Test du jeu Death's Gambit sur PS4 : Le Dark Soul en pixel art
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Critique du jeu Death's Gambit sur PS4
Édité par Skybound Games et distribué en France par Just For Games, Death’s Gambit est un jeu vidéo développé par White Rabbit qui fut annoncé il y a déjà quelques années et que je suivais de près tant les vidéos faisaient envie. Imaginez : du Dark Soul like, du pixel art et des ennemis gigantesques ! L’attente, en valait-elle la peine ? Voici le test de Death's Gambit sur PS4.
Pour ceux qui ont déjà joué à Dark Soul, vous serez en terrain connu
Histoire
Après une bataille, il ne reste que la désolation, le sang, les corps… et vous. Par-dessus les braises et les vies en lambeaux de vos compagnons, vous décidez de rentrer pour informer les familles du drame. Mais la mort vous interpelle, et après avoir coupé inlassablement la jeunesse et la force de votre escouade, elle vous propose un pacte : vous ressuscitez pour accomplir votre vengeance, en payant bien sûr à la fin le prix fort. Le jeu peut commencer.
Si cette introduction du jeu ne manque pas de panache, et n’est pas sans me rappeler un certain Legacy Of Kain (1996) sur la PS One, le déroulement du scénario est plus profond qu’il n’y paraît de prime abord. Et aussi bien les dialogues que les thèmes abordés font preuve d’une grande maturité.
Game System
Il m’a fallu près d’une trentaine d’essais pour détruire un des boss bien retors que les développeurs ont mis sur ma route. À chaque décès, j’entamais un peu plus sa barre de vie. J’apprends ses patterns, je sais quand me méfier, j’ajuste mon équipement en fonction de l’adversaire… Mais la patience sera votre meilleure alliée.
Death Gambit est un side scroller, un jeu action RPG en 2D. Et c’est surtout de Dark Souls, que le jeu tire son inspiration. Je ne vous apprends rien, on reconnaît tout de suite l’ambiance Médievalo-classio-crado. In game c’est encore plus flagrant : l’énergie et l’endurance qui se consume à chaque coup asséné et à chaque esquive, la roulade qui est un élément-clef du jeu, les sanctuaires dans lesquels ont sauvegarde et level up comme les feux de camp, les plumes de guérisons qui sont comme des fioles d’Estus, les éclats qui sont comme les âmes (de l’XP)… Pour tous ceux qui ont déjà joué à Dark Soul, vous serez en terrain connu. Mais si Dark Soul est éprouvant et au challenge stimulant, Death Gambit est abrupte et au challenge frustrant. Pour chaque bonne idée, et il y en a beaucoup, vous aurez un choix de gamedesign douteux. Pour chaque boss sympa, vous aurez des trash mob reloux.
Avant de vous lancer dans l’aventure, vous allez devoir choisir votre classe, comme dans Dark Souls encore une fois. Cependant, là où ils divergent, c’est que la classe de départ dans Dark Souls est une répartition de points et un équipement de départ. Il n’y a pas d’incidence à long terme. Vous pouvez commencer le jeu en magicien et finir en guerrier en fonction de points d’XP que vous attribuerez dans votre avancée. Dans Death's Gambit, la classe de départ va définir la façon dont on acquiert l’énergie d’âme, c’est-à-dire des attaques spéciales. En fonction de votre classe, elle va s’obtenir en bloquant, esquivant, contrant... Il ne faut pas prendre une classe qui ne correspond pas à votre style de jeu !
Le jeu tourne autour des boss qui trônent à l’issue de chaque zone à la thématique bien distincte. Tous ces levels sont reliés ensemble par un HUB central. Si un ordre de passage est suggéré, vous avez une certaine liberté de mouvement et vous pourrez affronter les boss selon votre guise. Dans chaque zone, vous devrez chercher des nouveaux équipements, de nouvelles plumes de guérisons et différents items pour augmenter vos dégâts, tout en évitant ou trucidant soigneusement les différents ennemis qui vous bloquent le passage.
