Test du jeu d'aventure Bohemian Killing sur Nintendo Switch

Critique du jeu Bohemian Killing sur Switch

Histoire

Bohemian Killing est un donc un jeu narratif qui se déroule à Paris en octobre 1894. Le joueur incarne Alfred Ethon, un Gitan qui vit dans le quartier Montmartre. Le jeu débute par un court prologue jouable;  vous vous trouvez dans un appartement de standing avec une lame à la main, et vous allez assassiner Marie Capet, votre femme de ménage.

Le jeu se poursuit un an plus tard, dans une salle d’audience d'un tribunal. Contrairement à Phoenix Wright, où le joueur joue un célèbre avocat, dans Bohemian Killing, vous jouez le meurtrier qui s'est fait arrêter.
Deux chronologies s’entremêlent alors. Celle du présent, où vous vous trouvez dans le box des accusés, à répondre aux questions du procureur, et celle du passé, où vous allez revivre minute par minute, les derniers instants qui ont précédé le meurtre, grâce à vos souvenirs.

Plusieurs embranchements sont disponibles, ce qui aboutit à différentes fins du jeu. Soit vous êtes accusé du meurtre et vous passez sous la guillotine, soit vous vous échappez de votre cellule, soit vous êtes innocenté. C'est à vous de jouer avec destin.

Choisirez-vous de mentir, de rechercher des preuves pour étayer votre version des faits, ou plaiderez-vous la folie ?

Game System

Le jeu se déroule en vue subjective et votre objectif est d'échafauder une défense, en détruisant chaque preuve de l'accusation, afin de vous faire innocenter. 

Pour faire simple, l'objectif du jeu est d'échafauder une défense crédible. Pour cela, vous allez faire correspondre vos souvenirs que vous allez jouer, à des éléments-clés du dossier, selon des heures précises. Pour vous aider, vous avez un dossier avec les éléments à charge contre vous et les horaires relevés par les différents témoins. Il faudra donc surveiller votre montre pour faire correspondre vos actes aux preuves et l’enchaînement des événements. En cas d'entorse, le juge vous demandera des explications. À vous d'être convainquant.

Vous pouvez bien entendu manipuler la chronologie des événements, ou mentir, mais attention, vous risquez de passer pour un fou auprès du procureur.

À noter, que l'écran du jeu peut passer en noir et blanc. Cela se produit lorsque vous vous éloignez des lieux, lorsque le juge veut vous poser une nouvelle question et lorsque vous débloquez de nouvelles preuves de défense. L'occasion de rappeler au joueur que votre récit des faits et aussi lié à votre procès.

Vidéo de gamaplay

Graphisme

Le jeu est développé par un studio indépendant et cela se voit. Le jeu manque cruellement de finition surtout au niveau de la modélisation en 3D des personnages. C'est dommage, car une bonne direction artistique aurait pu relever le niveau. C'est quelquefois joli, parfois laid, mais souvent moche.

Bande son

Les musiques collent bien à l'ambiance du 19ème siècle, mais le second point faible du jeu après l'univers graphique, ce sont les doublages. Premièrement, il n'existe pas de doublage en français, ce qui est dommage puisque le jeu se déroule à Paris. Deuxièmement, son doublage en anglais est catastrophique. Doublé par l'acteur Stéphane Cornicard qui a pourtant de l'expérience dans l'univers du doublage dans les jeux vidéo (A Plague Tale: Innocence : Vitalis Benevent, Horizon Zero Dawn : Patrick Brochard-Klein, ainsi que les séries Dark Souls : Greirat), son accent parisien est très prononcé et ses textes sont composés de phrases en anglais et d'expressions en français. C'est très certainement voulu au studio, et si le résultat peut avoir un charme et plaire à certains joueurs, pour nous, joueurs francophones, le résultat est horrible.

Durée de vie

Il faut compter une bonne heure pour terminer le jeu une première fois. Les différentes fins et les possibilités offertes par le jeu donnent l'occasion de relancer une partie.
À noter que sur un second run, il est possible de couper plusieurs éléments du jeu, pour pouvoir terminer le jeu en beaucoup moins de temps.

Vidéo