Test Space Hulk : Deathwing - Enhanced Edition, le FPS de Warhammer
Acheter Space Hulk : Deathwing - Enhanced Edition
Critique du jeu Space Hulk : Deathwing - Enhanced Edition sur PS4
Warhammer. Ce nom a rythmé mes années de collège et de lycée, et me laisse un souvenir empreint d’une belle nostalgie. Que cela soit en jeu de rôles (mon préféré), en jeu de figurines, ou comme là avec Space Hulk : Deathwing en jeu vidéo, l’univers Warhammer et son alter égo futuriste Warhammer 40.000 possède une identité forte, visuellement en particulier. Avec ces armures aussi improbables que classes, ses armes et ses hordes de monstres puisées sur des décennies de création, Gameworshop a développé une licence en mode poule aux œufs d’or, cuisinée à petit feu et à toutes les sauces, avec plus ou moins de succès et de réussites. Édité par Focus Home Interactive et développé par Streum On Studio, c’est sous la forme d’un FPS résolument arcade et old school que cette équipe a décidé d’adapter le jeu de figurines culte des années 80 : SpaceHulk. Voici le test de Space Hulk : Deathwing - Enhanced Edition sur PS4, une nouvelle édition enrichie de contenu additionnel, de nouveaux ajouts et d’un mode multijoueur.
Nous sommes les défenseurs de l’Imperium
Histoire
S’aventurer dans Warhammer 40.000, c’est trouver que le too much, c’est pas encore assez ! Il faut toujours de plus grosses armes, de plus grandes armures, des armées gigantesques, de nouveaux sorts, etc. Cela fait partie du charme du jeu. Space hulk, c’est un amas de vaisseaux, de gravats et de débris dérivant dans l’espace, et grouillant de créature impies qui doivent être anéanties par l’ordre humain appelé l’Impérium. Vous incarnez des Spaces Marines, ces énormes machines de guerre sur pattes qui filent des complexes à Terminator et à Robocop, le tout dévoué corps et âme pour détruire les Genestalker, ces créatures caractéristiques de l’univers Space hulk, largement inspiré d’Alien dans leur design et leur comportement.
Quelques cinématiques viennent donner un peu de fond à une trame qui avance tranquillement, sans trop de surprise, et sans vrais retournements. Certains diront que l’histoire principale est discrète, d’autres anecdotiques… Personnellement, je dirai qu’elle est tellement convenue, qu’elle sert de prétexte à la rencontre de nouveaux environnements et un bestiaire démoniaque. C’est déjà pas mal.
Game System
Space Hulk est (était, car bien peu de joueurs doivent encore sortir leurs vieilles boites) un jeu de stratégie au tour par tour. "Stratégique" est un bien grand mot. L’époque ne mettait pas encore à l’honneur le jeu vidéo et nous avions donc des jeux aux mécaniques parfois très simples dont l’intérêt principal, était surtout l’univers développé. Space Hulk est de ceux-là. Les possibilités offertes étaient très réduites, et tout se jouait donc aux dés. Héro Quest, Space Hulk… Des jeux qui n’auraient jamais existé si les jeux vidéo étaient aussi présents qu’aujourd’hui. Les développeurs ne sont pas tombés dans le piège de refaire le jeu de plateau en version vidéoludique, auquel cas nous nous serions retrouvé avec le X-Com du pauvre.
Très judicieusement, l’équipe derrière Space Hulk Deathwing a opté pour ce qui faisait l’essence du jeu de société, en le transposant de la manière la plus logique et adaptée qui soit : un bon gros FPS Ultra bourrin !
Bolter (les énormes flingue emblématiques des Space Marine), Canon d’Assault, épée énergétique, Marteau Tonnerre, Poing Tronçonneur… L’arsenal est comme une boulangerie : on hésite sur ce qu’on va prendre, mais on est sûr que ça fera plaisir !
Et des munitions, on va en avoir besoin, pour affronter les hordes incessantes de créatures. Dans les entrailles d’un dédale de couloirs et de grands halls, il va falloir faire preuve de sang-froid pour refroidir les Tyranides qui occupent les locaux.
Les scénarios sont tous calqués sur le même principe. On se promène dans ce labyrinthe obscur et inquiétant, entre ses couloirs claustrophobiques et ses grandes ouvertures où le danger peut survenir de n’importe où, on suit sur la carte notre itinéraire pour aller déclencher un trigger à un endroit, et on avance, déclenchant à chaque fois plus de monstres qui attaquent, jusqu’à l’assault des Genestalkers, qui pop à l’infini.
Si la structure, le squelette de Space Hulk : Deathwing est cohérente, voire franchement cool, on regrette vite de faire un peu toujours la même chose. Les niveaux se ressemblent tous, même s’ils sont plutôt beaux, et travaillé, on a l’impression d’être toujours dans les mêmes couloirs (c’est le problème quand on veut être trop fidèle à un jeu de société).
