Test de The Last Guardian sur PlayStation 4

publié le 6 janvier 2017 à 16h42.
Dernière modification le 30 avril 2019 à 14h02

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Critique du jeu The Last Guardian sur PS4

9 ans… Enfin, le nouveau jeu de Fumito Ueda, créateur des mythiques Ico et Shadow of the colossus, s’est livré au grand public en décembre dernier, après un développement qui aura connu de nombreux rebondissements, de la migration de la PS3 à la PS4 en passant par l’envie de son créateur de reprendre sa liberté en s’éloignant des studios Sony pour devenir indépendant. Les craintes autour de son nouveau bébé et ses nombreux reports étaient au maximum alors que les premières previews annonçaient déjà un jeu mal optimisé; porté par une jouabilité atteinte de rhumatismes.

Un chef-d’œuvre absolu ?

The Last Guardian
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Histoire

Vous incarnez un jeune garçon au prénom inconnu. À votre réveil, vous vous retrouvez au côté d’une énorme créature blessée prénommée Trico, sorte de chimère issue d’un croisement entre un chat, un chien, un rat et disons un rapace, rien que ça. Par la force des choses vous allez être amenés à vous entraider pour vous échapper de la gigantesque forteresse dans laquelle vous avez échoué. Pour des raisons évidentes de spoil et ne pas gâcher votre plaisir de découverte, nous n’en dirons pas plus sur l’aventure mais sachez que si vous êtes familiers avec les oeuvres de Ueda et/ou vous aimez les belles histoires, vous ne serez pas dessus et sachez d’ailleurs que vous obtiendrez toutes les réponses à vos questions.

The Last Guardian

Game System

L’Homme qui parlait à l’oreille de Trico

The Last Guardian mixe finalement toutes les mécaniques de gameplay introduites par les précédentes productions de Monsieur Ueda. Vous pourrez ainsi vous agripper à Trico pour atteindre des zones inaccessibles autrement, ou encore l’appeler pour lui indiquer des actions à effectuer. D’abord réticent au début de l’aventure, vous apprendrez à communiquer et travailler ensemble à force de surmonter les obstacles. Tout est donc basé sur la collaboration et l’observation. Le travail effectué sur le level design est d’ailleurs à saluer car tous les environnements sont pensés à double échelle. Celle du protagoniste que vous incarnez et celle de Trico. Cela donne lieu à des décors majestueux dans le plus pur style Veda, comprenez par-là : épuré. Ces décors nécessiteront d’ailleurs votre plus grande attention car le moindre détail à son importance et il vous faudra parfois plusieurs instants avant de comprendre comment passer à la suite de l’aventure. Heureusement, pour vous aider dans votre quête, vous pourrez compter sur l’incroyable travail des développeurs, effectué sur les comportements de Trico plus vrais que nature. C’est bien simple, là où certains jeux pourtant basés sur la collaboration peinent à vous proposer une IA partenaire dénuée de non-sens, les petits gars de la team Ueda ont réalisé un travail titanesque sur les attitudes de la bête. Trico passe ainsi sa tête dans les moindres recoins, essaie de grimper, gratte le sol et ne manque pas de se dégourdir les pattes dès que le décor s’y prête. Un vrai plus pour l’immersion et un bonheur à regarder d’autant qu’il est bon de souligner le soin apporté à ses animations, plus crédibles que jamais. Tantôt « lourd » puis attachant notre compagnon est rendu à la perfection et vous passerez de nombreuses minutes à l’observer.

The Last Guardian

Abordons maintenant les points faibles. Comme une autre arlésienne du jeu vidéo sortie en 2016, The Last Guardian souffre de problèmes de caméra en grande partie dus à la différence d’échelle entre nos deux protagonistes. Attendez-vous à râler dans certaines zones étroites tout en pestant contre cet incessant rappel des touches car jusqu’à la fin de l’aventure, vous aurez droit à un tutoriel constant vous rappelant les touches à utiliser en fonction des différentes situations. Un peu lourd, surtout que cela prend pas mal de place sur l’écran et le pire, c’est impossible à désactiver.

Graphisme

Concernant les graphismes, tout dépend de ce que vous recherchez. Ce n’est certainement pas le jeu de l’année dans le domaine. Oubliez les textures HD et les effets hollywoodiens, graphiquement The Last Guardian est avant tout la traduction d’une vision artistique. La quintessence du style « à la Ueda » avec des textures simples mais un soin particulier apporté aux éclairages. Les ressources étant en bonne partie utilisée par Trico notamment ses plumes qui réagissent au moindre mouvement, donnant parfois l’impression d’une aquarelle animée. Ce traitement participe grandement à la magie qui émane du titre qui est en de nombreuses occasions tout bonnement hypnotisant. Certains passages sont de véritables appels au screenshot. Voir Trico perché au loin sur une colonne de pierre à quelque chose de majestueux et renforce le côté pictural de l’œuvre.

The Last Guardian

Ombre au tableau, la PlayStation 4 a parfois du mal à suivre et le framerate chute régulièrement. Cependant rien de bien handicapant. De plus, vous aurez de plus moins de soucis si vous avez une PS4 pro ou la version numérique, les ralentissements étant moins présents sur ces supports.

Bande son

Composée par Takeshi Furukawa pour une première collaboration avec Fumito Ueda, la musique est bien évidemment orchestrale et reste discrète dans l’ensemble. Le thème que vous entendrez le plus souvent étant celui qui débute lors des confrontations. Les autres thèmes accompagnent parfaitement les situations et servent les émotions que cherche à faire ressentir l’auteur tout en restant discrètes pour laisser place aux bruits de la nature lors de scènes plus contemplatives. Concernant les autres bruitages, on peut relever le bon travail effectué sur les sons qu’émet Trico, plus crédibles que jamais.

The Last Guardian

Durée de vie

Comptez une dizaine d’heures pour un premier run. Vous pourrez toujours effectuer le jeu par la suite pour débloquer les différents costumes du garçon et les colliers pour Trico, mais cela ne va pas plus loin. Vous pourrez tenter votre chance et essayer de débloquer le fameux trophée qui nécessite de finir le jeu en moins de 5h.

Mon avis concernant The Last Guardian sur Sony Playstation 4

18/20

Majestueux, passionnant, enivrant

The Last Guardian est ce qui se rapproche le plus d’un coup de foudre artistique. Majestueux, passionnant, enivrant, l’oeuvre de Fumito Ueda à tout du conte moderne et marque de son empreinte un paysage vidéoludique relativement pauvre en triple A originaux. Monsieur Ueda prouve une fois de plus que quoi qu’il arrive, il ne faut pas douter de son ambition. C’est une œuvre unique qui à elle seule porte le jeu vidéo à un niveau rarement atteint que ce soit dans la construction que dans l’émotion procurée au joueur. Un chef d’œuvre absolu que même les défauts de gameplay ne sauraient ternir.

Ce qu'il faut retenir

Les points forts de The Last Guardian

  • - Trico
  • - Une ambiance unique
  • - Trico
  • - Une DA maîtrisée jusque dans les moindres recoins
  • - Trico- Un belle histoire et une fin prenante
  • - La relation entre le garçon et...
  • - Trico

Les points faibles de The Last Guardian

  • - Des chutes de framerate
  • - Les problèmes de caméra

Bande annonce de The Last Guardian