Test DiRT Rally 2 sur PS4. Un jeu de course aussi agréable qu'exigeant

publié le 24 mars 2019 à 12h57.
Dernière modification le 25 mars 2019 à 19h33

Consollection > Blog Jeux vidéo > Tests > Test DiRT Rally 2 sur PS4. Un jeu de course aussi agréable qu'exigeant

Critique du jeu DiRT Rally 2.0 sur PS4

On ne présente plus la série des Dirt, édité et développé par le studio britannique Codemaster. Plus le temps passe depuis la sorti en 2017 du premier jeu de la série avec Colin McRae: Dirt, plus le jeu s’est « arcadisé » ouvrant ainsi le jeu aux moins aguerris. Dirt 4 était il y a 2 ans le pinacle de cette tendance. Ici, nous sommes devant Dirt 2.0, et non sur un Dirt 5. Codemaster affiche par-là, sa volonté de revenir aux sources, à la simulation, faisant référence à Colin Mc Rae Rally 2.0 qui avait posé à son époque les bases de la simulation de rallye.
Dirt 2.0, mérite-t-il de s’approprier le patrimoine du papa des simulations ? Réponse avec le test de DiRT Rally 2.0 sur PlayStation 4.

Lire aussi Test DiRT 4 - Le meilleur de la série ! par Benjamin Levy

Histoire

Pas vraiment d’histoire dans un jeu de rallye, mais je vais en profiter pour vous donner quelques infos sur le contenu. Compter une cinquantaine de véhicules. Même si d’entrée de jeu toutes ne sont pas accessibles, vous avez déjà un beau choix pour débuter avec le jeu. Pour les débloquer, il va falloir faire vos preuves en mode carrière. De même, il y a 6 environnements classiques (forêt, boueux, asphalte…).
Il ne s’agit pas ici de faire dans la surenchère ou dans la profusion à l’excès comme on peut voir dans certains jeux qui proposent des centaines de véhicules, ici on se concentre sur la variété, y compris dans des modèles des années 70 et 80. Chaque véhicule ayant sa propre personnalité, il va vous falloir passer un peu de temps sur le jeu pour tout maîtriser.
Notez que les développeurs ont pris le parti de ne pas outrancièrement scénariser le mode carrière. On est ici pour rouler, pas pour refaire un énième scénario du jeune poulain qui commence de nulle part et qui finit premier dans tous les championnats comme on le voit dans presque tous les jeux de course. Certains doivent trouver ça grisant, je trouve cela insupportable, d’autant que cela pète le rythme avec des dialogues de voix-off à n’en plus finir. DiRT Rally 2.0 ne propose point de détour et se consacre à la course automobile.

Dirt Rally 2.0

Game System

17/20

Niveau contenu, on est aussi dans du classique, dans le bon sens du terme. Carrière, course libre, contre la montre, championnats personnalisés, et une licence officielle pour la saison de Rallycross 2018. On peut même jouer dans la catégorie GT ce qui n’est pas toujours le cas dans les jeux Dirt. Le mode carrière permet d’accumuler des points pour acheter de nouveaux véhicules et les améliorer.
Chaque course propose son tracé normal avec des variations climatiques. Autant vous dire que la physionomie des courses, des réactions des véhicules et de vos temps seront très différents s’il y a de la pluie, du brouillard, du soleil... Mais pas de neige pour l’instant. Sans doute dans un DLC en cours.

Parlons un peu du challenge proposé. Les développeurs ont souhaité pour ce jeu une approche très simulation. Cela se ressent sur plusieurs niveaux : pas de mode carrière trop scénarisé, une conduite et un son très près des sensations réelles, un vocabulaire du copilote beaucoup plus pointu que ce qu’on entend habituellement et surtout pas de rembobinage en cas d’accident comme on en trouve dans la plupart des jeux actuels. SI vous vous plantez (et cela arrivera), direction le départ à nouveau. En prenant en compte le fait que certaines courses soient très longues, le stress monte d’autant. Je mentirais si je disais que je n’avais pas rage quit une paire de fois sur une course nickel au cours de laquelle je me suis emmêlé les pédales à 50 mètres de l’arrivée. C’est rageant, mais la satisfaction de la victoire n’en est que plus belle.

