Test Death Stranding Director's Cut sur PS5. Une oeuvre signée Hideo Kojima
Acheter Death Stranding Director's Cut
Critique du jeu Death Stranding Director's Cut sur PS5
Lorsque Death Stranding est sorti en novembre 2009 sur PlayStation 4, Benjamin parlait du jeu comme une proposition unique. Un jeu taillé de façon chirurgicale par Hideo Kojima, malgré une prise de risque qui nous prouve que l’on peut compter sur lui et son studio pour nous proposer des univers et expériences sans commune mesure.
Deux ans après, 5 millions de copies vendues et de nombreux prix gagnés (Game Awards, DICE Awards, BAFTA Game), Death Stranding refait surface sur PlayStation 5, avec une nouvelle version intitulée Director's Cut. D'ailleurs, après Ghost of Tsushima Director's Cut, c'est le second jeu Sony a ressortir sur PS5 avec la mention Director's Cut.
Si la mention Director's Cut peut paraître bizarre pour un titre maîtrisé de bout en bout par Hideo Kojima, qu'en est-il vraiment ? Dans notre cas, ce n'est pas ce qui a été modifié, mais ce qui a été développé en plus qui nous intéresse. L'ultime Death Stranding ? Explication, avec le test de Death Stranding Director's Cut sur PS5, également disponible sur PC via Epic Games Store et Steam au printemps 2022.
Histoire
Dans le futur, un événement mystérieux connu sous le nom de Death Stranding a bouleversé l’écosystème terrestre et a ouvert une porte entre le monde des vivants et celui des morts. À la suite de cela, des créatures de l'au-delà appelées B.T, se sont mises à sillonner ce monde déchu marqué par une société dévastée. De plus, des pluies étranges s’abattent sur la surface poussant l’humanité à vivre protégé dans des bunkers.
Le joueur incarne le livreur Samuel Porter Bridges, joué par Norman Reedus. Et votre mission est de redonner espoir à l'humanité au bord de l'extinction, en reliant les derniers survivants d'une Amérique décimée. Pourrez-vous réunir ce monde brisé, et faire renaître une nation ?
L'Amérique, la reconstruction... son rêve n'est pas mort.
L’histoire de Death Stranding reflète d’une certaine maîtrise de la part de Hideo Kojima, mais pourra paraître confuse pendant un long moment pour se révéler extrêmement prenante dans les 10 dernières heures du titre, un festival de mise en scène.
Tout comme Sam, vous devrez maintenir votre motivation malgré les obstacles et la lassitude des trajets pour mériter la conclusion épique qu’offre le titre.
Contrairement à d'autres jeux estampillés Director's Cut, et plus particulièrement dans le cinéma, le scénario garde les mêmes bases d'origine. On note toutefois des missions supplémentaires, qui étaient déjà présentes dans la version PC sortie en juillet 2020 et de nouvelles missions exclusives à cette version PlayStation 5. En soit, quelques révélations (sur l'origine du mouvement terroriste et de Fragile), et des missions d'infiltration chères à notre ami Kojima, au cœur d'une usine abandonnée grouillante de mules suréquipées.
Game System
Je ne vais pas faire un second test du jeu, et je vous invite à découvrir le test de Death Stranding publié en décembre 2019. Je vais plutôt vous expliquer les nouveautés apportées à l’œuvre de Kojima. Déjà, sachez que vous pourrez exporter votre sauvegarde PlayStation 4 pour continuer l'aventure sur PlayStation 5. Vous pourrez alors finir le jeu là où vous vous êtes arrêté ou découvrir de nouvelles choses, si vous avez déjà vu le générique.
Cela va finir par devenir une habitude, mais la PlayStation 5 continue de nous étonner. La réputation du disque SSD de la console n'est plus à prouver, mais il est bon de noter que les temps de chargement ont été réduits drastiquement pour gagner plusieurs secondes et profiter pleinement du jeu.
De plus, le jeu utilise maintenant les fonctionnalités de la DualSense : le retour haptique pour ressentir les différentes surfaces foulées par Sam ou les conditions météorologiques. Les gâchettes sont mises à l'épreuve pour retrouver son équilibre, mais aussi lors de l’utilisation de vos armes.
