Test Uncharted 4 : A Thief's End : 8ème merveille du monde

publié le 15 août 2016 à 22h00.
Dernière modification le 12 juillet 2020 à 00h11

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Critique du jeu Uncharted 4 : A Thief's End sur PS4

Nous y voilà, la (peut être?) conclusion de la saga Uncharted, saga menée de main de maître par Naughty Dog, LE studio censé nous montrer ce que la PlayStation 4 a dans le ventre.

Après 3 épisodes très réussis et un Uncharted 2 entré dans la légende, notre chasseur de trésor à la malchance inégalée, enfile de nouveau son plus beau holster et part à la conquête d’un nouveau trésor.

Test Uncharted 4 : A Thief's End

Voici le test de Uncharted 4 : A Thief's End :

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Histoire

17/20

Nathan Drake s’est donc retiré de la vie de chasseur de trésors pour vivre une vie plus « normale » et vous vous en doutez, il vit ce changement plutôt difficilement. Tout va chambouler lors de ses retrouvailles avec son frère, Sam, qui va l’embarquer précipitamment à la recherche du trésor du célèbre pirate parmi les pirates, Henry Avery. Qu’on se le dise, le début du jeu à de quoi surprendre et pourrait même en rebuter certains. Le studio a un parti pris quelque peu différent en mêlant un des points forts de The Last of Us, un autre titre phare du studio Naughty Dog, à la recette d’Uncharted. Comprenez par là, que l’histoire va prendre son temps afin de creuser plus profondément le lien entre les personnages. Vous aurez donc toujours autant d’humour, mais les différentes cutscenes seront par contre beaucoup plus souvent axées sur les relations avec vos partenaires. Évidemment, vous ne serez pas seuls à la recherche de ce trésor et trouverez constamment sur votre chemin les petits gars de Shoreline, un groupe de personnes très sympathiques, qui aurait à priori pour consigne de vous pousser à finir entre 4 planches dès que possible, parce que "ce soir y’a match". On retrouvera également certaines figures clés de la série avec un scénario qui reste dans l’ensemble plus attrayant que celui des précédents épisodes, et qui même s’il souffrira parfois de quelques longueurs, l'histoire n’est pas dénouée de quelques petits twists sympathiques et bienvenus.

Toi, Sam et Nathan*

Test Uncharted 4 : A Thief's End sur PS4

Game System

16/20

Concernant le gameplay pur et dur, c’est plus que jamais un plaisir de diriger Nathan, d’une naturalité à toute épreuve dans ses mouvements et ses interactions avec les décors, on retrouve le combo exploration/fusillade habituel mais enrichit de quelques subtilités. Les combats au corps-à-corps ont donc été remaniés pour être plus réalistes dans leur déroulement. Vous pourrez donc pousser les adversaires sur les murs, leur tomber dessus des hauteurs et même parfois déclencher des coups en mode « tag battle » avec votre partenaire. Cet épisode introduit également le grappin décidément à la mode. Ce dernier servira bien sûr de moyen de déplacement et on pourra s’agripper sur des points bien précis relativement mis en avant, ce qui donnera lieu à quelques acrobaties aériennes que ne renierait pas Le Roi Louie. On notera cependant quelques assistances, qui font parfois un peu tâche lors de certains sauts, votre personnage va parfois, comme aimanté, se re-positionner tranquillement en plein saut afin de bien atteindre sa cible. Un détail me direz-vous qui permet de fluidifier l’action mais qui pourra parfois donner lieu à des sauts quelque peu loufoques.
Continuons un peu sur les quelques déceptions. L’IA a encore frappé. Vos ennemis ne seront pas particulièrement futés malheureusement. Alors même si la série n’a jamais misé sur l’infiltration pure et dure du fait de son côté grand public, il est quand même dommage que les gardes ne réagissent pas de façon un peu plus crédible. Vous pourrez donc briser la nuque d’un peu près tout le monde sans que son voisin, posté à quelques mètres, ne se pose de questions, si vous êtes hors de son champ de vision. Le déplacement de chaque ennemi étant très prévisible, les affrontements manquent clairement de challenge, si ce n’est la précision utopique de vos adversaires lors des fusillades. Des fusillades qui sont également un peu décevantes. Elles n’ont pas vraiment changé depuis les épisodes précédents et même si le jeu propose bien différentes armes divisées en 3 classes, pistolet, fusil-mitrailleur et arme lourde + grenades, la différence est finalement très peu visible et chaque ennemi, à moins d’un headshot, aura besoin de recevoir son poids en balles dans le corps, avant d’incrémenter votre compteur de kill déjà bien fourni, car malgré quelques grenades bien placées pour vous faire sortir de couverture, ces passages restent relativement classiques. Les énigmes quant à elles n’opposeront que peu de résistance. Vous êtes encore ici aidé par votre petit carnet de notes, ainsi que les indices livrés oralement par Nathan ou ses partenaires. Les échanges entre les différents personnages bourrés d’ironie et de satire sont d’ailleurs particulièrement bien écrits et prêtent souvent à sourire.

Test Uncharted 4 : A Thief's End

Graphisme

21/20

Cette nouvelle chasse aux trésors va donc une fois de plus, vous faire visiter des lieux on ne peut plus divers : les contrées automnales de l’Écosse, la chaleur moite de Madagascar ou encore des îles dignes des plus belles cartes postales et on va tout de suite mettre les choses au clair, c’est tout simplement magnifique.

