Test Night Book : La malédiction kannar. Un film interactif en FMV

Critique du jeu Night Book sur Switch

Histoire

Loralyn est une jeune traductrice enceinte travaillant à domicile. Alors que son mari est à l'autre bout du monde et que son père malade est cloîtré dans sa chambre, elle participe à une visioconférence afin d'aider un français et un anglais à se mettre d'accord concernant la vente d'un mystérieux livre rapporté de Godshand par un missionnaire français au 18ème siècle.
Alors que la négociation se déroule par caméra interposée, la traduction d'un passage en Kannar, une langue ancienne et mystérieuse, provoque des phénomènes étranges. Une légende raconte que des personnes auraient eu des comportements anormaux après avoir entendu parler le Kannar. Serez-vous capable de protéger votre famille ?

Le joueur contrôle Loralyn, et pour avancer dans l'histoire, vous devrez prendre des décisions comme ouvrir ou fermer une porte, ou bien, traduire ou interpréter des propos.
Vos décisions dirigent l'histoire et d'une partie à une autre, vous n'aurez pas tout à fait les mêmes scènes. D'ailleurs, plusieurs fins sont à découvrir. Je dois vous avouer que la première version m'a laissé sur ma faim surtout avec un dénouement qui est arrivé trop tôt et surtout vite expédié. Le deuxième run m'a permis de découvrir une autre facette de l'histoire et surtout, bien comprendre la relation entre tous les personnages. Si 15 fins sont disponibles, je me suis arrêté à mon troisième run. Si je n'avais eu que Night Book à me mettre sous la dent, j'aurai continué l'aventure, mais il y a tellement d'autres jeux à faire. Sans trop vous dévoiler l'intrigue, voici quelques informations qui vous aideront à bien débuter :
Votre père est Alecis Wilson. Il a travaillé sur un projet de construction en 1998 sur les îles Godshand qui n'a pas pu aboutir suite à la mort de plusieurs ouvriers. À l'époque, il était le chef de projet et travaillait avec Carl Vito alors actionnaire du projet. Jean-Pierre Thèron opposé au projet, avait jugé que la fermeture du chantier était une bonne chose, mais arrivait déjà trop tard. 20 ans plus tard, Carl Vito est en procession d'un livre que Jean-Pierre Thèron convoite. Votre père est malade depuis son retour des îles Godshand et votre mari Pearce, travaille sur la construction d'un hôtel de luxe sur Le Pouce, la plus grande île Godshand, un endroit très sauvage qui n'accueille pour le moment que peu de touriste. Pour les investisseurs, ce nouveau projet est une aubaine pour l'économie locale et une promesse de création d'emplois. Mais tout le monde ne voit pas les choses de la même façon et certains prévoient l'échec de ce projet. Et pour cause, on parle d'une vieille malédiction du peuple Kannar...

En soi, Night Book est une prouesse, puisqu'il a été tourné sur trois pays simultanément et pendant le premier confinement lié à l'épidémie de la Covid-19. Les acteurs ont d'ailleurs utilisé Zoom depuis leur domicile, avec leurs propres caméras. L'acteur anglais Colin Salmon (Resident Evil, Arrow et Die Another Day) interprète Carl Vito.

Loralyn est joué par la française Julie Dray. D'ailleurs, je ne connaissais pas cette actrice et je trouve qu'elle joue parfaitement bien son rôle dans Night Book. Contrairement à Jonathan Cullen (Jean-Pierre Thèron) qui surjoue son rôle et semble imiter Lambert Wilson dans Matrix.

Ou encore Mark Wingett (Alice) qui est passé complètement à côté de son rôle... reste son côté lovecraftien pas désagréable, mais pas assez poussé.

Game System

Le jeu se déroule essentiellement depuis Blacksky OS, le système d'exploitation de l'ordinateur de Loralyn : vidéo, conversation, ouverture de fichiers, etc. Dommage qu'on ne puisse pas utiliser l'ordinateur et contrôler nous-mêmes les caméras de surveillance de la maison, comme dans le jeu Night Trap (1992). 

Comme tous les jeux utilisant la technologie FMV, le gameplays est lent et propose quelques interactions simples. Ici, un exemple lorsque Loralyn parle avec son père à travers la porte. Doit-elle être dure ou gentille avec lui. C'est à vous de décider.

Il faut savoir que chaque décision prise aura un effet papillon sur la suite des événements. L'effet n'est pas aussi poussé que dans Little Hope ou Until Dawn, mais comme dans la vraie vie, les relations avec les différents intervenants évolueront.

Durée de vie

Lorsqu'on finit Night Book, le joueur tombe sur ses statistiques. On découvre alors qu'il y a 223 scènes et 15 fins différentes. Si l'envie vous prend, vous pouvez relancer le jeu pour compléter vos stats. D'ailleurs, s'il faut près d'une heure pour terminer une histoire, sachez qu'il est possible de passer les scènes déjà vues en appuyant sur R. Par contre, j'attire votre attention sur le fait que le jeu vous propulsera jusqu'au prochain choix et non quelques instants avant. Il m'est arrivé de perdre le fil de l'histoire, ne sachant plus à quoi je devais répondre.

Bande annonce du jeu Night Book