Test de Samurai Shodown : la renaissance d'une licence mythique

Critique du jeu Samurai Shodown sur PS4

Histoire

Samurai Shodown nous plonge, au sein du Japon de l’ère Edo au XVIIIème siècle. Matsudaira Sadanobu, conseil du shogun nouvellement nommé, a été choisi pour inaugurer une nouvelle ère de réforme. Alors que le pays reste en proie au feu, aux ruines et à la famine, un nouveau désastre menace le pays. Le mode histoire nous fait découvrir le parcours de chaque personnage dans des décors somptueux.

Chronologiquement, le jeu se déroule en 1787, soit un an avant Samurai Shodown sortie en 1993 et un an après Samurai Shodown V sorti en 2003.

Game System

Si on parle d'un reboot d'une licence dont le premier épisode est sorti en juillet 1993 sur Neo Geo, soit il y a plus de 25 ans, on reste toutefois sur quelque chose de classique par rapport à la saga : trois coups de sabre du faible rapide au fort long, un coup de pied souvent pour réaliser des balayages et des mises à distances. Des combinaisons pour la chope, les over head ou l'esquive sont également au rendez-vous pour compléter la panoplie des coups.

L'interface reprend celle de Samurai Shodown II avec une barre de vie et une barre de rage. Mais le système du jeu est plutôt un mélange entre Samurai Shodown III et Samurai Shodown IV avec une légère révision; par exemple, en appuyant sur les trois coups de sabres on peut sacrifier la barre de rage pour passer dans un mode où le temps se fige; les coups sont augmentés et on peut exécuter une attaque appelée la lame éclair pouvant arracher jusqu'à 70% de la barre de vie, à condition d'avoir son arme. Car il ne faut pas oublier que dans Samurai Shodown il est possible de désarmer son adversaire selon trois façons différentes : un super coup, une manip de désarmement ou lors d'un duel de sabre.

Chaque personnage possède une panoplie de coups spéciaux, de super et d'un super coup sécpial. Ce dernier ne peut s’exécuter qu'une seule fois dans un combat, mais lorsqu'il touche, il fait subir à l'adversaire des dégâts monstrueux.

Globalement, Samurai Shodown reste assez équilibré comme jeu de combat, mais les dégâts s'envolent tellement vite qu'on n'est jamais sûr de la victoire tant que le round n'est pas fini. Au niveau de la technicité, le jeu peut s'avérer difficile pour les novices, car Samurai Shadown se joue beaucoup sur le mid-game, le filling et l'anticipation. Aucun coup ne doit être lancé au hasard sinon la punition ne se fera pas attendre.

Samurai Shodown propose seize joueurs dont trois complètement nouveaux dans la série et quatre de plus sont prévus avec le Season Pass (19,99 €) entre août 2019 et février 2020. Plusieurs modes de jeux sont disponibles : Versus, Time Trial, Survival, et Gauntlet. Sinon, vous trouverez le mode histoire avec un boss assez original à la clé, le mode combat en ligne, l'entrainement pour apprendre les bases du jeu et perfectionner vos compétences, et un tout nouveau mode intitulé Dojo qui permet de s’entraîner contre son propre ghost ou celui d'un autre, afin de s’améliorer et perfectionner davantage sa technique.

Graphisme

Contrairement au jeu The King of Fighters XIV avec un passage à la 3D très discutable, SNK a cette fois-ci choisi la voie de la raison et opte pour le moteur Unreal Engine 4. Cela donne au jeu des possibilités graphiques intéressantes et des effets spéciaux somptueux.
Graphiquement, Samurai Shodown adopte pour un style en cel- shading qui donne un côté cartoon, avec des contours bien marqués, faisant étrangement penser à Street Fighter IV lors d'une "focus attack". Les personnages ont été revisités, et donnent l'impression d’être légèrement déformés. Les niveaux sont assez variés, parfois très colorés, et représentent bien l'ambiance de l’époque. Et globalement, on ne peut que reconnaître la réussite visuelle du titre, et cette fois-ci, SNK a bien réussi la transition.

L'animation des personnages est bien détaillée, même si le jeu en majorité, se déroule sous une cadence très élevée, lors de l'impact des lames et lorsqu'on subit des dégâts importants, un ralentissement façon bullet time surgit, comme s'il fallait prendre conscience de la gravité du moment. Cet instant majestueux nous laisse ainsi admirer les gestes des coups. Les vêtements et tissus ont eu droit à un traitement particulier, leur réalisation est très réussie, la physique est bien au rendez-vous et aucun chevauchement ou défaut d'affichage n'ont été remarqué lors de notre test. C'est un vrai travail de précision de la part des développeurs, bravo !

Bande son

La série nous avait déjà habitué à d'excellents thèmes musicaux par le passé, ce dernier opus ne déroge pas à la règle puisque ce Samurai Shodown version 2019 nous propose de merveilleux son et musiques japonaises tirés droit d'un théâtre kabuki.

Bande annonce de Samurai Shodown