La 8ème merveille du monde

Chaque objet, chaque plante, chaque pièce, chaque zone est prétexte à un effluve d’effets et ambiances plus incroyables les unes que les autres. Qu’il s’agisse d’une course-poursuite au milieu d’un océan déchainé, d’une virée dans une jungle luxuriante, on les attendait, mais les artistes de Nauhgty Dog impressionnent…encore.

De loin les plus beaux environnements jamais vus dans un jeu vidéo

La profondeur de champ bluffante, les lumières qui mettent en avant chaque texture, l’architecture qui fourmille de subtilités. Uncharted 4 : A Thief's End est le jeu benchmark que l’on annonçait et que l’on espérait. Seule (ridicule) ombre au tableau, le jeu in game n’est pas aussi impressionnant que le teaser montré à l’E3 2014, mais s’en rapprocher autant, est déjà un exploit en soi, qui plus est, pour une console de salon. D’autant que contrairement au jeu The Order: 1886, ces différents environnements réagissent de façon tout à fait crédible aux actions du joueur. Vous traversez une jungle aussi dense que la coupe de Tiger Jackson ? Pas de problème, chaque feuille réagit à votre passage. Vous glissez dans une mare de boue sous la chaleur de Madagascar ? Vos vêtements se salissent de façon totalement dynamique pour se retrouver trempés sous la première chute d’eau aperçue. De quoi chopper une bonne grippe et surtout, admirer encore plus les nombreux détails que le moteur des Dogs encaisse sans broncher et donc sans aucune chute de framerate quelle que soit la situation.

Un modèle du genre que doit définitivement envier le reste de l’industrie

Test Uncharted 4 : A Thief's End

Autre point important de la série, la mise en scène atteint ici des sommets. Car oui, on l’a bien compris le jeu est beau et l’on s’arrêtera de nombreuses fois devant les décors totalement émerveillés devant la prouesse technique mais ce que l’on attend d’un Uncharted 4, c’est aussi les moments d’euphorie vidéoludique au cours desquels tout s’emballe et tout explose à base de « no no no noooo » réplique désormais culte. Et c’est avec notre cœur de joueur, rempli d’une immense joie que l’on finira sur les rotules lors de certains passages qui mettront tout le monde d’accord. On pense notamment à la scène de l’église ou encore cette fameuse poursuite en jeep dévoilée prématurément. Sachez d’ailleurs que même si vous l’avez déjà vu, jouer cette séquence manette en main, est un des plus grands moments de jeu vidéo de ces dernières années et peut-être même de tous les temps. Voilà c’est dit.

Test Uncharted 4 : A Thief's End

On commence clairement à manquer de superlatifs à la hauteur du travail accompli. Jamais le bouton capture de votre Dualshock n’aura autant été mis à contribution. Soulignons d’ailleurs un mode photo intégré au jeu, très puissant, qui vous permettra de documenter votre périple de la plus belle des manières, d’autant que les différents environnements proposés dans cet épisode, poussent légèrement plus à l’exploration, car même si le monde n’est pas totalement ouvert, l’effort de proposer différents embranchements est louable et participe à l’immersion.

Uncharted 4 : A Thief's End

Bande son

15/20

Composée par Henry Jackman, oeuvrant plus particulièrement au cinéma (Captain America Civil War, Big Hero 6, etc.), l’OST d'Uncharted 4 est comme à l’accoutumée, dans la série un mélange entre l’épique et le plus classique, percussions tribales et violoncelle en fonction de la situation. Elles restent cependant discrètes et accompagnent parfaitement l’expérience visuelle.

Uncharted 4 : A Thief's End

Durée de vie

18/20

Comptez entre 15 et 20h de jeu lors de votre premier run. Ce qui est tout à fait honorable. Cependant, certaines longueurs auraient pu être évitées lors de certains passages d’exploration et certaines mécaniques répétitives permettent également de gonfler cette durée de vie, mais rien de vraiment déplaisant dans l’ensemble.
Une fois lancée, l’aventure risque bien de vous transporter sans vouloir lâcher la manette. Un mode online en PVP efficace mais pas révolutionnaire, est également présent et prolongera votre expérience dans l’univers de la série.

Uncharted 4 : A Thief's End

Mon avis concernant Uncharted 4 : A Thief's End sur Sony Playstation 4

18/20

Uncharted 4 ne laissera certainement pas indifférent, tout comme les précédents épisodes et permet à Naughty Dog de finir en apothéose la saga Drake tout en renforçant sa domination sur les consoles de salon. Un cas d’école autant en direction artistique qu’en technique, le tout appuyé par une maîtrise indéniable de la mise en scène et dont la fin satisfera largement les aficionados de la saga, tout en laissant la porte entrouverte à une éventuelle suite. Seuls quelques légers défauts de gameplay et quelques recyclages des situations, l’empêchent d’être le jeu parfait que l’on espérait. Il n’en demeure pas moins un jeu culte qui se doit de trôner fièrement au sein de votre collection.

Merci Naughty Dog.

Vivement The Last of Us 2 !

Bande annonce de Uncharted 4 : A Thief's End sur PS4