Knack 2 : Le test PS4

Critique du jeu Knack 2 sur PS4

Histoire

L'histoire de Knack 2 vous place in media res (procédé qui vous place sans préalable dans l'action) dans un combat contre les robots géants à l'assaut d'une ville. Vous incarnez Knack, une ancienne relique à laquelle un scientifique a donné la vie et qui a la particularité d'être une mignonne petite bestiole pouvant magnétiser des éléments du décor pour se construire un exosquelette. De fait, vous oscillez entre la carrure de Link enfant et celle de King Kong.

Lucas, le compagnon de Knack, semble se sentir coupable de quelque chose, il aurait à voir avec tous événements. C'est ainsi que démarre vraiment l'histoire du jeu. Tout cela faisant office de tuto scénarisé comme il est de coutume de faire. À travers un flashback, vous allez être transportés dans l'origine de tous ces problèmes, l'occasion de découvrir des environnements variés, de la forêt aux ruines antiques, aux usines de robots... en affronter des hordes de monstres et d'énigmes.

Game System

La première chose que l'on remarque en jouant en Knack 2 et, ce qui fait sa marque de fabrique, c'est la capacité de Knack à magnétiser des petits blocs qui viendront habiller son petit corps frêle, pour le transformer en puissant colosse. D'une simple pression d'un bouton, les briques s'effondreront et vous pourrez ainsi vous faufiler dans des endroits exigus. Appuyer de nouveau sur le bouton et hop ! Tous les blocs s’agglutineront de nouveau sur vous. C'est très ludique, joli et la chute des éléments est très fluide. On se surprend alors, à appuyer en boucle, pour voir simplement choir les petits éléments pour les reconstruire aussitôt.

Le gameplay oscille entre plusieurs styles, les deux principaux étant le jeu de plateforme action qui vous mettra face à des adversaires de différentes tailles et de différents équipements. Vous aurez une panoplie de combos auquel viendra s'ajouter avec l'expérience, un arbre de compétences pour personnaliser votre approche du jeu (bourrin, vitesse...); la deuxième étant la phase énigme et recherche, à travers laquelle, il vous faudra trouver un itinéraire, l'endroit où déposer un rocher, etc. Quelques phases d'infiltration et de QTE viendront varier un peu le gameplay.

On se rend à ce moment vite compte que Knack 2 est avant tout destiné aux enfants. Outre les graphismes qui auront droit à leur chapitre ci-dessous, la difficulté et la maniabilité sont pensées pour être accessibles. Par exemple, la caméra est gérée automatiquement. D'une pression de bouton, si le joueur peine à avancer lors d'une phase de recherche ou d'énigme, il aura une indication qui lui montrera l'endroit où il doit aller pour avancer. Il y a également des checkpoints tous les 10 mètres...  De fait, Knack 2 est à la porter d'enfants ou des joueurs peu aguerris, sans empêcher le jeu d'avoir une vraie difficulté... et vous allez mourir une paire de fois. Mais les checkpoints étant situés très régulièrement, il ne sera pas frustrant de recommencer plusieurs fois.

Le partie pris de toucher un public jeune, se ressent également dans les possibilités offertes par le gameplay : si en effet il y a des combos, un arbre de compétences lié à l'expérience; force est de constater que tout cela reste très classique. Il n'y a pas de grande nouveauté à attendre du jeu pour les vieux briscards qui écument les consoles depuis 20 ans.

Un dernier point non négligeable du jeu est la possibilité de jouer à deux en coopération. D'une simple pression d'un bouton, un deuxième jouer va apparaître, ayant exactement les mêmes capacités que le premier joueur. Malgré une caméra qui s'embrouille un peu, il est très agréable de jouer en coop. D'une part, le fait de pouvoir entrer et sortir du jeu à loisir permet d'ouvrir complètement le mode multi, de plus certains pouvoirs sont utilisables à deux, rendant d'autant plus grisant le parcours du jeu entre amis / frangins, frangines...

Graphisme

L'univers de Knack et ses graphismes sont très orientés jeunesse. Les couleurs sont vives, les contours des personnages lisses, très Pixar. Même les ennemis trolls et autres gobelins sont mignons tout plein, avec un gros nez... on aurait presque des remords à leur envoyer des bourres pifs !

Les environnements sont très variés, on passe un peu par tous les lieux possibles, et c'est un vrai plus dans ce genre de jeu qui a un gameplay assez redondant.

Reste le design de Knack lui-même. Son chara design fait de bric et de broc fait un peu artificiel. Et si une fois dépouillé de tous les petits blocs, la petite créature que vous incarnez est plutôt mignonne, c'est la partie géante qui ne m'a pas convaincu. Entre les petits piques, le nez de koala, le regard froncé, et les membres très désunis d'un Rayman... on a du mal à voir la cohérence dans tout cela. Cela nous sort systématiquement de l'imaginaire, car rien ne sonne vrai dans ce personnage.

Bande son

Assez anecdotique, les musiques et les bruitages n'ont rien de mémorables. La musique passe sans se faire remarquer, rehaussant les parties épiques du jeu de quelques notes un peu plus appuyées.

Les doublages français manquent clairement d'inspiration, et le tout faisant plus enregistrement de nanar que de blockbuster Hollywoodien.

Bande annonce de Knack 2