Test Dying Light 2 Stay Human : une suite mitigée malgré des nouveautés
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Critique du jeu Dying Light 2 Stay Human sur Xbox Series X
Le premier volet de Dying Light est sorti en janvier 2015 sur PlayStation 4, Xbox One, Windows et Linux. Dans ce jeu vidéo apocalyptique en vue à la première personne, le joueur devait survivre dans un monde ouvert et se protéger d'une population d'infectés. À l'époque, avec ses combats rapprochés et son cycle jour / nuit, le jeu avait marqué les esprits des joueurs, qui pouvaient pratiquer le parkour sur un très vaste terrain de jeu et durant de longues heures de jeu.
Au vu de son engouement, le jeu est même sorti le 19 octobre 2021 sur Nintendo Switch, dans une version Platinium avec tous les DLC et autres extensions gratuites du jeu. Le studio polonais Techland derrière le développement du jeu, n'allait pas en rester là, et la suite intitulée Stay Human est enfin sortie le 4 février dernier, après moult rebondissements et contraintes liées à la pandémie de Covid-19.
L'histoire de Dying Light 2 Stay Human ne se déroule plus au Moyen-Orient, mais dans une ville située quelque part en Europe. Le virus Harran-19 qui a contaminé une partie de la population a été remplacé par un variant fabriqué par l'homme. Toute ressemblance avec des événements existants ou ayant existé ne serait que pure coïncidence... Quoi qu'il en soit, découvrons ensemble, le test de Dying Light 2 Stay Human.
Histoire
Après la catastrophe survenue au Moyen-Orient, les scientifiques du monde entier se sont réunis et ont trouvé un vaccin contre le virus d'Harran ce qui a parmi à l'humanité de vaincre la maladie. Mais le G.R.E. a gardé ses liens avec le ministère de la Défense et ses laboratoires ont poursuivi en secret ses recherches sur le virus à des fins militaires. Un variant du virus a été créé, mais l'arme biologique s'est échappée dans la nature et a provoqué une pandémie mondiale provoquant l'effondrement de la civilisation humaine telle que nous la connaissons.
Aujourd'hui, les survivants vivent dans de petites enclaves reliées entre elles par des individus suffisamment courageux pour traverser les terres désolées. Ces individus sont appelés les Pèlerins. Vous êtes Aiden et vous êtes l'un des Pèlerins. Vous rejoignez la ville de Villedor située en Europe, en espérant revoir votre sœur que vous avez perdue de vue depuis votre enfance ; une période de votre vie qui vous a traumatisé et que vous n'arrivez pas à oublier ; En effet, vous faisiez partie d'un groupe d'enfants qui ont été utilisés comme cobaye par le docteur Waltz, du laboratoire de recherche du G.R.E.
Chaque décision façonne l'avenir
Après une introduction qui résume rapidement les faits du premier volet et les années qui se sont écoulés entre les deux jeux, on se retrouve donc 15 ans après, dans la peau d'Aiden Caldwell découvrant l'un des derniers bastions de l'humanité, tentant de survivre avec les infectés, dans une ville en ruines où la végétation a repris le dessus et où des composants chimiques polluent l'eau et les sols. À son arrivé, Aiden est contaminé par le virus et pour ne pas se transformer définitivement, il doit trouver un moyen de rester humain (Stay Human en anglais).
La quête principale qui nous mènera au dénouement de l'histoire est lente à se dessiner et sera entrecoupée de plusieurs rencontres et d'innombrables quêtes secondaires qui vont nous apprendre pas mal de chose sur les habitants et l'épidémie. Dying Light 2 est un open world, donc, rien d'étonnant pour cela.
Malheureusement, l'histoire de Dying Light 2 est l'un des points faibles du jeu. La sauce a du mal à prendre; la faute à une interprétation et à une traduction limite, à des discussions à rallonge avec les différents protagonistes (au point de vouloir passer les dialogues), et à des quêtes la plupart vues et revues, et très monotones.