Pour ceux qui connaissent la précédente version PlayStation 4, deux choses frappent aux yeux dès le lancement du jeu. Premièrement, on peut désormais augmenter la police de caractères. Et ça, vu la résolution de nos téléviseurs aujourd'hui, cela fait un bien fou. Deuxièmement, Death Stranding Director's Cut propose désormais un cinquième mode de difficulté. Tous les joueurs pourront donc profiter de l'aventure. Ceux qui veulent profiter de l'aventure comme une balade, et ceux qui veulent une expérience plus corsée.
La force de Death Stranding est simple. Tout découle du concept du « lien ». Toutes les mécaniques sont imprégnées de cette thématique ce qui fait du jeu une expérience radicale et sans concession. Une vision de Hideo Kojima portée jusqu’à l’extrême dans les moindres détails. Lire la suite du test de test de Death Stranding réalisé sur PS4 Pro.
J'entends déjà certains joueurs PS4 crier au scandale, mais Death Stranding Director's Cut modifie légèrement son gameplay avec des bonus qui restent optionnelles : un stabilisateur fait son apparition pour faciliter l'équilibre de Samuel et une catapulte pour envoyer sa livraison dans les airs. Deux nouveautés qui rendent le jeu moins pénible, mais qui dénature l'expérience.
De nouvelles armes complètent l'arsenal du jeu et un stand de tir est désormais présent pour tester son matériel et affûter sa visée. Enfin et pas des moindre, on note la présence de courses de voitures et de motos sur circuits à construire au sud de la Ferme de précipitations. À mon sens, cela n'a rien à faire dans l'univers dévasté de Death Stranding, mais bon.
En jouant en mode en ligne, vous pouvez emprunter des structures ou utiliser des éléments posés par d’autres joueurs car, et c’est aussi là l’une des nouveautés du style, tout le monde est connecté et contribue à l’évolution de la map allants de simple échelle et cordes à des ponts et des routes facilitant considérablement les livraisons.
Graphisme
À mon sens, ce qui justifie pleinement l'achat de Death Stranding Director's Cut se situe avant tout dans le gap graphique et les deux modes de rendu maintenant commun à tous les jeux. Ça, c'est le premier effet waouh. D'un côté, nous avons un affichage en 4K et un framerate stable qui favorise la qualité, et d'un autre, un affichage qui tourne à 60 images par secondes favorisant la performance.
Kojima propose également un nouveau format d'image en 16/9ème qui offre un champ de vision plus large, ce qui permet d'admirer davantage l'environnement
Bande son
Je ne reviendrai pas sur la bande-son magistrale du jeu, mais le second effet waouh se situe dans la prise en charge de la spatialisation de l'audio. Si j'avais été agréablement surpris par l'immersion 3D de Returnal, là, le moteur sonore fait des miracles que ce soit lors des cinématiques ou lors de vos livraisons. Si vous avez la possibilité de jouer avec un casque qui prend en charge l’audio Tempest 3D comme le Steelseries Arctis 7P+, ne vous privez pas.
Mon avis concernant Death Stranding Director's Cut sur Sony Playstation 5
Death Stranding est une proposition unique. Un jeu taillé de façon chirurgicale. La concrétisation d’une vision sans concession de son auteur. Du choix des personnages à l’histoire, c’est aussi une réflexion sur l’humanité de laquelle on ne sort pas indemne. Mais c’est aussi un jeu au rythme difficile à appréhender avec des passages qui peuvent décourager et une histoire qui se raconte presque trop finalement. Malgré tout, on ne peut que féliciter la prise de risque de Hideo Kojima qui nous prouve que l’on peut compter sur lui pour nous proposer des univers et expériences sans commune mesure, et ce, quel que soit le média. Une preuve que le jeu vidéo peut dépasser son maître, le cinéma.
Cette version PlayStation 5 profite d'une console beaucoup plus puissante et les améliorations sont en grande partie liées aux graphismes, à l'univers sonores, et à l'utilisation de la DualSense. Le contenu supplémentaire quant à eux, dénature un peu l'esprit du jeu orignal.
Ce qu'il faut retenir
Les points forts de Death Stranding Director's Cut
- - Un univers construit de main d’orfèvre
- - Une cohérence de folie
- - Une histoire réfléchie
- - Des réponses claires à toutes les questions
- - Des acteurs magistraux
- - Les phases d’infiltration
- - Les temps de chargement inexistants
- - Un framerate constant de 60fps
- - L'audio 3D
- - L'utilisation de la DualSense
Les points faibles de Death Stranding Director's Cut
- - Un creux dans le rythme au milieu du titre
- - Des boss décevants
- - Les phases de combat à la rue
- - Des bonus discutables