Test de Slipstream. Un jeu de course purement arcade fait avec amour

Critique du jeu Slipstream sur Switch

Histoire

Parti en excursion à travers de nombreux paysages pittoresques, vous allez défier, au volant de l'une de vos cinq voitures, tous les véhicules qui oseraient vous dépasser.

Non, en fait je déconne, il n'y a pas d'histoire dans Slipstream, on est dans un jeu purement arcade où arriver en premier est le seul et unique but.

Game System

Slipstream est un jeu d'arcade et on contrôle la voiture presque instinctivement. Le bouton A permet d'accélérer, le bouton B de freiner et le stick gauche permet de diriger la voiture. Les virages sont contrôlables en dérapant. Pour ce faire, il faudra freiner brièvement et accélérer sur le virage. En cas d'erreur de parcours, il est possible de rembobiner les 5 dernières secondes avec Y, avec un style VHS très sympa, rendant le jeu plus accessibles. Une option indispensable pour ce type de jeu, car la moindre sortie de piste ou accrochage est lourdement sanctionnée. Enfin, si les lignes droites permettent naturellement d'accélérer, la meilleure façon de monter en puissance est d'utiliser le slipstream qui réduit considérable la résistance de l'air et vous donne un bonus de vitesse.

Votre garage est constitué de 5 voitures qu'il faudra choisir avant chaque course. Elles sont toutes fictives, mais on reconnaît bien les looks sportives des voitures des années 80. Il y a la Type23 parfaitement équilibrée en vitesse maximale, accélération et maniabilité. L'Epsilon est dotée d'une très bonne maniabilité, d'une bonne accélération, mais une vitesse maximale un peu inférieur à la Type23. La Arashi profite d'une très bonne accélération et d'une bonne maniabilité, mais la vitesse maximale est son point faible. La Lynx est la voiture qui va le plus vite, mais l'accélération n'est pas terrible et sa maniabilité est médiocre. Enfin, l'Aurora possède une bonne vitesse de pointe, mais une accélération et une maniabilité inférieure aux performances de la Type 23.

En plus des cinq voitures proposées, il y a trois classes de voiture qui correspond à des degrés de difficulté. Dans Lourdes, toutes les voitures ont une vitesse maximale augmentée, mais une accélération réduite. Cette classe est réservée pour les pros du volant et le niveau de défi est donc élevé. Dans Moyennes, toutes les voitures ont une vitesse maximale et une accélération moyenne. C'est la classe par défaut. Enfin, dans Légères, toutes les voitures ont une vitesse maximale réduite, mais une accélération augmentée. Cette classe offre une expérience de conduite plus détendue et devrait satisfaire tous les amoureux d'arcade qui ne veulent pas se prendre la tête.

Slipstream propose plusieurs modes de jeu jouable seul ou à plusieurs sur écran partagé. Dans Grand tour, la course s'effectue à travers cinq étapes connectées avec des chemins qui bifurquent et des concurrents à dépasser. Si vous souhaitez faire des courses simples sur un seul tracé et personnaliser quelques paramètres comme le nombre de pilotes et de tours, la position au démarrage, il faudra se rendez dans ... Course simple. Logique. Pour les compétiteurs, il existe un mode Grand prix avec trois championnat (Rubis, Saphir et Emeraude) comportant cinq courses distinctes avec des scores de saisons et une personnalisation facultative des voitures. Les prix gagnés lors des courses vous permettront d'augmenter les performances de votre voiture. Le gagnant est la voiture qui a gagné le plus de point au terme de la compétition. Dans Cannonball, est un mélange de Courses simple et Grand prix, puisque ce sont des courses de rallye classé, mais à travers un certain nombre d'étapes reliées bout à bout. Si vous ne jurez que par le chrono, vous pourrez faire vos preuves dans Contre la montre pour réaliser votre meilleur temps en trois tours. Enfin, Slipstream propose un mode Battle Royale avec des courses à élimination directe. Au terme de chaque étape, le pilote en dernière position est éliminé. À la fin de la compétition, il n'en reste qu'un.

Slipstream mérite vraiment le détour vu son prix et parce qu'il produit un plaisir manette en main immédiat et que la sensation de vitesse est bien retranscrite notamment avec l'inclinaison de l'écran. Je regrette juste de ne pas pouvoir répondre aux concurrents lorsqu'ils nous interpellent. De mon côté, je trouve ça frustrant. D'autant que si on s'attarde à lire les boites de dialogue, on ne regarde pas la route... Bon, de toute façon, c'est paramétrable comme beaucoup d'options dans le jeu.

Graphisme

Slipstream est un jeu oldschool en pixels art qui rappelle des titres comme Outrun, Lotus Turbo Challenge ou Power drift... mais développé sur les machines d'aujourd'hui. Le résultat est maîtrisé et tourne à plein régime en 60 images par seconde, sur les 15 circuits proposés allant des routes désertiques, des villages, des montagnes ou des bords de mer. D'ailleurs, je vous invite à faire attention aux détails au bord de la route. Si vous êtes fan de Sonic, cela devrait vous plaire.

Mentions spéciales aux options graphiques qui sont une véritable déclaration d'amour au retrogaming. Attention, je ne parle pas de filtre rétro bas de gamme, mais d'un véritable saut dans le passé, qui vous fera presque regretter, d'avoir jeté votre téléviseur cathodique.

Je regrette juste de ne pas voir de dégât sur les voitures.

Bande son

Si je vous parle de MS2000r, Minibrute, Poly800, JX-3P et DX-21, vous me répondez... Non, ce ne sont pas les médicaments de mamy, mais ce sont des synthétiseurs, analogiques pour certains et numériques pour d'autres, utilisés par Stefan Moser (Effoharkay). Le résultat est remarquable et sent bon les salles d'arcade des années 80. Les musiques sont épiques avec du synthwave à l'ancienne et des rythmes à la fois oldschool et contemporain. Je ne me vois pas jouer sans musique et bien évidemment, avec le volume à fond.

Bande annonce du jeu Slipstream