Heureusement que le gameplay rehausse l'intérêt du jeu. Les options laissées par l'équipe de développement donnent l'impressionnante sensation au joueur, de pouvoir façonner son aventure. Cela passe par les rencontres avec les différents personnages et par le système de factions, qui transforment certaines zones du jeu en y apportant des équipements. Si vous optez pour les Pacificateurs, les quartiers contrôlés par cette faction seront dotés de pièges pour tuer les infectés. Si vous choisissez les Survivants, les rues seront équipées de tyroliennes et de sacs d’atterrissages.
Game System
Dying Light 2 Stay Human propose donc un open world très classique comme son prédécesseur, mais avec une petite touche d'RPG : des points d'intérêt sur toute la carte, des zones à synchroniser comme Assassin's Creed, des améliorations au niveau des équipements, des tenues, des armes, et des accessoires, et des arbres de compétences pour le combat et l'habilité au parkour.
L'art du déplacement est un élément majeur dans le gameplay, puisque tout le game design a été pensé pour parcourir la map de long en large, mais aussi en hauteur, comme un vrai yamakasi. Si le jeu débute avec des aptitudes de base, vous aurez l'occasion d'apprendre de nouvelles techniques, nécessaire pour progresser dans l'aventure. D'ailleurs, on pourrait s'étonner de ne pas voir toutes les aptitudes dès le départ, avec la possibilité de varier les mouvements dans l'arbre de compétence. Quoi qu'il en soit, le jeu est fait ainsi.
Dans le premier opus, le joueur était confronté à des ennemis qui avaient été surpris dans leurs activités du quotidien par l'épidémie. Certains portaient encore leurs habits ou costumes portés pour aller travailler ce qui donnait des situations cocasses. Dans le deuxième opus, les infectés de Dying Light 2 Stay Human ont évolué, laissant place à des zombies plus conventionnels.
Le système de combat est très basique, voire très brouillon. C'est dommage. On bloque les attaques, on esquive et on attaque avec des armes contondantes plus ou moins customisées. Si vous êtes fan de gore, vous serez servi, la plupart des affrontements se termine dans un bain d'hémoglobine. Mais la plupart du temps, lorsqu'il ne fallait pas éliminer des infectés en toute discrétion, j'ai soit foncé dans le tas, soit j'ai préféré éviter l'affrontement direct.
Par rapport au premier opus, plusieurs éléments de gameplay ont fait leur apparition, apportant encore plus de tensions à chaque déplacement et beaucoup de stress. Premièrement, les infectés qui se cachent dans les bâtiments en journée, sortent lorsque la nuit tombe et deviennent beaucoup plus agressifs. De ce fait, le danger est partout le soir, ce qui nous amène à faire continuellement attention aux trajets.
Ensuite, il existe une jauge d'humanité qui diminue lorsque vous êtes dans l'obscurité. Pour ne pas vous transformer en mort-vivant, vous devrez trouver une source de lumière UV salvatrice.
Enfin, le parkour et particulièrement l'escalade font diminuer votre jauge d'endurance. Pour ne pas être à court de jus et risquer de tomber de haut (le jeu ne tolère aucun faux pas), il faudra dont bien étudier les environnements. Ou bien, attendre de nouvelles compétences comme courir sur les murs, sauter plus loin ou utiliser le grappin, pour traverser plus facilement.
Graphisme
Le jeu vous propose 3 modes graphiques. Dans Qualité, l'accent est mis sur les effets visuels notamment grâce au raytraicing. Dans Résolution, le jeu passe en 4K, mais injouable du fait des défilements saccadés. Dans Performance, le jeu passe en 60 FPS et les animations sont plus fluides, mais les détails sont moins importants.
