Watch Dogs 2 : un nouveau départ

publié le 8 janvier 2017 à 20h09.
Dernière modification le 13 novembre 2020 à 08h29

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Critique du jeu Watch Dogs 2 sur PS4

Après la douche froide du premier épisode, les équipes d’Ubisoft se devaient de rectifier le tir. En déplaçant l’histoire de la côte Est à la côte Ouest des États-Unis, la licence s’offre un nouveau départ pour peut-être cette fois-ci, conquérir les joueurs.
Voici le test de Watch Dogs 2 sur PlayStation 4.

Il est temps de reprendre le contrôle

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Histoire

Vous incarnez Marcus, un jeune hacker qui finira dans le groupe hacktiviste DedSec suite à la première mission du jeu. Accusé à tort par le système ctOS, déjà à l’oeuvre dans le premier Watch_Dogs, d’un crime qu’il n’a pas commis, il prend la décision d’y mettre un terme à l’aide de ces nouveaux acolytes, en révélant à la population les mauvaises intentions de la maison mère, Blume, dirigée par un certain Dušan Nemec, sorte de gourou issu d’un croisement entre Steve Jobs et le prof de Yoga de Los Santos.

DedSec

Marcus Holloway dans Watch Dogs 2

Malgré l’objectif similaire au premier Watch_Dogs de s’en prendre à l’os, le ton du jeu est ici relativement différent. Prenez le premier Watch Dogs, rajoutez une bonne plâtrée de pop culture et vous voilà dans le deuxième opus. Bon, on exagère, mais c’est un point très positif, d’autant que l’écriture du scénario est un peu plus travaillée, les personnages sont ainsi plus sympathiques avec un Wrench qui sort clairement du lot, mais surtout, l’ensemble est bien moins austère que son prédécesseur. Oubliez l’ambiance et le scénario alarmiste du premier. Ici, tout est pris à la légère et surtout, c’est fun, vraiment fun. Noter que Aiden Pearce ne fait plus partie de l'histoire, mais le personnage apparait dans un petit easter egg.

Game System

Pirater les systèmes de la ville, les voitures, se servir des drones (un à hélices et un à roues) pour infiltrer les bâtiments ou faire un peu de parcours sur les toits de la ville qui s’inspire de San Francisco, toutes les facettes du gameplay sont là pour que le joueur prenne du plaisir et vous pourrez compter sur une map assez grande et surtout ouverte dès le début pour vous encourager à explorer et tester le gameplay au maximum. Et c’est déjà là la première bonne résolution du studio. Fini les éternelles phases de grimpettes issues de la saga de l’assassin, vous pourrez tout parcourir de suite.

Concernant les missions, comme tout open world, vous aurez évidemment la trame principale et les missions secondaires avec cette particularité vraiment agréable de la saga, le multijoueur « seamless ». Vous aurez la liberté de choisir comment approcher les missions selon vos envies et votre style de jeu, donc soit en rentrant dans le tas à l’aide des multiples armes produites grâce à l’imprimante 3D au QG de Dedsec ou en choisissant l’option infiltration privilégiant ainsi vos drones et toutes les méthodes de hacking. Nous allons passer ici l’aspect fusillades plutôt classique pour s’attarder sur le hacking. Alors même si nos petits gars de Dedsec dénoncent l’intrusion de ctOS, libre à vous d’utiliser les mêmes méthodes pour fouiner un peu partout. Et une nouvelle fois, le travail effectué est vraiment titanesque, les personnalités sont vraiment nombreuses et il est très très rare de tomber sur le même genre de contenu dans les différents appareils hachés. Un énorme avantage pour la crédibilité de l’open world qui évite de tomber dans la redondance de PNJ. Le hacking reprend les bases du prédécesseur en poussant encore un peu plus loin, vous pourrez donc toujours mettre à mal le trafic pour créer des accidents, infiltrer des bâtiments à l’aide des caméras de surveillance ou encore créer un black-out total de la zone vous permettant de couper l’électricité et empêcher les communications. Petite nouveauté vraiment sympathique, vous pouvez maintenant hacker les véhicules pour les stopper ou les faire aller dans n’importe quelle direction. Pratique pour créer des diversions. Notez qu’un arbre de compétences est toujours présent, vous permettant de débloquer matériels et autres upgrades.

Watch Dogs 2

Pour le multijoueur « seamless », comprenez que les joueurs peuvent se connecter à votre partie sans interrompre votre session. Il n’est donc pas totalement séparé du solo comme peut l’être celui de GTA V et reste toujours aussi complet. Vous pourrez donc faire des missions en coopération, tenter d’aider les forces de l’ordre en arrêtant les têtes brulées connectées ou tenter de voler des données sur le téléphone d’un autre joueur et vice-versa.

Un dernier mot sur la conduite des véhicules, point faible du précédent volet qui reste malheureusement en dessous de ce que l’on pourrait attendre par rapport au reste du jeu notamment la conduite des motos totalement surréaliste.

Graphisme

La ville fortement inspirée de San Francisco est, sans atteindre le niveau de certains cadors de l’open world, bien rendue et très colorée. L’immersion est de plus renforcée par un comportement de la population des plus crédibles. Certains font du sport, d’autres se disputent au balcon… des situations que l’on a pas souvent l’habitude de voir dans les open world « réalistes » qui donnent au jeu une petite touche sympathique et originale. Par contre, si l’on regarde un peu trop loin, notamment dans les univers un peu boisés, les textures sont un peu pauvres mais rien de bien méchant. La modélisation de la ville fourmille quant à elle de détails autant dans les décors que l’architecture et reste très agréable à parcourir. Pour les personnages, c’est toujours le même constat, les personnages de l’histoire sont extrêmement bien rendus et les PNJ moins sans pour autant choquer le joueur lambda. Certains panoramas près de la mer sont par contre au-dessus du niveau général du soft surtout à certains moments de la journée où les effets de lumière sont particulièrement réussis.

Watch Dogs 2

Gros travail également sur l’habillage graphique du titre qui fait mouche. On retrouve tout le côté décalé des mêmes d’internet fusionné au côté plus dark de communications de groupes tels que les Anonymous. On sent que les équipes se sont vraiment documentées à ce niveau.

Bande son

La bande originale est composée par le petit génie Hudson Mohawks, ayant notamment travaillé sur celle des jeux DiRT 4, GTA5 et Sleeping Dogsest. On trouve un mixe entre electronic et Hip Hop qui colle particulièrement bien à l’ambiance du titre. Vous pourrez également compter sur les différentes radios qui vont du classique à la pop pour faire l’aventure en musique même si l’on en fait vite le tour.

Durée de vie

Vous vous en doutez, tout dépendra de votre façon de jouer, soit vous rushez la trame principale et il vous en faudra pour une dizaine d’heures de jeu soit vous prenez le temps de découvrir un minimum en faisant quelques quêtes secondaires et là vous en aurez pour au moins le double.

Watch Dogs 2

Mon avis concernant Watch Dogs 2 sur Sony Playstation 4

17/20

Ubisoft a vraiment écouté les joueurs pour Watch Dogs 2 et ils ont bien fait. C’est un retour gagnant cohérent de bout en bout et surtout beaucoup plus plaisant à jouer et parcourir. Une bonne base pour le futur de la licence. Lire le test de Watch Dogs 3.

Ce qu'il faut retenir

Les points forts de Watch Dogs 2

  • - Un ton décalé et fun
  • - La ville très crédible
  • - Le hacking
  • - La liberté d’action

Les points faibles de Watch Dogs 2

  • - La conduite de véhicule
  • - Une réalisation inégale

Bande annonce du jeu Watch Dogs 2