Test de Moving Out : un jeu vidéo qui déménage, surtout à plusieurs

Critique du jeu Moving Out sur PS4

Histoire

Les gentlemen déménageurs, c’est vous ! Enfin, quand je dis gentleman, j’exagère un peu. Disons les plus rapides, pas forcément les plus délicats.
Votre patron a pris une assurance contre les bris de verre et d’objets, et il a bien fait ! Car une fois lancé, votre principal – sinon votre seul – objectif, c’est d’aller vite !
Alors autant vous dire que pour déménager un 150 m² en 3 minutes, ce n'est pas l’état des cartons qui vous intéresse, mais plutôt comment balancer le dit carton dans le camion depuis la fenêtre du premier étage.

Il n’y a pas vraiment d’histoire comme vous pouvez vous l’imaginer sur ce genre de jeu, mais par contre il y a des répliques qui m’ont fait marrer et qui bien sûr, complète l’ambiance décalée et délire du jeu.
Par exemple quand vous lancer une mission, votre patron vous dit : Surtout faites attention à ne pas vous blesser… y a que le camion qui est assuré !
Ou encore lorsque vous lancer le jeu, sur l’écran d’accueil il y a toujours une petite réplique, qui change à chaque fois, et qui donne le ton : de l’absurde et du stupidement drôle. Ex : Le speaker avec son timbre de voix off de bande-annonce qui lance « Moving Out, I like to move it move it ». 

Objectif réussi pour l’ambiance et la convivialité du titre !

Game System

Bon clairement, on ne va pas se le cacher, Moving Out tente de jouer sur la hype d’Overcooked. Et a-t-il tort de le faire ? Absolument pas.
Vue du dessus, missions courtes de quelques minutes qui enchatonnent, intéressant uniquement à plusieurs et surtout à 3 ou 4, visuel cartoonesque et lisse… Tous les ingrédients sont là.

Sur le fond, Moving Out va vous demander de charger des objets contenus dans une série de maisons dans le camion garé juste devant. Pour cela rien de plus simple : on se déplace avec le pad, avec les gâchettes on saisit, avec A on saute, et X on baffe.

Dès les premières secondes du jeu, les 4 personnages se ruent comme des éléphants dans un magasin de porcelaine, attrapant tout n’importe comment, faisant tomber chaque vase, chaque tableau… dans un joyeux chaos hilarant ! On se réparti comme on peut, on se crie dessus des consignes. Objectif réussi pour l’ambiance et la convivialité du titre !

Ensuite, on affine, on voit le canapé ou le lit trop lourd pour être déplacé seul, on appelle un camarade, et c’est là que le challenge (ou les ruptures d’amitiés) commencent, car s’il est assez aisé de transporter un carton ou une chaise seul, les lits qui peinent à passer les portes ou pire ces %$!€ de canapé d’angle vont vous faire vous égosiller sur votre compagnon de charge (« À gauche purée, à GAUCHE !! Mais non ! La gauche de ton perso, pas la gauche de l’écran… »).

Et une fois que vous avez tout amené au camion… et bah ça tient pas… Alors on décharge, on balance tout n’importe comment, (on lâche une petite claque au joueur 3 qui fait n’imp) et on commence seulement à réfléchir en groupe : « La prochaine fois les gars on commence par les trucs gros en premier » !

Car oui, s’il est avant tout fun et un rien bourrin, le jeu nécessite un peu de coordination et de réflexion, notamment pour tout faire rentrer dans le camion.

Mention spéciale à une fonction particulièrement drôle : le jeté d’objet. Vous pouvez envoyer valser des objets d’une simple pression d’un bouton, et avec un peu de coordination, un de vos camarades le réceptionnera en plein vol : jouissif. 
Le plus drôle étant bien sûr le jeter  à deux de canapé, ou de lit à travers la fenêtre du salon. Avec les gros objets en appuyant en même temps sur le bouton, on balance de gauche à droite l’objet (« A la une, à la deux, et à la trois ! »), et en relâchant… Hop ! On jette !

Si les premiers lieux de déménagements sont fort simples, bien vite il va y avoir des challenges un peu plus corsés comme des interrupteurs à activer au bon moment, ou des tapis roulant à prendre en compte…
Mais ne vous y trompez pas, le jeu est dans l’ensemble plus accessible qu’un Overcooked qui était - malgré son aspect convivial - pas si simple. Ici, il y a moins de risque de vous tromper, pas d’incendies possibles, si un joueur fait n’imp’ ou se roule les pouces vous pourrez tout de même finir la mission. À vous de voir si vous voulez un jeu jouable avec tata Rosie et le cousin Jean Jacques de 6 ans, ou si vous voulez y jouer entouré de vieux barbons qui ont la marque du joystick imprimer dans leur paume à force de jouer depuis 30 piges déjà.
Petite surprise (qui l’est de moins en moins, car beaucoup de party game s’en passe), pas de mode en ligne, canapé exigé.

C’est un régal de voir la maison se détruire au fur et à mesure du déménagement !

Graphisme

Le jeu Moving Out fait la part belle à la lisibilité et au look cartoon. Les maisons fourmillent de petits détails marrant ou absurde, l’animation n’est pas en reste, plein de détail également dans les moments entre les missions (comme par exemple les meubles qui valdinguent à l’arrière du camion pendant le décompte des scores…). Les looks des personnages sont vraiment attachants et reconnaissables de loin, et plein de petits détails apportent un vrai plus à l’ambiance foutraque du titre. Par exemple quand vous prenez un appareil électrique, vous ne prenez pas le temps de le débrancher, vous arrachez le câble du mur !

C’est un régal de voir la maison se détruire au fur et à mesure du déménagement !
Mention spéciale à la vidéo promotionnelle de la boite de déménagement enregistrée sur une vieille VHS d’un mariage des années 80 ! Un vrai sketch !

Bande son

Si la voix off du patron toujours à travers son téléphone est très bien trouvée, l’ambiance sonore globale est un peu en retrait. Pas d’interjection pendant la partie, des bruits de meubles qui se cassent assez faibles… Bien sûr avec 4 débiles qui courent partout dans la maison en reversant chaque objet c’est facile de rendre le tout inaudible ou pire insupportable à l’oreille, mais là c’est juste un poil trop calme.
Et la musique… très dispensable…

Bande annonce du jeu Moving Out