Test ScourgeBringer : la nouvelle pépite du studio français Flying Oak games

publié le 31 janvier 2020 à 12h23.
Dernière modification le 18 février 2020 à 14h09

Consollection > Blog Jeux vidéo > Tests > Test ScourgeBringer : la nouvelle pépite du studio français Flying Oak games

Critique du jeu ScourgeBringer sur PC

Après quelques années d’absence et un Neurovoider qui m’avait particulièrement marqué, le studio français The Flying Oak revient avec un nouveau jeu d’action en pixel art. Avec l’expérience de Neurovoider, ont-ils pris du galon ? Ou bien, était-ce un coup de bol ? Voyons un peu le résultat, avec le test de ScourgeBringer, un jeu vidéo édité par Dear Village et disponible pour le moment uniquement sur Steam et qui sera très prochainement disponible sur Xbox One.

ScourgeBringer est un jeu efficace, qui propose une expérience de combat aérien dont la fluidité et la vélocité sont sans pareils

Lire aussi Test du jeu Dead In Bermuda sur PC par Melo

Histoire

Comme dans le jeu Neurovoider, l’histoire ne brille pas vraiment… Vous incarnez Kyhra, une guerrière ultra badass qui a été envoyé par son clan pour rétablir la paix et l’harmonie, et puis l’amour, et la bonté aussi,  et sans doute plein d’autres choses. Mais je n'ai pas vraiment vu de scénario.

Par contre j’ai vu une ambiance qui m’a parlé visuellement ! Une ambiance post-apocalyptique très typée cyberpunk. Bref le décor parfait pour un shooter nerveux à la sauce pixel art !

Game System

18/20

Et bon sang ! Un shooter nerveux, il mérite bien son titre !
De prime abord, ScourgeBringer ressemble à un melting pot. Un jeu développé à partir de plein d'idées d'autres jeux : un peu de Hyper Light Drifter, un peu de DeadCell, un peu de Celest, un peu de TowerFall Ascension, un peu de MétroidVania... Dans ce genre de cas, il y a deux possibilités : soit le jeu ne comprend rien de ce qu’il imite et on se retrouve vite avec un jeu ennuyeux; c’était malheureusement le cas avec Infected Shelter. Soit, comme c’est le cas ici, les développeurs ont du talent et on tombe sur une petite pépite qui a su créer du neuf avec du classique !

ScourgeBringer emprunte donc des éléments à plusieurs genres de jeux, pour se créer son propre univers. Il s’agit d’un jeu d’action plateforme dans lequel vous allez devoir trouver votre chemin dans un monde généré aléatoirement. Chaque pièce fait la taille de l’écran, et une fois que vous aurez dézinguer tout le monde vous pourrez avancer. Aux MetroidVanias, ScourgeBringer emprunte ses niveaux labyrinthiques, et vous vous aiderez d’une carte pour trouver le miniboss ce qui vous permettra d’affronter le boss du level.

ScourgeBringer

Les combats sont très nerveux comme ceux de Dead Cells ! C’est la première chose qui va vous frapper en jouant à ScourgeBringer, comme cela avait été le cas quand j’ai lancé la première fois Dead Cells : la nervosité du gamedesign croise parfaitement la précision du gameplay ! En voyant les premières vidéos du jeu, et plus précisément en regardant les combats très aériens et fluides, je pensais que c’était un pur gamer qui jouait et que moi, manette en main, mon perso ressemblerait à une grosse brique maladroite.

Et bien non ! L’équipe de développement a réussi à rendre les combats aériens très souples et exaltants ! Vous pourrez frapper en l’air sans discontinuité, sans retomber, faire un double saut, du walljump, et un dash / charge dans n’importe quelle direction... Tout ce mélange d'actions, fait que vous évoluerez dans les arènes de manière légère et virtuose, infligeant des combos de fous à vos ennemis ! Comme dans Flinthook, la sensation de maîtriser l’espace est bien retranscrite. Et avec très peu de boutons : frappe normale, frappe forte, saut et dash. Tout le gameplay se concentre sur plusieurs éléments : la notion de réflexe, savoir esquiver au bon moment, se planquer derrière une plateforme, charger quand il faut, etc.

