives, les hit box vous sont plutôt favorables... Les développeurs ont mis les chances de votre côté.

Outre les déplacements, Ember Knights vous demandera de choisir une arme au début de la partie qui va influer directement sur votre style de jeu. Si au début seule l’épée est disponible, vous aurez ensuite accès à l’arc, au bâton de sorcier, au marteau de guerre. Attention, le jeu est actuellement en early access, et si dans certains menus, on voit les emplacements disponibles pour d’autres armes, à l’heure actuelle ces 4 armes sont les seules disponibles.

Chacune de ces armes dispose de ses forces et de ses faiblesses. L’épée est rapide et nécessite le corps-à-corps, l’arc vous permet de rester à distance des ennemis, le bâton de sorcier fait très peu de dégât, mais à une énorme cadence, et enfin, le marteau fait beaucoup de dégâts, mais est très lent.
Rien de très original, mais tout est très bien équilibré. De plus, chaque arme dispose de capacité propre qui va vous permettre de jouer différemment en fonction de l’arme choisie. Par exemple, l’épée permet de frapper après un dash, le marteau peut charger ses attaques etc, etc.

Je vous avais parlé des sorts plus hauts, ces derniers sont très variés, cela va du simple missile magique au cône de flammes, mais également de la tornade qui va emprisonner les ennemis ou des balistes que vous allez invoquer au sol. Il y a beaucoup de sorts différents que vous débloquerez au fur et à mesure de vos runs.
Le fonctionnement de ces sorts est très simple, vous avez quelques utilisations pour chacun d’eux (entre 1 et 3) et quand vous utilisez un sort, pour recharger son utilisation, il faut frapper les adversaires avec votre attaque normale un certain nombre de fois (entre 10 et 20).
Vous avez, comme dans Hadès, la possibilité de lancer un sort surpuissant. Pour cela, il faut maintenir le bouton appuyer, une jauge va apparaître, et si vous relâchez la touche au bon moment, quand la jauge scintille en blanc, vous lancerez le sort à la puissance augmenté, ayant une AOE (Area Of Effect) élargie également. Ce timing est très important si vous voulez vraiment tirer parti des sorts, en particulier bien sûr si vous jouez le mage.

Enfin, vous récupérerez des reliques, c’est-à-dire des bonus passifs qui auront des effets très variés : infuser un effet à vos attaques (poison, feu…), vous permettre d’avoir un heal quand vous faites une attaque critique, etc. Les effets là aussi, sont très variés et permettent de jouer avec un style différent à chaque partie en fonction des loots que vous aurez. À vous de bien choisir vos loots pour faire en sortes qu’ils combottent bien avec vos reliques et avec votre perso !
Le mage avec son bâton de sorcier fait peu de dégâts mais frappe très vite. Statistiquement, il fera donc plus critique que les autres (on commence à 4% et on augmente avec les bons loots). Par conséquent, essayé de choisir des reliques qui vont faire des effets à chaque fois que vous faites un critique.
À la fin de certaines salles, vous aurez le choix dans votre itinéraire. Plusieurs chemins s'offriront à vous, avec une icone vous permettant de savoir ce qui se trouvera dans la salle suivante : aller dans une salle qui vous permettra d'obtenir un nouveau sort ou une augmentation de stat par exemple. Cela vous permettra d'optimiser votre personnage en fonction de ce que vous voulez développer. Il y a également un certain nombre de salles bonus comme les boutiques, ou des salles à mini jeu (retrouver le bonus caché dans un coffre parmi une série de coffre qui vont se mélanger très vite, le fameux jeu du bonneteau).

Le jeu est très fluide, très agréable à jouer, les combos possibles et les styles de jeux entre les différentes armes sont très agréables.
Mais la grosse plu value de ce jeu par rapport à Hades, c’est son multi. Que cela soit en local ou en ligne, vous pourrez jouer jsuqu’à 4 en simultanée.
Le jeu est beaucoup plus simple qu’Hadès dans ses mécaniques, mais c’est bien parce que Ember Knights est pensé pour être joué à plusieurs, ce n’est pas une feature ajouté à la dernière minute mais bien un des ressorts principal du gameplay.
Le côté épuré des graphiques, simplifiés des ennemis… tout cela est au service de la lisibilité du jeu à 4 en simultanées. Le un peu confus lors des grosses fights avec 4 joueurs, mais jamais illisible, et c’est une véritable prouesse.

Mais Ember Knights n’est pas exempt de défaut pour autant. Il faut tout de même avoir en tête que le jeu est en Early Access et que la version finale sera peut-être différente de celle testée ici. Tout d’abord, je regrette le faible nombre de biomes, et il n’y a que 3 niveaux à l’heure actuelle, 3 environnements différents.
S’il est déjà annoncé que d’autres biomes sont à venir, ce qui n’est pas certain, c’est qu’on puisse choisir son itinéraire et donc changer de biome à chaque partie. Pour l’instant, on doit faire la forêt, la glace puis le village hanté, dans le même ordre, avec les mêmes ennemis, mini boss et boss (même s’il y a des petites variantes dans les minis bosses… mais c’est très léger).
À la longue, cela peut lasser, j’espère qu’à la manière d’un Dead Cells on pourra choisir son itinéraire pour varier un peu les plaisirs.
Enfin, je le mentionne ici, même si je suppose que cela sera corrigé, mais nous avons joué en ligne et nous avons eu plein de soucis de connexion autant au moment de nous retrouver quand pendant les parties en elle-même. À ce jour, je vous suggère de privilégier le multi local.

Vidéo de gamaplay

Graphisme

Le jeu a une vraie personnalité. Le chara design est épuré, simple, mais suffisamment original et lisible pour être toujours jouable, même à 4 joueurs. On ressent bien les impacts, la puissance des sorts…
Enfin, les biomes, s’ils restent très classiques, sont assez variés, et mettent en scène des ennemis différents autant physiquement qu’au niveau de leurs attaques.
Difficile de ne pas être charmé par Ember Knights qui se paye le luxe d’avoir des cinématiques sous forme de petits cartoon très bien animés ! 

Bande son

Les effets sonores et la musique correspondent plutôt bien à l’ambiance, mais reste un peu sage. Il n’y a pas de voix digitalisées, pas de variations de musiques en fonction des phases de gameplay… Le résultat est agréable, mais pas mémorable.

Ember Knights | Early Access Gameplay Trailer