Test de Tropico 6 : Un jeu de gestion complet sans être trop complexe
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Critique du jeu Tropico 6 sur PC
L’ultime jeu de gestion pour dictateur en herbe est de retour avec le sixième volet de la saga Tropico. Le jeu édité par Kalypso est désormais développé par le studio allemand Limbic Entertainment.
Pour faire simple, vous êtes un dictateur ambitieux catapulté aux commandes d’un archipel. Serez-vous loyal envers la Couronne ? Éduquerez-vous votre peuple ou les soumettrez-vous à votre impitoyable volonté ? Saurez-vous exploiter les ressources de votre pays et développer une industrie florissante à l’international ? Mais surtout, réussirez-vous à rester au pouvoir depuis l’époque coloniale jusqu’à l’ère moderne sans vous faire jeter à la mer ? Voici le test de Tropico 6, disponible sur PC, MacOS et Linux depuis le 29 mars 2019 et très prochainement sur PlayStation 4 et Xbox One.
Ooh yes, it's good to be the Dictator... Ooh La La
J'ai également réalisé le test de Tropico 6 sur Nintendo Switch en décembre 2020. Tropico 6, c’est génial, c’est drôle, ce n’est pas forcément très beau, mais c’est prenant et totalement addictif. Je continue à jouer sur Switch pour les longs trajets car malgré tous ces défauts, c’est quand même magique de pouvoir sortir mon petit monde de sac à n’importe quel moment. Découvrez la suite du test de Tropico 6 sur Nintendo Switch.
Histoire
Voilà c’est fait, c’est bien vous le gouverneur de ce charmant petit archipel des Caraïbes. Bien entendu, en cette époque coloniale, vous avez des comptes à rendre à la Couronne. Accompagné de votre fidèle conseiller Penultimo, vous organisez la rébellion pour devenir le grand El Présidente ! Enfin, mollo l’asticot, parce que si ce n’était que ça, ce serait trop simple. Il va vous falloir en même temps construire des logements, nourrir votre peuple, extraire des minerais, élever du bétail, labourer la terre, créer des industries, surveillez vos ennemis, promulguer des décrets plutôt segmentant et mettre de l’argent de côté sur votre compte en Suisse… Et ouais, c’est du boulot d’être un bon dictateur.
El Presidente est de retour !
Mais attendez, cette histoire vous l’avez déjà entendue. Oui, je vous le confirme, c’est la même que Tropico 5 sorti 5 ans plus tôt. Si vous y avez joué ne faites pas la même erreur que moi et sautez le tutoriel vous n’y apprendrez rien. Mais si c’est votre première expérience de Dictateur, allez-y gaiement, il y a énormément d’outils de gestion et des nombreux facteurs à prendre en compte et vous aurez bien besoin de cette mise à niveau.
Game System
On retrouve exactement les mêmes codes que dans la version précédente avec quelques petites améliorations. Les ponts ! Désormais vous pouvez relier les îles de votre archipel et traverser les rivières pour récupérer vos ressources disséminées un peu partout sur la carte.
Les systèmes de Recherche (pour débloquer des bâtiments et des concepts constitutionnels), de Décrets (pour baisser les impôts juste avant les élections ou demander à la population de trier ses déchets) et le Commerce existent toujours avec quelques nouveautés mais pour l’essentiel c’est pareil. Les écoles cherchent et trouvent, les nouvelles lois sont accueillies avec plus ou moins d’entrain et les exportations rapportent des bénéfices.
Si je me mets à vous raconter tout ce qui n’a pas changé on va y passer la nuit alors parlons plutôt des nouveautés. El Presidente et son palais sont personnalisables, pas de quoi sauter au plafond mais ça fait plaisir.