C’est juste grisant de jouer à Scourge Bringer, et dès les premières secondes un sentiment de puissance allié à la vitesse des fights qui s’enchaînent, va faire monter votre adrénaline plus haut qu’une girafe qui fait du saut à la perche. Ajoutez à cela une attaque au corps-à-corps ainsi qu’une arme à distance très précise grâce à une aide à la visée bien dosé, et vous obtiendrez un petit bijou d’ergonomie et de fun !

Dans chaque level, vous chercherez l’amélioration aléatoire (parmi trois possibles à chaque fois) qui va vous permettre de gonfler vos caracs, vous donnez un bonus… Et n’oubliez pas Greed, l’étrange marchand qui échangera votre sang (la monnaie locale du jeu ! Oui, je vous l'accorde, ce futur n'est pas family friendly) contre de nouvelles armes, des améliorations, de l’énergie, etc.

Le bestiaire est très bien fourni, avec des looks très marqués pour chaque ennemi qui vous permettra de facilement de les identifier, et donc d’anticiper leurs attaques ! Car comme je l’ai dit au début du test, ScourgeBringer est nerveux ! Très nerveux ! Les ennemis sont nombreux, vos PV précieux, et si vous n’êtes pas concentrés  vous allez vite revenir à l’écran titre !
Vous devrez bien alterner entre les petites frappes, les grosses patates au moment où l’ennemi va déclencher son attaque pour l’étourdir, et surtout apprendre à esquiver. Si vous mourrez, vous retournez sur un HUB central où vous pourrez dépenser des XP pour améliorer votre personnage : téléportation dans n’importe quelle salle déjà visitée, renvoyer les tirs ennemis avec la grosse frappe, plus de points de vie, etc. Je souligne qu’il n’est pas nécessaire de farmer comme un porc pour avoir des XP, ce qui permet d’évoluer assez rapidement dans l’arbre de compétences, et c’est tant mieux.

ScourgeBringer

Graphisme

17/20

Si je vous ai parlé des jeux Celeste et Hyper Light Drifter, quelles sont les similitudes avec ScourgeBringer ? Les graphismes bien sûr ! La chevelure blanche et le côté badass en pixel art de toute beauté m’a beaucoup fait penser à Hyper Light Drifter (Heart Machine - 2016) et son futur post-apocalyptique très Moebiusien.  Quant à Celeste, c’est son côté également pixel art très abouti, mais dans son look plus enfantin, presque kawai. Dans ScourgeBringer, les ennemis sont ronds, colorés. On est loin du pixel art cauchemardesque d’un Hell is other Demon et de ses boss apocalyptiques.
L’animation n’est pas en reste puisque tout est fluide, souple, avec des effets de lumières et une sensation de puissance dans les combats. Tout est classe.

Bande son

17/20

En plus d’avoir des graphismes de ouf, ScourgeBringer se paye le luxe d’avoir une bande-son métal ! Mine de rien, ça change de la synthéwave nerveuse qu'on peut entendre  dans un Hyper Jam (qui aurait parfaitement collé à l’ambiance et qui m’aurait fait triper, osons le dire). On revient à du vrai, à du direct, et les bruitages d’une manière générale sont vraiment puissants et renforcent beaucoup l’ambiance du titre !

Mon avis concernant ScourgeBringer sur PC

17/20

ScourgeBringer est un jeu efficace, qui va droit au but, et qui propose une expérience de combat aérien dont la fluidité et la vélocité sont sans pareills. La difficulté est également au rendez-vous mais avec un jeu aussi cool, ça serait dommage de le finir trop vite, non ?

Ce qu'il faut retenir

Les points forts de ScourgeBringer

  • - Une élégance dans les déplacements aériens
  • - Une ambiance visuelle au top
  • - Une bande son qui n’est pas en reste

Les points faibles de ScourgeBringer

  • - J’aurai souhaité une autre arme de corps-à-corps, comme il y a plusieurs armes à distance
  • - L’ambiance générale du titre aurait pu bénéficier d’un scénario mieux mis en avant

Bande annonce du jeu ScourgeBringer