L’IA du jeu n’est pas totalement linéaire. Elle fait des erreurs, j’ai l’impression qu’elle subit une pression si on lui colle au train… Bref ce ne sont pas juste des voitures sur des rails qu’il s’agit d’éviter. De fait, ne désespérer pas si vous avez un gros écart de 15 -20 sec, on ne sait jamais si l’adversaire ne va pas finir dans un ravin ou avec 3 roues, vous permettant de remonter tout ça ! La difficulté du jeu est assez souple, pas trop corsé en standard, c’est une tout autre paire de manches en difficile. À vous de voir comment vous vous sentez.

Dirt Rally 2.0

Dirt 2.0, c’est une volonté de retranscrire des sensations et du stress d’une vraie course. De fait, les routes sont difficiles, et les dommages sont très bien localisés. Faites les foufous à utiliser les accotements comme tremplin pour lancer votre dérapage, et vous finirez par abîmer votre train, ou votre calandre, voir crever ou tordre votre essieu ! L’habitué de rallye d’arcade que je suis a dû réapprendre à conduire pour ce jeu.
Je n’ai pas essayé la conduite au volant, mais la manette fonctionne très bien. On a bien les sensations de conduite, de vitesse, l’abrasivité de la route, le poids des bolides… tout cela se ressent manette en main. Chaque bosse, chaque ornière, et même les irrégularités de la route influent sur le comportement de votre véhicule.

C’est un vrai plaisir de jouer à Dirt 2.0, mais un plaisir exigeant. Il ne s’agit pas de lancer une partie comme ça à la va vite. Si vous ne connaissez pas votre véhicule, la manière dont sa boîte de vitesse réagit… vous n’allez pas exploiter le potentiel du jeu. À réserver aux passionnés plus qu’aux conducteurs du dimanche.

Dirt Rally 2.0

Graphisme

14/20

Niveau visuel, ce n’est pas une claque technique. Il n’y a aucune latence (encore heureux dans un jeu de voiture) mais les textures sont fades et les effets de lumière ou d’eau n’honorent pas ce qu’il peut se faire en 2019. Mais ne soyons pas trop exigeant, le visuel est raisonnable, la direction artistique est soignée et les véhicules sont bien sûr, les éléments les mieux rendus du jeu. Les différents environnements ont tous une identité visuelle, et sont tous bien travaillés.

Dirt Rally 2.0

Bande son

17/20

Les moteurs et tout l’environnement sonore des voitures sont très bien rendus. Les voitures ne sont pas aussi nombreuses que dans certains jeux, mais au moins la captation des sons est criante de réalisme. Entre les moteurs, le grattement des graviers, la glaise qui vient frapper la carrosserie, et la transmission, les amortisseurs… qui travaillent, on ressent toute la puissance de la voiture et de la course.
Par contre, la voix nasillarde de Stéphane Prévost en copilote… Si les indications en course sont impeccables, ses commentaires à l’arrivée me rappellent les heures sombres de mes parties de FIFA  2012 quand il n'y avait que 4 commentaires ridicules qu'on entendait en boucle, ici en plus prononcés avec la conviction d’un employé de préfecture un jeudi a 15h30.

Mon avis concernant DiRT Rally 2.0 sur Sony Playstation 4

17/20

Dirt Rally 2.0 est aussi agréable qu’exigeant. Soyez conscient qu’il s’agit bien d’une branche plus réaliste, plus simulation que son ainé Dirt 4. Et vous allez devoir rouler et rouler pour arriver à maîtriser cette simulation. Vous allez perdre des roues, vous allez visiter les champs une paire de fois.
Mais au final, vous sortirez la tête haute lorsque enfin, vous aurez le jeu dans les pattes et que vous challengerez pour les meilleurs temps !

Ce qu'il faut retenir

Les points forts de DiRT Rally 2.0

  • - Une bande-son impressionnante
  • - Une belle variété de véhicule
  • - Une conduite technique…

Les points faibles de DiRT Rally 2.0

  • - … mais qui rebutera les débutants
  • - Visuellement bof
  • - Les commentaires de Stephane Prévost

Bande annonce de DiRT Rally 2.0