Les boss en eux-même sont très impressionnants, et les combats jouent à la fois sur l’environnement et sur la perspective : certains boss vont incliner la plateforme de combat, d’autres seront tellement grands qu’il y aura besoin d’un zoom arrière pour voir le boss entièrement. Certains iront se réfugier sur un arrière-plan… Rien ne vous sera épargné !
Une grande partie de l’intérêt du titre tient dans ses scènes de combat contre les boss durant lesquels découvrir les capacités des boss, apprendre leur pattern, anticiper leur mouvement, économiser son endurance… sont les clefs de la réussite. L’endurance en particulier, les amateurs de Dark Souls le savent bien, n’est pas une stat à prendre à la légère et je ne serai que trop vous conseiller de directement la faire progresser. Force est de constater que même renforcer, elle reste légère, et les combats deviennent un peu fastidieux car il faut sans arrêt attendre qu’elle se recharge.
En dehors des boss, vous devrez passer par quelques phases de plateforme bien morne, avec une physique lourde et pénible. L’ennui est que les objets cachés sont si importants qu’on est obligé de tout fouiller. Et vous allez tomber, et vous allez recommencer, et c’est long, et ça n’apporte rien au jeu, et les mobs sont si peu nombreux et si faciles à battre qu’ils ne servent à rien. Dans Dark Soul, chaque petit ennemi, si on n’y prend pas garde, est capable de vous tuer. Et si vous choisissez de bourriner en courant sans savoir où vous allez, vous vous retrouverez encerclez par une petite brochette d’affreux qui ne vous feront pas de cadeaux. Le stress est donc permanent, la tension également, et du coup la sensation d’accomplissement est décuplée.
Ce jeu regorge d’idées créatives et originales. Par exemple à chaque mort, vos cadavres s’empilent dans un coin. Mourrez assez souvent et vous constituerez une pile de cadavres si haute qu’elle vous permettra d’atteindre une zone bonus. Dans une autre salle teintée de science-fiction, on doit choisir une polarité positive ou négative, et cela aura une incidence sur le déroulement du level.
Le problème est que ces idées, si cool et intéressantes soient-elles ne sont pas vraiment liées. Le jeu manque un peu d’une certaine cohérence globale.
En fait, les problèmes de Death's Gambit se comprennent surtout manette en main : le personnage est pataud, les combats et les déplacements sont lourds et le level design peu inspiré. En dehors des boss, on n'est jamais vraiment à fond dedans, le jeu manque de sensation. Tout l’inverse du jeu Dead Cells.
Graphisme
Et c’est dommage, car la patte graphique de Death Gambit en jette pas mal ! Les environnements sont tous très différents et inspirés. Les monstres, les boss en particulier sont assez impressionnants, inquiétants et un peu crades. Un en particulier, un démon gigantesque qui semblait tout droit sorti du manga Berserk, avec des effets visuels sublimes !
Et surtout les artworks, les images en pixel art des PNJ sont tous ultra léché !! Que de talent !! Si seulement l’animation et la fluidité suivaient.
Bande son
Là pareille, l'ambiance sonore est très bien adaptée au jeu. Les musiques de Death's Gambit, notamment, sont sublimes, et faits assez rares pour être souligné, les voix sont magnifiquement doublées également !
Mon avis concernant Death's Gambit sur Sony Playstation 4
Voici un jeu qui a littéralement fait baver d’envie tous ceux qui ont vu ses trailers, et qui vont se rendre compte qu’au-delà de sa plastique impeccable, le jeu manque de tonus, d’envergure dans son level design. Mais les amoureux des actions RPG 2D et qui ne craignent pas le contact froid et sinistre de la mort sur leur épaule vont sans doute apprécier l'aventure de Death's Gambit !
Ce qu'il faut retenir
Les points forts de Death's Gambit
- - L’envergure et la variété des Boss
- - Les graphismes et la musique sublimes
- - Les nombreuses possibilités offertes par les objets et l’arbre de compétence
Les points faibles de Death's Gambit
- - En dehors des boss le jeu est moyennement inspiré
- - Une animation et un gameplay assez lourd