La crique des pirates, l’un des nouveaux bâtiments, permet d’envoyer vos flibustiers repêcher du butin en mer ou carrément voler des monuments. Je vous avoue que la porte de Brandebourg au milieu de mes élevages de crocodiles ça fait son petit effet. Tour Eiffel, Stonehenge, le statues de l’île de Pâques, chaque monument s’accompagne d’un bonus. Par exemple les Tropiquiens qui décèdent sans famille lègueront leur fortune à Tropico. Dans la même veine que les pirates, vos commandos et autres espions peuvent également lancer des raids pour saboter quelques relations internationales ou mettre un coup de pression aux guérilleros.
L’industrie se gère sensiblement de la même façon, on améliore les bâtiments selon les possibilités qu’offre l’époque pour produire des marchandises plus élaborées et on exporte le tout au meilleur prix. Sinon, vous pouvez toujours vous tourner vers Le Négociant (ça fait film d’espionnage un peu). Ce charmant monsieur vous aidera à alimenter votre compte en suisse et à débloquer des plans de bâtiments, améliorer vos rapports avec une faction et plein d’autres petits services tout à fait légaux qui vous seront bien utiles.
Enfin, on retrouve nos chères factions. D’abord les rebelles, puis les communistes, les religieux, les militaristes, les capitalistes, les écologistes, etc tout le monde est là et il vous faudra à nouveau les satisfaire de votre mieux malgré leurs intérêts contraires. Composer un petit discours avant les élections vous aidera à en apaiser certaines mais attention à vos promesses électorales, il vous faudra les tenir. Sinon, vous pouvez toujours annuler les élections, vous êtes dictateur après tout !
Maintenant que vous avez toutes les cartes en main à vous de voir si vous souhaitez jouer en mode bac à sable (liberté totale des paramètres de départ) ou suivre les missions. La toute première vous racontera l’émouvante rencontre entre Penultimo et El Presidente.
J'ai réalisé le test du Tropico 6 sur PS4 en octobre 2019. Tropico 6 reste dans la ligne tracée par les épisodes précédents et même un peu trop. Si il reste une alternative un peu simple face aux ténors du genre, il n'en reste pas moins une valeur sûre pour les fans de city builder sur console qui en ont peu à se mettre sous le pad. Lire la suite du test de Tropico 6 sur PS4.
Graphisme
Quand on joue à Tropico, ce qu’on attend le plus, c’est l’humour. L’important n’est pas que les graphismes soient à couper le souffle ou ultra réalistes mais plutôt de retrouver les clins d’œil ventilés un peu partout. Pour moi, c’est ça qui rend ce jeu beau. Un peu comme une personne qui compenserait un physique ordinaire avec une répartie désarmante et beaucoup de personnalité. Alors oui, dans ce sens, le jeu est beau, lumineux, fluide et moins anguleux mais pas époustouflant. Pour info j’ai joué sur un écran 2K avec une carte Gigabyte 2060 RTX et un tapis de souris qui clignote de toutes les couleurs.
Mon avis concernant Tropico 6 sur PC
Si je devais noter le jeu Tropico dans son concept global je lui donnerais 19/20 car j’y passe toujours des heures sans m’ennuyer une seule seconde. C’est drôle, c’est frais, on s’arrache les cheveux pour tenter de satisfaire tout le monde avant de se dire « Ho je suis dictateur moi pas Père Noël alors boum loi martiale et je ne veux plus vous entendre ! ». Mais là je dois noter Tropico 6, et malheureusement le 6 c’est le 5 avec des ponts en plus.
Si vous n’avez jamais joué à Tropico achetez le 5 il est bien moins cher. Si vous êtes un accro à la saga offrez-vous le 6, vous l’adorerez de toute façon, comme toujours.
Ce qu'il faut retenir
Les points forts de Tropico 6
- - Toujours aussi drôle et on adore la BO
- - Un jeu de gestion complet sans être trop complexe
- - Une source d’amusement inépuisable
- - Les nouvelles missions
Les points faibles de Tropico 6
- - Trop peu de nouveautés, vivement les DLC
- - Manque de précision dans les outils de gestion
- - Extrêmement redondant avec Tropico 5