Si on peut souligner le travail effectué pour créer un univers cohérent de bout en bout, il faut bien reconnaître qu'à l'heure actuelle, aucun des modes ne m'a satisfait. Encore moins l'effet vieux film ou l'effet flou dans les mouvements, proposés dans les options du jeu. On est très loin des vidéos de présentation du jeu et on est très loin des détails de Last of Us 2, voire même de The Division sorti en 2016. Si le mode qualité peut servir à faire de belles captures d'écran, c'est un mode qui ne permet pas de jouer convenablement. Et le mode performance est très loin des standards du moment, surtout sur PS5 et Séries X. On rencontre beaucoup d'éléments réutilisés et les textures sont tristes de près comme de loin. Enfin, j'ai constaté quelques bugs d'affichage, mais rien d'alarmant. Vivement qu'un patch puisse sortir pour corriger le tir.
Mise à jour le 8 mars : je viens de recevoir un communiqué de presse suivant : "Le tant attendu patch next-gen de Dying Light est disponible aujourd’hui pour les consoles Playstation. Dès aujourd’hui, les joueurs sur PS5 pourront lancer Dying Light avec le dernier patch dans l’un des modes ci-dessous. Ce même patch sera également disponible dans quelques jours pour tous les joueurs sur Xbox Series S/X."
Il était temps !
PlayStation – Disponible aujourd’hui (08 mars)
PS5
- Le mode performance offre désormais 60 FPS en résolution Full HD
- Le mode équilibré vise les 60 FPS en résolution QHD
- Le mode haute-résolution offre 30 FPS en 4K
PS4 Pro
- Seuil à 30 FPS amélioré !
XBOX – Disponible prochainement
Xbox Series X
- Le mode performance offre désormais 60 FPS en résolution Full HD
- Le mode équilibré vise les 60 FPS en résolution QHD
- Le mode Haute-Résolution offre 30 FPS en 4K
Xbox Series S + Xbox One
- Le mode performance offre 30 FPS en résolution Full HD
- Le mode haute-résolution vise les 30 FPS en résolution Quad HD
Bande son
Indéniablement, la bande-son est l'un des points fort du jeu. Les musiques interagissent aux actions du joueur et transcendent certains moments du jeu. Composée par Olivier Derivière, compositeur et musicien français derrière les musiques de plusieurs jeux dont Obscure, Obscure 2, Alone in the Dark et A Plague Tale: Innocence, l'intégralité des pistes sont déjà réunies dans un album à écouter sur les applications de streaming ou sur vinyle chez Black Screen Records.
Lorsqu'elles se font plus discrètes, les musiques font place à un sound-design maîtrisé notamment la nuit et dans les bâtiments, où là, l'ambiance est apocalyptique ! Pour ce type de jeu, jouer avec un casque apporte énormément à l'ambiance.
Mon avis concernant Dying Light 2 Stay Human sur Microsoft Xbox Series X
Dying Light 2 Stay Human est la première déception de cette année 2022. Attention, je ne dis pas que c'est un mauvais jeu, mais l'attente était peut-être trop grande. Au vu des nombreuses vidéos de présentation du jeu avant sa sortie, je ne peux être que déçu du rendu graphique. Certes le jeu propose pas mal de nouveautés, mais aucune nouveauté apporte quelque chose de concret. Pour résumer, Dying Light 2, c'est Dying Light, mais en moins bien. Reste un incroyable univers, une musique sensationnelle, et de nombreuses activités qui devraient vous occuper de très longues heures.
Ce qu'il faut retenir
Les points forts de Dying Light 2 Stay Human
- - Un level design qui donne une liberté de mouvement
- - La sensation de façonner soit même son aventure
- - Un univers incroyable
- - Un jeu extrêmement généreux
- - Les musiques
- - Le stress en plus
Les points faibles de Dying Light 2 Stay Human
- - Une histoire en retrait
- - Des quêtes à outrance
- - On fait toujours la même chose
- - Du loot à ne plus savoir quoi en faire
- - Quelques faiblesses techniques
- - L'infiltration
- - Le fun en moins