Pareil pour les monstres, il y a les stupides qui nous tirent dessus et les stupides qui nous foncent dessus. L’IA rudimentaire n’est pas un problème en soi, Doom s’en passe très bien… Mais le problème ce n'est pas l’IA, c’est la variété. Quand on affronte des ennemis qui ne brillent pas par leur stratégie, c’est agréable d’avoir des ennemis qui frappent, tirent, crachent, bondissent, rampent, hurlent, manient le feu, la glace, etc. Et ainsi la variété du gameplay vient toute seule.
Les ingrédients étaient là, l’arsenal comme dit plus haut, mais également la magie, qui vient compléter des capacités de combat déjà bien coriaces. Mais c’est manette en main qu’on comprend le sentiment de puissance jouissive de Space Hulk : Deathwing. Faire cracher son minigun, puis vaporiser des ennemis qui osent s’approcher à coups de marteau, pour finir les derniers à coups d’éclairs. Franchement, Space Hulk : Deathwing est jouissif.
L’ambiance puissance est bien ressentie, mais également la lourdeur des unités. On se déplace lentement, on est vraiment des tanks sur pied.
Et vous ne serez pas seul, deux autres Space Marine seront sous vos ordres, et les exécuteront à la lettre. On apprécie, même si nos alliés ne sont pas brillants, qu’ils soient quand même très utiles. Ils visent justes, répondent aux quelques ordres qu’on peut leur donner, et ne nous bloque pas la route quand on avance (le pire de tout).
Vos alliés auront des capacités distinctes - quoique, les deux sont capables d'envoyer du pâté si besoin – ce qui exigera d’avoir à l’œil leurs statistiques, pour ne pas vous retrouver en galère. L’un, l’apothicaire, sera votre healer, l’autre aura des armes encore plus bourrines. Suivre, défendre le leader, avancer, soigner… Ces petits ordres seront tout de même plus efficaces que de les laisser prendre des initiatives.
Vous le Psycher, avez la capacité, en plus de la magie, de pirater les portes et les tourelles ou autres machines. Ça rajoute une (toute) petite variété au gameplay.
Si malgré l’apothicaire vous vous sentez sur le point de succomber, il vous reste un dernier joker. Vous pourrez utiliser un portail psy pour revenir dans votre vaisseau, le temps de faire le plein de santé, de choisir à nouveau ses armes et ses sorts, réanimer vos collègues... Bien sûr, vous ne pourrez l’utiliser en permanence, c’est à vous de bien gérer vos sorties dans ce petit Eden. Comme vous le comprendrez vite, les morts ne surviennent pas à l’usure. Pas de munition en rade, de PV grignotés depuis le début du level et fini sur un pauvre trash mob de base… Ici la mort est systématiquement le fait de gros affrontements avec les nuées de monstres.
Un mode multi bienvenu permettra de jouer à 3 en même temps, chacun incarnant une classe. Les parties sont alors plus intenses, plus fun, mais toujours autant répétitive. Dommage.
Graphisme
L’ambiance visuelle est celle de Space Hulk, aucun doute dessus. On reconnaît tout de suite le côté cyber gothique, très tourné vers l’obscurité suintante des aliens. Crânes, gore, sensation viriliste de pouvoir… Il n'y a pas de doute, l’équipe de développement a traduit à merveille l’univers graphique des Warhammer. Impossible de rester indifférent face à l’architecture, au chara design, et a la gueule des armes !
Traitez-moi de psychopathes, mais j’aurais bien aimé voir les monceaux de cadavres au fur et à mesure que la mission avance. Mais non, les corps s’évanouissent dans l’oblivion.
Reste que les Tyranides et les Genestalkers ont un look franchement stylé. Il ne faut juste pas trop s’approcher pour constater les textures assez grossières du titre. De loin, ça passe tout seul.
Le Space Hulk, c’est un amas gigantesque dérivant dans l’éspace. Métal, Vaisseau, Glace, Roche... Les développeurs auraient dû profiter de cette particularité du scénario, pour varier les environnements, aussi bien visuellement qu’au niveau de leur agencement même. Ils ont opté pour un univers très similaire du début à la fin, et on ne peut que le déplorer.
Bande son
La musique, aussi bien que les bruitages, sont vraiment sympas. Le côté épique et brutal est parfaitement bien rendu. On ressent la puissance des impacts, autant des tirs que des coups au corps-à-corps.
Les voix jouent aussi sur l’immersion du titre. Elles sont rauques, caverneuses et puissantes.
Mon avis concernant Space Hulk : Deathwing - Enhanced Edition sur Sony Playstation 4
L’équipe de développement a parfaitement cerné l’ambiance rétro et bourrine du jeu, le gameplay se marie tout à fait avec l’ambiance Space Hulk.
Le sentiment de puissance, de lenteur, de terreur est là, nous sommes les défenseurs de l’Imperium.
Dommage que les mécaniques de jeux et les environnements soient si répétitifs, on risque de trop vite le tour.
Ce qu'il faut retenir
Les points forts de Space Hulk : Deathwing - Enhanced Edition
- - L’ambiance du jeu de plateau
- - Le FPS Brutal et rétro
- - La variété des armes
- - Le multi
Les points faibles de Space Hulk : Deathwing - Enhanced Edition
- - Les missions qui se suivent et se ressemblent.
- - Le scénario d’une manière générale
- - Manque de variété en ennemis et en environements.